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C'était comment l'underground avant internet ?

Kit de survie de l'undergroundiste du siècle dernier


Vendredi 13 octobre 2017

Les cassettes video, les cabines téléphonique, les tamagotchis, le Nokia 3310 et la Game Boy première génération… les idées viennent rapidement à l’esprit quand on pense aux objets qui caractérisent les années 90. Tant de choses et bien d’autres qui ont été enterrées par les ultra-technologiques années 2000 et l’arrivée d’Internet. Aaaaaaah Internet. Sans toi pas de Youtube, pas de Spotify, pas de téléchargement (non pas même légal), pas d’e-mails qui atteignent instantanément leur cible à 5000km de distance.

 

Mais alors ça marchait comment l’underground ? Comment pouvait-on découvrir des groupes qui n’étaient pas diffusés sur les médias traditionnels, vu qu’il n’était à l’époque pas aussi simple d’accéder aux médias alternatifs ? C’est simple. Quand on veut on peut. Alors si c’était souvent le résultat de systèmes D et de plans tordus, ça a toujours fonctionné… avec à la clef une sensation de mérite (et parfois d’élite) plus importante que celle d’aujourd’hui. Gros plan sur les meilleurs atouts de l’undergroundiste d’il y a 20 ans.

Les fanzines papier

L’esprit DIY était bien plus indispensable qu’aujourd’hui pour se transformer en journaliste du dimanche et proposer des chroniques et interviews tel que Shoot Me Again le fait. Evidemment, le support utilisé était du papier. Pas le papier glacé sur lequel étaient imprimés les magazines sponsorisés disponibles en librairie, non… le papier classique, celui qui sort de l’imprimante du boulot. Parce que l’imprimante du boulot, c’était la source intarissable des fanzines qui se vendaient autour d’une centaine de francs belges (2 ou 3 euros donc) aux concerts.

Pour la mise en page, en 1997 l’écart se creusait déjà entre les puristes, qui faisaient leurs créations aux ciseaux et à la colle (imagine tu crées un petit bloc de texte à la machine à écrire, tu t’arranges pour aller à la ligne quand elle atteint 8 centimètres, comme ça tu peux y poser une photo 10x15 à côté en mode Art Attack) et les modernes qui utilisaient les outils de mises en page disponibles à l’époque : Microsoft Word ou Publisher.

 
Dementia #1, sorti en septembre 1998


Pour le premier numéro de son fanzine Inner Pain sorti en 1997, Fred Mérenne avait clairement choisi son camp :

« Je faisais la mise en page de la façon la plus old school possible, c'étaient des photos que je faisais ou les photos promos que les groupes m'envoyaient, je retranscrivais les interviews en laissant + ou - la place pour la photo que je recollais plus tard sur la page. Il fallait des fois éclaircir la couleur de la photocopie ou carrément changer la photo en voyant que ça rendait tout noir. »

Même chose pour Jérôme Monet, qui a sorti plusieurs numéros de Se Lever Le Matin en 1999 et 2000 :

«  Au départ, je structurais les parties des textes en colonnes via traitement de texte. Elles étaient ensuite imprimées, découpées puis disposées avec les photos sur des A3. Une fois la disposition satisfaisante, je collais les éléments sur les pages qui constituaient l’original. Avec le temps, la mise en page s’est faite de plus en plus via l’ordinateur. »

Une fois ton « master » prêt, il ne restait qu’à le photocopier. Au sens propre. Tu commences petit, genre 100 fois chaque page, puis quand tu as fini tu les remets dans l’ordre pour avoir 100 exemplaires de ton magazine. Il ne te reste donc plus qu’à mettre la main sur une agrafeuse de compétition, celle qui se trouve heureusement en général au même endroit que l’imprimante de luxe que tu es en train de squatter.

J’exagère ? Non, et ce n’est pas Fred Inner Pain qui va me contredire :

« Je devais imprimer chez un pote parce que j'avais pas d'imprimante à l'époque. C'était un autre pote qui m'avait proposé de faire des photocopies parce que ses parents savaient les faire gratos. »

Jérôme était aussi habitué aux plans débrouille : « Je faisais plusieurs fournées. Soit je trouvais un moyen pour imprimer gratuitement, soit je payais l’impression, soit je faisais un mélange des deux. Ca permettait un prix démocratique et un petit bénéfice. »


Maquette du Dementia #1, à base de découpage et de collage à la Pritt



Une fois que tu as jeté les 2 exemplaires auxquels il manque des pages et envoyé 9 aux groupes que tu as interviewé en payant les frais de port de ta poche (voir la partie sur le tape trading pour une astuce à ce sujet), il t’en reste donc 89 à distribuer, en général à des distros qui, à raison, ne voulaient pas te les acheter mais plutôt les prendre en dépôt. Et comme tu es mal organisé, tu en perds une trentaine dans la nature mais de toute façon, tu aimes crier haut et fort que tu ne fais pas ça pour l’argent mais pour LA SCENE.

Et sur ce point également Fred est un pur enfant de la génération sans internet : « Financièrement c'est clair que ça rapportait rien, on y investissait de l'argent et beaucoup de temps, mais aucun regret, moi à l'époque, on échangeaient nos zines, les CD, les cassettes demo, on pouvait découvrir des chouettes groupes et pour moi ça me remboursait mon temps et la tune investie ».

Même conclusion pour Jérôme qui, lui, a définitivement quitté la scène hardcore il y a plus de 15 ans : « Au final, même si le hardcore ne m’intéresse plus, même si je ne vois plus personne de cette époque alors que je garde des souvenirs forts de certains, et même si j’ai de sévères critiques à l’encontre du phénomène de « sous-culture », il y a un chose que je ne regrette pas du tout : m’habituer relativement jeune à faire par moi-même ce qui est nécessaire pour sortir la musique que j’ai en moi. DIY comme ils disent… Plus de 15 ans après, j’ai donc, d’une certaine façon l’impression de toujours faire la même chose. La musique est juste différente… »

Au final, le DIY, c’est un peu comme la prison : tu peux en sortir mais il ne sort jamais de toi.

Le tape-trading

Le tape-trading, qu’on peut littéralement traduire par « échange de cassettes », portait clairement bien son nom. L’idée ? Un mélange entre un correspondant et un vrai pote qui écoute la même musique que toi. Le résultat, c’est un système foutrement bien organisé : tu tombes dans un fanzine sur une annonce d’un gars qui cherche une tape-trader. Soit il mentionne clairement s’il veut que ce soit dans son pays ou à l’étranger ou dans certains pays bien ciblés. Tu le contactes par lettre (son adresse postale est donc mentionnée sur l’annonce) en lui envoyant une liste de tout ce que tu possèdes en musique. Pour une bonne liste, il est important de mentionner le titre évidemment, mais également la durée.

« Mais on s’en fout de la durée ! ».

Oh que non mon ami. Car ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’une cassette audio c’était une durée précise - entre 60, 90 et 120 minutes pour les plus répandues ; le standard adopté par les aficionados du tape-trading était naturellement la cassette 90 minutes - et le but était donc de se confectionner sa petite compile en optimisant tout l’espace de la cassette : un album de 43 minutes sur la face A, et on combine deux MCD ou EP de respectivement 21 et 23 minutes sur la face B.

 
Cassette typiquement issue d'un tape-trading, notez la boîte fendue



Quand tu recevais ton colis, tu passais d’abord 5 minutes à déballer le packaging fait-main de ton ami imaginaire (2 couches de journaux, 2 couches de papier collant et ce, plusieurs fois) puis 10 minutes à recoller la boîte de la cassette démolie pendant le transport, et là c’était parti pour la découverte. Avec les cassettes évidemment, pour que la routourne continue de tourner, tu recevais d’une part une mise à jour de sa liste, d’autre part ses souhaits sur la tienne. La suite, tu la connais…

Astuce : une technique fréquemment utilisée, pour économiser les frais de port, était certes bien illégale mais très pratique pour le jeune crevard que tu étais : il suffisait de tartiner tes timbres d’une couche de colle type Pritt en étant aussi régulier que possible. Lorsque ton correspondant recevait le paquet, il lui suffisait de décoller les timbres et de les frotter sous l’eau pour enlever la couche de colle… ainsi que l’oblitération postale posée dessus (ndlr : Shoot Me Again ne peut pas être tenu responsable pour les problèmes que vous pourriez avoir avec la poste et / ou avec la loi en appliquant cette méthode).

Les photos

Des photographes de concerts, ça a toujours existé. La différence ? Avant internet, il n’y avait pas non plus d’appareils photos numériques. Et donc, on était confrontés aux mêmes difficultés techniques (manque de lumière, stroboscopes, bousculades, musiciens qui bougent trop vite) qu’aujourd’hui… avec le petit élément en plus : chaque photo déclenchée usait une partie de votre pellicule (24 ou 36 photos par film en général), pellicule que tu as payée 3€, et donc en gros chaque déclenchement te coûtait 0,10€…

Mais ce n’est pas tout !

Après, quand ton film était terminé il fallait encore le faire développer ; les prix tournaient environ à 5€ le développement (pour passer de la pellicule aux négatifs) + 0,40€ par photo environ. Mais comme tu voyais pas grand chose sur les négatifs, tu faisais tout développer juste au cas où. Donc en gros, la photo de concert te coûtait 0,70€.


Caliban
Caliban


Clique pour voir la fiche du groupe
à Amsterdam en 1999 - pourquoi n'ai-je jamais publié ces photos sur SMA ?




Si les méthodes pour économiser de l’argent n’étaient pas fréquentes (nous ne sommes pas dans le doux monde du tape-trading), il était possible d’en dépenser encore plus comme nous l’explique Julien Vanderhaeghen (co-fondateur de Shoot Me Again) :

« Je ne sais vraiment plus combien j'y mettais, mais ça devenait cher. Surtout parce que j'aimais faire du noir et blanc. Comme cela se faisait nettement moins, les tirages étaient plus chers. »

Clairement, à ce prix, tu réfléchissais un peu avant de déclencher. Non ?

« Le travail à l'économie ! En argentique, on ne consomme pas de l'images comme en numérique. On ne shoote pas des dizaines de photos par concert. Cela revient vite trop cher. Du coup, on prend son temps, on observe, on essaye de shooter au bon moment. »

Au lancement de Shoot Me Again, je venais de passer au numérique. A ce moment Julien continuait à travailler en argentique, et ce pendant quelques années encore. Et je me souviens, en discutant avec Julien, de l’effet « Kinder Surprise » qu’on pouvait ressentir lorsqu’on allait chercher ses photos chez le photographe :

« Je faisais un tirage de toutes mes photos argentiques du coup, chez le photographe du coin. C'était à chaque fois la surprise. Haaa, oooooh, mmmffff, pas mal, bof, etc. Parfois de très belles surprises, à d'autres, pas du tout, c'était clairement raté. »

Mais comme le dit Julien, cela n’avait pas que des mauvais côtés :

« Il reste avec cela des souvenirs de concerts incroyables ! Et toutes ces photos sont pour moi la marque d'une époque, les témoins d'une histoire du punk rock hardcore et tout ce que tu veux. Et avec nos photos, nous avons tenté de capturer une énergie, un mouvement, une présence, une passion. Bref, ce qui nous faisait vibrer dans la musique. »

Les commandes par correspondance

Aujourd'hui, tu appelles ça « acheter en ligne » mais avant qu’il y ait une ligne, ça s’appelait « acheter par correspondance » (expression empruntée à ta grand-mère qui commandait chez 3 Suisses) ou par « mailorder » (dans la langue de Hugh Grant - souviens-toi qu’on est en 1997). Le principe : tu disposes d’un « catalogue », de la taille de quelques pages A4 pour les plus grosses distros, sur laquelle figurent les articles en vente ainsi qu’une brève description. Jusque là, rien de bien différent qu’une commande sur un site de vente en ligne… à quelques détails près. Notons les plus importants : l’état du stock et le mode de payement.

 
Voici, ressurgi du passé, un extrait du catalogue Goodlife Recordings édition hiver 1996-1997.



Pour l’état du stock, une seule chose à faire : soit tu téléphones avant de passer ta commande, soit tu croises les doigts très très fort. Parce que les catalogues étaient édités environ quatre fois par an, donc l’aspect instantané qu’on connaît aujourd'hui, on en était carrément loin tu vois.

Une fois donc que tu écrivais la liste de ce que tu voulais commander, il fallait alors penser au payement. Carte de crédit ? Oui cela fonctionnait bien mais encore fallait-il en disposer. Restait alors l’ultime solution, certes pas très sécurisée mais redoutable : glisser de l’argent liquide dans l’enveloppe avec ta commande. Donc déjà, il fallait calculer juste pour arriver à un montant rond ou proche. Parce que si quelques billets coincés dans deux pages A4 c’est presque indétectable, mettre des pièces de monnaie dans une enveloppe c’est genre pas très discret : c’est lourd et ça fait cling-cling.

Ensuite, retour au cas numéro 1 : si l’un des articles que tu as commandés n’est pas disponible, espérons que tu aies eu la bonne idée d’indiquer sur ta commande une alternative. Autrement, comme le dit Birger Finaut qui a bossé chez Goodlife Recordings entre 2001 et 2007 et a donc vécu la transition entre le purement old school et les débuts de la modernité : « On essayait de trouver quelque chose, ancien ou pas, que le client serait susceptible d’aimer. La plupart du temps, cela se passait bien. Je veux dire, on n’envoyait pas du Saves The Day à quelqu’un qui commandait du Boxcutter ou du Crawlspace mais il y avait toujours des solutions ». Aujourd'hui je vois des gens aux stands de merch qui sont en train de vérifier la teinte exacte du t-shirt qu’ils convoitent pour s’assurer qu’il ira parfaitement avec les bandes de leurs Adidas Superstar et je me dis qu’on était quand même beaucoup moins regardants à l’époque : t’étais content si ton t-shirt avait les manches de la taille que tu voulais et que le groupe indiqué dessus n’était pas d’extrême droite ou, pire, de la scène pop-punk.

Et quoi qu’on en dise, écrire une lettre et l’envoyer par la poste avait un côté plus personnel que quelques clics sur un site web. D’ailleurs, Birger m’explique : « je me souviens qu’un Français nous appelait chaque vendredi soir. En fait il vivait un peu au milieu de nulle part dans la région de Perpignan et appelait CHAQUE vendredi pour discuter de groupes qu’il avait découvert ou dont il avait entendu parler, dans la plupart des cas des trucs complètement inconnus. Et chaque semaine il commandait 4 ou 5 CD ». De fait, t’auras pas le même contact avec le magasinier de chez Amazon qui fourre tes LP dans un carton, entre un lisseur L’Oréal et le dernier DVD des Enculés.

Les scene reports

Les scene reports. C’est bizarre mais je ne vois pas vraiment pourquoi ça a disparu. En fait, ça n’a pas disparu mais ça a quand même vachement diminué depuis l’époque. Tu penseras à cet article si tu vois des scene reports apparaître dans SMA dans un futur plus ou moins proche. « Mais ferme-la, c’est quoi un scene report? ». Oui j’y viens. Un scene report, c’est en quelque sorte la réponse à une question que tu ne te poseras jamais : « Mais tiens donc, comment va la scène hardcore de Berlin de nos jours? ».

Et donc en général c’est plutôt un truc prisé des journalistes fainéants car du coup, au lieu d’écrire un article toi-même tu trouves un type (en général par facilité tu prends le gars avec qui tu fais du tape-trading) qui est tellement fier de pouvoir mettre en avant sa scène locale qu’il va t’écrire un papier du feu de Dieu, tellement vaste qu’il va même réussir à te parler de cinq groupes qui n’existent pas encore.


Un scene report de la scène wallonne paru dans Dementia #3 (juin 1999)



Au final cela a sans doute disparu car personne n’en avait rien à secouer. C’était un défouloir pour les adeptes du name-dropping qui pouvaient y voir un exécutoire, comme quand tu apprends à tes gamins de 4 ans que les insultes ce n’est pas bien et qu’ils doivent littéralement les jeter dans la poubelle (l’école Françoise Dolto a ses dérives).



En conclusion, tous les vieux de la vieille le confirmeront : l’underground ça fonctionnait très bien avant internet… la toile (comme disent les français anglophobes) n'a fait que simplifier les choses.



Après avoir joué dans Negate
Negate


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Belief


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et Elvis*Terrorist, Jérôme Monet a étudié la philosophie, la musicologie et la communication. Il travaille aujourd’hui à l’ADEM, Atelier d’Ecriture Musicale.

Julien Vanderhaeghen tient depuis plusieurs années Naufragés Volontaires, portail dédié aux lectures actuelles et spécialisé dans la science-fiction.

Goodlife Recordings est plus actif que jamais et a récemment sorti les albums de Deconsecrate
Deconsecrate


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Balboa


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ou encore Renounced
Renounced


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Après Inner Pain, Fred Mérenne a continué à organiser des concerts dans le Luxembourg… et en fréquente toujours à l’occasion !


Dementia est un fanzine focalisé sur le hardcore dont j'ai publié trois numéros entre 1998 et 1999.
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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