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LOUD Program : le croisement improbable entre The Voice, Cauchemar en Cuisine et Headbanger's Ball.

Quand l'univers impitoyable des concours de talents infiltre les musiques typées metal, comment ça se passe ?


Vendredi 8 décembre 2017

Tremplins, concours, sélections… les synonymes sont nombreux et les attentes des musiciens restent les mêmes : mettre leur groupe en lumière, gagner de la reconnaissance dans le milieu par le public et les « professionnels », établir un réseau de contacts… et parfois, simplement, jouer.

Depuis près de vingt ans, on se pose légitimement la question de la réelle plus-value et de l’intérêt de tremplins commerciaux comme The Voice ou La Nouvelle Star. Alors, à moindre échelle et dans un registre plus ciblé, en quoi cela diffère-t-il ? Qui en profite vraiment, qui en sort grandi et qui est le dindon de la farce ?



Cette année, nous avons été particulièrement impliqués dans la mise en place du LOUD Program dont l’apogée, le LOUD Fest, aura lieu ce samedi au Botanique à Bruxelles.

Flash-back le 7 mars dernier quand je reçois cet e-mail de la part d’un membre de l’ASBL Court-Circuit :

Salut Erik !

On aurait voulu voir avec vous si vous étiez partants pour un partenariat média sur le LOUD de cette année (pour rappel, le dispositif d'accompagnement bi annuel de Court-Circuit dédié au rock dur / métal / noise / ...)


Le rappel ne m’était pas indispensable mais j’en profite quand même pour replanter le décor si nécessaire.

L’ASBL Court-Circuit existe depuis 1992 et est concentrée sur l’accompagnement et la mise en valeur des groupes et musiciens émergents. A ce titre, ils organisent depuis 1997, un concours annuel permettent à plusieurs lauréats de remporter des prix leur permettant de donner un coup de fouet à leur début de carrière : prix en espèces, participation à l’affiches de gros festivals, enregistrement d’un ou deux titres en studio… le concours permettra de révéler des groupes comme Sharko
Sharko


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, Malibu Stacy
Malibu Stacy


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ou Hollywood Porn Stars
Hollywood Porn Stars


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. Dès 2004 l’organisation fait le choix de scinder le concours en catégories : une année sur deux le concours sera consacré aux groupes pop-rock, et l’année suivante sera l’occasion pour les groupes metal (rebaptisé plus tard « rock dur » suite à un énième débat sur les étiquettes musicales) de se mettre en avant.

Concours-Circuit Rock Dur devient LOUD Program

Depuis 2013, le Concours-Circuit Rock Dur n’est plus et laisse sa place au LOUD Program. Alors en lieu et place d’un lauréat, on a quatre groupes « sélectionnés » par un « jury de professionnels ». Bon. Si ce n’est pas un concours, ça y ressemble quand même sévèrement. On va tâcher d’en savoir plus en interne avec Caroline, qui travaille pour Court-Circuit.

« Plusieurs choses nous ont poussé vers ce changement. Premièrement, on avait vraiment envie de laisser tomber cette appellation de ''Concours''. On sait d'expérience que c'est un principe qui fonctionne bien pour la pop (au sens large : pop, folk, rock, lo-fi, hip-hop, electro, indie...) mais que c'est moins bien vu dans le secteur du rock dur. Les différents styles musicaux utilisent différents modes de fonctionnement, différents circuit et le principe du concours est tout simplement quelque chose qui ne s'applique pas de manière idéale à ce secteur. Le concept devait donc être repensé. Dans cette même optique, on trouvait que ''rock dur'', c'était un peu trop vieillot et sûrement trop restrictif pour tous les groupes qu'on vise. L'appellation LOUD a l'avantage d'être un mot générique, qui n'est pas restrictif au niveau des styles et qui se veut même inclusif de tous les genres et sous-genres qu'on peut imaginer. Enfin, on a ajouté le mot ''program'' pour bien insister sur l'aspect de ce dispositif qui est plus différent et plus complet que ce qu'offre un concours. Je pense notamment aux résidences offertes aux artistes. »

Bon ça c’était pour re-planter le décor. Donc à cet e-mail, curieux de nature, j’avais répondu présent et avais même intégré le jury d’écoute qui permettrait donc d’effectuer cette fameuse sélection. Quelques semaines plus tard j’avais d’ailleurs donné un petit aperçu de l’intérieur, à lire ici : http://www.shootmeagain.com/readnews/54305_lepointsurleloudprogramvudelinterieur

Suite aux écoutes et aux votes en ligne, l’orga avait donc convenu d’une réunion entre jurés pour délibérer des groupes sélectionnés. Les jurés justement, a été constitué de tous les axes actifs de la scène : programmateurs, animateurs radio, boss de label, presse spécialisée (ça c’est nous) - ça a l’air sérieux comme ça, mais en lieu et place de champagnes et petits fours c’était plutôt bières et pizzas, comme ça doit être quoi.

?


Si les résultats des votes est (heureusement) un facteur prédominant, il reste un gros chantier : qui va jouer où, avec quels groupes ? Comment construire un line-up cohérent et audacieux à la fois ? Rassembler les groupes qui se ressemblent quitte à obtenir une affiche qui laisse peu de place à la découvert ? Mélanger les styles au risque de séparer le public et « rater le coche » au niveau de la prise de contacts ?

La question se pose peu pour les quatre groupes sélectionnés pour les résidences, le coaching et le LOUD Fest car les responsables des salles qui encadreront les groupes tiennent à utiliser leur carte « je choisis ».

Hors contexte ?

Pour le reste, si certains choix semblent évidents et plutôt convenus, on se retrouve coincés sur un choix à faire : le groupe Anwynn, sélectionné pour les showcases, est séparé d’un certain fossé musical des autres groupes plutôt orientés metalcore, stoner ou post-quelque chose. Débat, discussion. Tout le monde est d’accord pour dire que Anwynn mérite sa place dans la sélection… mais où ?

Astrid, clavériste d’Anwynn
Anwynn


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, est consciente de ce léger gap entre les autres groupes et eux :

« Effectivement, nous étions le seul groupe de metal symphonique et un rares groupes de metal mélodique. Mais d'une part, nous avons choisi de prendre ça pour un compliment. Et d'autre part, pour être parfaitement honnêtes, c'est le genre de truc qui nous fait très plaisir ! Nos morceaux (encore plus ceux à venir) incorporent nos diverses influences qui passent par une bonne partie des styles que tu viens de citer pour créer un metal symphonique qui est, nous l'espérons, atypique. Nous détestons les étiquettes, être qualifiés à tort de tel ou tel style musical parce que nous avons une chanteuse, des tenues de scène ou tout autre argument qui n'a finalement aucun rapport avec la musique que nous créons. Or, nous sommes encore trop souvent réquisitionnés pour chanter à des festivals ou à des soirées à style très restreint. Faire partie d'un autre monde, celui du ''Loud'' plus global, nous correspond justement bien plus ! »

En terminant de la sorte, Astrid rajoute un point dans la case « Diversité musicale ».

Et si le cadre est large, il mérite néanmoins d’être tracé. Car si l’organisation a changé le terme de « metal » en « rock dur » puis en « LOUD » sans vraiment le décrire davantage, cela peut être encore un peu confus pour certains. Caroline ?

« C'est une bonne question... Mais il faut prendre conscience d'une chose, nous n'inscrivons pas les groupes, ils s'inscrivent d'eux-même. On sait parfaitement qu'on n'intéressera pas les mêmes groupes avec le Concours Circuit et avec le LOUD Program. Il y a donc déjà une certaines ''classification'' qui se fait entre les groupes qu'on va retrouver parmi les inscriptions. On peut donc espérer que les groupes qui s'inscrivent au LOUD correspondront en effet à ce qu'on attend. Ce qui n'empêche qu'on se retrouve parfois avec des groupes qui sont un peu à la limite des genres (trop gentil pour le LOUD, un peu trop méchant pour le Concours Circuit). On observe souvent ça avec des groupes de post-rock (sans doute le style le plus fourre-tout ces dernières années) qui vont puiser leurs influences dans de nombreux genres. En règle générale, on accepte ces groupes dans les inscriptions et on se repose sur l'avis du jury (une grosse vingtaine de personnes issues du milieu musical concerné : presse, label, programmateur...) pour avoir leur avis sur les candidatures des groupes et leur pertinence dans un programme ou dans l'autre. Evidemment, quand on reçoit des candidatures reggae au LOUD, on sait que le groupe s'est inscrit au mauvais endroit… »

Mauvais endroit et mauvais moment peut-être, car avec un concours aussi ciblé qui prend cours un an sur deux, ce sera plus concret encore si ce coup de fouet intervient à un moment-clef de l’évolution du groupe. C’était le cas pour The K.
The K.


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, qui a remporté le Concours-Circuit « Rock Dur » en 2011. Seb nous décrit ce qu’ils ont vécu à cette période :

« Quand on a remporté le Concours-Circuit avec The K.
The K.


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, à part la sortie d'un album, on avait pas vraiment de plan. On se laissait vraiment guider par le bon tuyau, le bon plan. On n'avait pas vraiment de vision à moyen terme. Donc le 1er prix du concours est arrivé pour baliser la route du projet. On avait des concerts et des festivals prévus bien à l'avance, on avait un agenda à suivre et ça nous a vraiment appris ''le métier''. »


The K à l'Ancienne Belgique en décembre 2016

Quelques semaines après avoir joué leur showcase au KulturA à Liège, les membres d’Anwynn
Anwynn


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ressentent déjà les effets positifs de cette expérience comme nous l’explique Astrid :

« Nous avons pu fêter dignement la sortie de notre release live ! En effet, le Loud et Court Circuit ont contribué à la réalisation d'une soirée où nous avons projeté le DVD lors de sa sortie avec nos fans. Non seulement une bonne soirée mais aussi une occasion de passer du temps avec nos fans, anciens ou nouveaux. Merci encore à eux ! »

Si Anwynn ont remporté leur place sur un showcase LOUD au même titre que Reach The Shore
Reach The Shore


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, Dirty Wolfgang
Dirty Wolfgang


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et Endless Dive
Endless Dive


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(remplaçant Jarhead
Jarhead


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, en galère de line-up, au pied levé), les quatre autres groupes de la sélection finale ont eux, bénéficié d’une résidence de deux jours dans l’une des salles partenaires. Il s'agit de Wyatt E.
Wyatt E.


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, Lethvm
Lethvm


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, Concealed Reality
Concealed Reality


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et How To Kill An Asteroid
How To Kill An Asteroid


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.

C’était aussi le cas pour Wolves Scream
Wolves Scream


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, qui a fait partie de cette fameuse sélection lors de l’édition précédente du LOUD Program, en 2015 donc. Anthony, le guitariste du groupe, revient sur cette expérience :

« Sur le moment le LOUD nous a offert une résidence de 2 jours dans la super salle de l’Entrepot à Arlon! On a donc pu travailler le côté visuel de notre show, la dynamique de groupe ainsi qu’ajuster les différentes choses qui nous semblaient encore un peu faiblardes suite à nos premières prestations dans de grands fests (Groezrock-Graspop) quelques mois auparavant. Ça nous a grandement aidé et on a senti que le groupe était en pleine mutation, notamment lors de notre soirée de showcase LOUD en compagnie de Suasion. On a pris la peine de nous filmer sous différents angles lors de quelques concerts et résidences, de visionner les bandes et d’être autocritiques vis à vis de nos prestations! Donc pour conclure je pense que le plus important c’est surtout de nous dire que c’est grâce à ce genre d’opportunités, tels que le LOUD nous a offert, que nous avons grandi en tant que groupe et qu'on est qui on est aujourd'hui grâce à ça. On est toujours super content de recroiser les gars de chez court-circuit et d’entendre leur avis vis à vis de notre parcours! »


Wolves Scream lors de leur release party en mars 2017 à l'Ancienne Belgique

Coach sportif, coach minceur, coach scénique...

Lors de cette résidence, les sélectionnés ont également pu profiter d’un coaching personnalisé. On s’enquiert donc auprès du Caroline de Court-Circuit du fonctionnement et des préparatifs de ce coaching :

« On organise des réunions ''diagnostic'' avec chaque groupe avant les résidences. On ne fait pas ça seul, on sait bien que Court-Circuit n'a pas l'expertise suffisante pour ce genre de travail. On a donc fait appel à Grégoire Fray (leader de Thot
Thot


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) et Maggy Luyten (chanteuse de Nightmare
Nightmare


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et coach pour Myriad Voice) pour nous accompagner dans ces réunions. Ensemble, on a parlé avec les groupes pour identifier leurs besoins mais aussi leurs envies. L'idée n'est pas de formater les résidences de chaque groupe et de faire le même travail avec des oeillères sans se soucier de ce dont ils ont réellement besoin. En quelques mots, on n'est pas The Voice. C'est la raison pour laquelle la présence de Grégoire et Maggy est importante, ils aident souvent le groupe à mettre le doigt sur le ou les aspects auxquels ils doivent être attentifs pour que les résidences soient vraiment efficaces. Le travail de résidence est à chaque fois préparé en fonction de la discussion qui a eu lieu entre le coach et le groupe. Ça peut porter sur la présence scénique, le coaching vocal, le lightshow ou le travail du son... Parfois tout à la fois ! C'est vraiment physique, c'est une vraie journée de boulot, de 9h à 18h. Beaucoup de groupes ne saisissent pas forcément l'intérêt d'une résidence, c'est donc important d'en parler avec eux et de leur expliquer l'intérêt. Un deuxième aspect, il ne faut pas oublier que les résidences ont un coût et que les groupes n'ont pas toujours les moyens. On est donc content de pouvoir offrir cette opportunité aux groupes. Les salles du réseau Club Plasma nous ouvrent leurs portes et prennent en charge une partie des frais car elles ont envie d'aider Court-Circuit et surtout le LOUD Program. On connaît les salles et leur équipement, on est donc sûr d'offrir un environnement de qualité aux groupes et aux coaches pour des résidences efficaces. »

Et tout est aussi rose au niveau de l’avis des coaches ? On en profite pour s’en assurer auprès de Grégoire :

« J’ai eu l'opportunité de travailler avec Concealed Reality
Concealed Reality


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, Wyatt E.
Wyatt E.


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et Lethvm
Lethvm


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, qui ont chacun leur propre approche musicale, les points abordés lors de la résidence diffèrent évidemment. Pourtant, l'objectif est commun: que le groupe puisse optimiser sa prestation scénique, quelque soit le type de scène (club, festival), aussi bien sur le plan technique que sur le plan artistique. Ces 3 séances de coaching se sont très bien passées, j'ai eu de la chance de travailler avec des musiciens passionnés, curieux, et talentueux. Au delà de ma propre expérience que j'ai pu partager avec eux, c'est aussi un dialogue créatif qui s'est à chaque fois instauré et c'est très stimulant pour tout le monde. »

Mais globalement, un coaching de deux jours, c’est vraiment utile ? Grégoire enchaîne :

« Pour moi, il est important que le groupe puisse arriver à un résultat par lui-même. Mon rôle est d'apporter des idées avec un regard neuf et neutre, ainsi que des clés de réflexion quant à leur utilisation des moyens techniques (scène, son, lumière), artistiques (interprétation de leur répertoire, prestation musicale/vocale) et humains (cohésion entre membres du groupe). J'ai essayé de les faire sortir de leur zone de confort vis à vis de ce qu'ils savent d'eux même ou de leur musique, sans toutefois toucher à l'essence de leur art. (composition, textes...). Je me réjouis de les retrouver au LOUD et de voir comment ils ont mis en pratique ces acquis lors des concerts qu'ils ont eu depuis les résidence. »



Si on a déjà eu l’avis de Seb de The K
The K


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concernant la victoire du groupe voici six ans, on aimerait également son avis sur l’aventure de cette année… car il fait aussi partie de Wyatt E
Wyatt E


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, qui jouera lors du LOUD Fest et qui a pu profiter du coaching en résidence :

« Il s'agissait d'avoir un oeil extérieur sur la scénographie. Wyatt E.
Wyatt E.


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c'est un projet encombrant dans le rapport entre nombre de personnes présentes sur scène et instruments à jouer, les costumes également rendent la relation à la scène très particulière, ajoute à ça que tout le show est sur bandes et tu as la recette parfaite pour te casser la gueule à la première occasion. Donc tout doit être très codifié et préparé jusqu'au détail prêt: tenue/lumière/déplacement. »

Pourtant, ces éléments peuvent parfois mener à un certain niveau de stress comme l’explique James de Concealed Reality
Concealed Reality


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: « Dans un premier temps c'était beaucoup de stress, il y a eu quelques petits problèmes de communication, nous ne savions pas par exemple que le Loud prenait en charge l'ingénieur du son et l'ingénieur Light en plus de tout ce qu’il nous offrait. Du coup on a essayé de minimiser les frais un maximum et on n’a pas pu travailler avec les personnes avec qui on voulait à la base. Ensuite avec l'arrivée du nouveau guitariste qui se préparait et ne connaissait pas forcément tous les morceaux sur le bout des doigts pour le jour de la résidence ainsi que le chanteur qui était un peu malade, on est arrivés comme des piles électriques au Belvédère et il nous a fallu au moins deux bonnes heures pour nous calmer. »

Heureusement, la suite s’est déroulée de manière plus paisible. Le groupe avait d’ailleurs consciencieusement préparé sa résidence :

« Notre manager Julien nous a préparé un planning détaillé avec les points importants sur base de la résidence qu’il venait justement de faire avec son groupe Suasion
Suasion


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. Malgré un planning découpé en deux jours avec mouvements de scène et déplacements pour le premier et gestion des lumières pour le second, Grégoire, notre coach, nous a d'abord fait bosser notre cohésion dans le groupe surtout avec l'arrivée de DAAN. On a essayé de se tenir au plan de Julien même si notre coach Grégoire (Thot
Thot


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) nous a surtout permis de régler les petites tensions à l'intérieur du groupe. C'était vraiment une expérience inoubliable et on a passé un super moment avec toute l'équipe du belvédère, que je recommande chaudement si vous avez besoin d'accompagnement. La bouffe était extra, on s'est senti comme chez nous. On peut que remercier toute l'équipe du Belvédère pour cette fin de semaine inoubliable. »

James va même plus loin en soulignant déjà les premiers effets de cette expérience :

« Notre jeu de scène s’est beaucoup amélioré grâce à ce coaching, moins de choses laissées au hasard pour plus de préparation en amont. Que ce soit au niveau du speech du chanteur, de la façon de bouger de chaque membre ou de l’entrée et la sortie de scène. »



Spreekt u Nederlands ?

Pour cette édition 2017, les quatre groupes sélectionnés seront rejoints par deux groupes néerlandophones, eux aussi sélectionnés par un jury d’écoute, cette fois composé de quatre jurés. Caroline nous explique :

« Notre mission reste bel et bien avant tout de soutenir les artistes francophones. C'est pourquoi le coeur du LOUD Program, du dispositif d'accompagnement en tant que tel, ne s'adresse qu'à des groupes originaires de Wallonie et de Bruxelles. La volonté cette année d'ouvrir le LOUD Fest, l'événement final du dispositif, à des groupes de la communauté flamande découle de plusieurs constats. D'une part, l'événement se passe au Botanique, à Bruxelles. Cela nous a semblé très naturel de rassembler flamands et francophones dans ce haut lieu culturel de la capitale. Pourquoi limiter un événement metal/rock dur à la partie francophone du pays ? Au-delà du LOUD Program, le but pour les groupes sélectionnés est de pouvoir être vus et entendus par un maximum de personnes le soir du LOUD Fest. Susciter l'intérêt de pros et du public flamand pour l'événement aurait été un travail bien plus ardu si on se limitait à une programmation 100% francophone, ce qui semble assez logique somme toute. D'autre part, nous avons lancé avec Poppunt en 2014 le projet BE for Music, projet qui vise à décloisonner le secteur musical au niveau belge, à créer des moments d'échange et de rencontre entre les différentes communautés du pays. Nous voulions ensemble donner un signal fort au secteur metal/rock dur au sens large, montrer que nous sommes attentifs à ces styles musicaux moins ''mainstream'' et jeter des ponts entre les pros et groupes de part et d'autre du pays. Après tout, la musique ne connait pas de limites territoriales ! »



Ce samedi, donc, ce sera l’occasion de voir le résultat final de tout ça, et surtout l’occasion de clôturer officiellement l’édition 2017 de ce programme. Car même si certains groupes non sélectionnés (on ne parle pas de perdants puisque ce n’est pas un concours hein) peuvent se sentir frustrés, faut-il vraiment s’y attarder ? En choisissant de se concentrer sur les avantages et les opportunités déjà soulignés par les groupes sélectionnés avant même que le programme soit terminé, on peut apprécier l’intérêt et le bien-fondé de ce genre de projet… enfin, en tout cas, de celui-ci !
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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