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Mais...qui était vraiment Jim Morrison?

Portrait subjectif


Dimanche 25 juillet 2010

Pourquoi Jim Morrison? Peut-être parce que ce gars qui a tant alimenté la chronique, qui fait toujours autant fantasmer plus de 40 ans après sa mort soit-disant mystérieuse a bercé mon adolescence de visions psychédéliques en me faisant découvrir un autre genre de musique. Une autre façon de chanter, de parler, d'écrire et de mettre tout ça en musique que certains qualifieront parfois de "cacophonique"... (l'orgue de Ray Manzarek?)

On a tous vu le fameux film d'Oliver Stone, on l'a aimé ou détesté, et personnellement je l'ai adoré car, qu'on le veuille ou non, la performance de Val Kilmer est impressionnante.
Mais on le sait aussi, il n'était pas Jim, il a joué magistralement un ersatz de Morrison, fantasmé par Stone qui l'avait un peu connu à l'UCLA où ils étaient étudiants en cinéma et se fascinaient pour la Nouvelle Vague française...et surtout Godart.

Morrison est très loin du type qui ne fait que boire, provoquer, gueuler et sauter tout ce qui bouge. C'était une part de lui, c'est un fait certain.
Mais à la base il était fait pour être en retrait. Pour être derrière et pas devant. Pas sur scène. Il ne l'a jamais vraiment supporté. On pourrait croire le contraire quand on revoit les live des Doors et son incroyable charisme, mais ce que beaucoup oublient ce sont les premiers concerts où James Douglas Morrison (ben oui, c'est son vrai nom) chantait tout le concert dos au public tant il était paralysé par le trac. Il dira d'ailleurs un jour " Je peux me cacher derrière la musique".
Et ce trac ne l'a jamais quitté, il se voulait poète et se retrouvait rock star traquée, il se voulait discret et a fini par s'exposer plus que de raison pour correspondre à ce qu'on attendait de lui.

Il serait vain de nier que la célébrité lui est montée à la tête, vain de nier son penchant pour l'alcool et vain de nier qu'il était complètement " schizo" à ses heures.
Comme l'a très bien décrit Ray Manzarek dans " Les Doors, la Véritable Histoire", Jim devenait souvent Jimbo, ce personnage saoul, désagréable, imprévisible, le contraire de ce jeune homme discret, raffiné et extrêmement cultivé ( il possédait une bibliothèque des plus impressionnantes et connaissait par coeur tous ses livres)
Il basculait littéralement, comme beaucoup de gens sous l'emprise de l'alcool.

Mais mettons les points sur les i, ce n'était pas un "vrai" toxico, il a certes testé pas mal de substances; l'époque étant celle que l'on sait; la découverte du LSD, des amphétamines,de l'herbe et autres, mais comme Janis Joplin son vice était la bouteille et non la seringue.
Il était avec Pam, qui elle, effectivement est tombée dans l'héro, et c'est avec elle qu'il a quitté les Etats-Unis pour s'installer à Paris en 1971, laissant les autres membres de Doors amputés d'une partie d'eux-mêmes en plein enregistrement de l'album " L.A Woman". Il voulait du calme, il voulait écrire, il voulait redevenir celui qu'il avait toujours voulu être, un écrivain, un poète, un cinéaste.

Là bas il vit incognito rue Beautreillis dans le Marais, il a sa ballade préférée dans la capitale, personne ne le reconnait et il s'y sent bien. Il se remet à écrire mais force est de constater qu'il ne sera jamais reconnu comme tel, la puissance de ses apparitions au sein du groupe marqueront à jamais les esprits et il est dur de voir quelqu'un autrement qu'on voudrait qu'il soit.

Pour tout ceux qui ne connaissent que très vaguement le groupe, il serait intéressant de découvrir autre chose que "Light my Fire","Riders on the Storm" ou " Break on Through" même si ce titre fait quand même - directement référence aux "Portes de la perceptions" citées par Aldous Huxley (auteur du "Meilleur des Mondes")
Morrison à entrainé les Doors dans leurs derniers retranchements le jour il décide d'adapter à leur sauce le fameux Adadgio d'Albinoni en G mineursublime version d'un morceau on ne peut plus classique.
Il faudrait (re)découvrir le merveilleux " Yes, The river Knows" sur l'album Waiting for the Sun (1968)ou, pour les plus téméraires, tenter sa poésie pour mieux comprendre le personnage.
# Wilderness, C. Bourgois, cop. 1991, rééd. 2010.
# La nuit américaine, C. Bourgois, 2010.
# Arden lointain, C. Bourgois, cop. 1988.
# Une prière américaine et autres écrits, C. Bourgois (10/18), cop. 1988

Je crois sincèrement que Morrison était un punk avant l'heure, bien avant les premiers, bien avant le mouvement.
Il était un punk s'insurgeant contre les diktats d'une société qui le répugnait.
Il a dit un jour "J'ai toujours été attiré par tout ce qui traite de révolte contre l'autorité. J'aime les idées qui parlent de détruire et renverser l'ordre établi."

Il a été mal compris; souvenez vous de sa fameuse allusion oedipienne live " Father? Yes Son? I want to kill you. Mother? I want to fuck you all night long". ( Papa? Ouais fils? -Je veux te tuer! Maman, je veux te baiser toute la nuit!)
Évidemment, pris au premier degré, c'est choquant, surtout pour l'époque (Il y a eu bien plus choquant que ça depuis: Lou Reed se fixant sur scène ou Catherine Ringer "baptisant" son public avec ses tampons...usagés...)
Mais personne n'a compris qu'il parlait de quelque chose, qu'il évoquait la tragédie oedipienne, qu'il n'allait pas buter son père et sauter sa mère!
Ce meurtre symbolique du père le fera expulser de scène.
On parlera de plus en plus de lui.
La machine à gloire est lancée.

Sa mort, à 27 ans sera LE mystère rock du 20ème siècle, surtout quand on pense aux trois " J" tous morts au même âge (Jimi, Janis et Jim).
Une aura de magie noire et de chamanisme entoure ces événements d'un halo mystérieux.
Mais Morrison était malade, vie d'excès ( ok, Lemmy vit toujours, mais n'est pas Lemmy qui veut!)et manque de soins, sa santé s'aggrave et il décède dans un club connu de Paris.
Mille et une suppositions seront faites: il est toujours en vie mais se cache sur une île, il a été drogué par un mec dans les chiottes de la boite, il est mort dans son bain, il a piqué de l'héro à Pam et mal géré la dose croyant que c'était de la coke ( ben tiens!?)il y a des témoins mystères, Marianne Faithfull, encore junkie à l'époque était sur place, Agnès Varda (grande réalisatrice de la Nouvelle Vague et amie du couple Morrison)était là aussi...
Bref, Morrison a, je crois, fait une OD dans ce fameux club, a été transporté chez lui vite fait et plongé dans un bain froid comme on fait dans ces cas là et ça n'a pas marché.
Ça n'a rien de romantique, ça ne fait pas fantasmer.



Cette année un film que je rêve de voir et qui pour le moment n'est sur les écrans qu'en France retrace peut-être différemment la vie de Monsieur James Douglas Morrison; " When you're strange" de Tom Dicillo.
Ce dernier a pu récupérer des documents d'une grande rareté,des extraits de films réalisés par JM lui-même...entre autres...


Voici le lien direct du site:http://whenyourestrangemovie.com/
Si jamais vous le voyez avant moi...vous me raconterez?

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AUTEUR : Ludy
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