Chronique

DJEVEL
Norske Ritualer

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Aftermath Music

8 titres, 51 minutes
Sorti le 11-11-2016


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Vendredi 4 novembre 2016

Si le black metal semble dans une phase de mutation tous azimuts, de l'atmosphérique à l'avantgarde en passant par le post ou toutes sortes d'expérimentations en tous genres, il existe encore (et heureusement) de nombreux groupes qui se contentent de balancer à la gueule du monde la forme la plus volcanique du style.
Djevel est de ceux-là, et nous sort aujourd'hui Norske Ritualer. Si Djevel
Djevel


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ne vous dit rien, peut-être êtes vous un peu plus familiers avec le CV de ses membres. Surtout d'un de ses membres : le chanteur, Erlend Hjelvik (même si le bassiste Mannevond a joué live pour Endstille
Endstille


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). Hjelvik est en effet le hurleur en chef de Kvelertak
Kvelertak


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– là, ça devrait vous parler. Le bonhomme sort donc des sentiers plutôt second degré de son groupe principal, fourre-tout aux confins du black, du punk et du rock'n roll, pour se plonger dans le bain chaud du black metal le plus traditionnel.

Vous aimez les titres de chansons tellement longs qu'ils frisent l'absurde ? Djevel
Djevel


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est fait pour vous. Vi Slagter Den Foerste og Den Andre, Den Triedje Lar Vi Gaa Mot Nord ouvre Norske Ritualer et étale d'emblée et en quasi neuf minutes tout le savoir-faire du groupe en matière de riffs volcaniques et d'ambiances occultes – comme avec ce break acoustique accompagné de choeurs désincarnés, qui prend par surprise avant une reprise tout bonnement formidable, leçon de tremolo picking soutenue par la voix surpuissante de Hjelvik. Une claque. Djevel
Djevel


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synthétise tout ce que la scène norvégienne (la classique, pas l'expérimentale) peut offrir de meilleur. Comme pour le souligner, Hoest, le fameux vocaliste de Taake
Taake


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, est de la partie sur Doedskraft og tri Nagler, autre titre à tiroirs tout aussi bien composé. L'utilisation de changements de rythme, entre accélérations percutantes et passages plus lourds, est pertinente et facilitée par un Dirge Rep (batterie) métronomique. Il faut dire que le gaillard a un CV long comme le bras : plusieurs années au sein d'Enslaved,
Enslaved,


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passé par Gorgoroth
Gorgoroth


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en tant que batteur live, bref une référence dans le microcosme norvégien.
Si les longues pièces sont probablement les plus marquantes de Norske Ritualers, Djevel sait aussi envoyer la sauce. Med Christi Legeme og Blod Under Hoeire Fod tabasse sans discontinuer et Hjelvik, sans être méconnaissable, sonne nettement plus rugueux qu'avec Kvelertak
Kvelertak


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. Certes, le tout est moins inventif et plus « classique » que chez ces derniers, mais c'est bien le but. Et surtout, c'est particulièrement bien fait. Un titre comme Med Tornespiger Var Van Haengt, au riff black'n roll et chant scandé(nave), a même un sacré cachet, tout comme cette capacité impressionnante à enchaîner les riffs entêtants (Le final de Maatte Vetter Rase Som Aldrig Foer – je vous avais prévenus pour les titres).

Certes, Djevel
Djevel


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ne réinvente rien. Cet album n'est pas particulièrement génial, pas aussi innovant que les nombreux groupes de black expérimental qui redéfinissent le genre en ce moment. Et pourtant, Norske Ritualer est indispensable pour cette même raison : nous rappeler que le black, c'est aussi, voire surtout ça. Et c'est bon.


Tags : black metal
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AUTEUR : Florent
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on é...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Agai...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

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