Interview

BURSTING

A vrai dire, je crois que certains puristes doivent nous prendre pour des rigolos de compétition ...


Dimanche 6 novembre 2011

Commençons tout simplement par un petit historique du groupe si vous voulez bien ?

Bursting a débuté en avril 2004 sur une idée de Stef (New York Zombie
New York Zombie
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) et Reb (Neverlight Horizon
Neverlight Horizon


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, Catarrhal
Catarrhal


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, New York Zombie
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) qui avait dans l’idée de créer un groupe de thrash … lors d’une soirée bien arrosée (c’est si rare !). Laurent Streel – guitariste (Neverlight Horizon
Neverlight Horizon


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) à la base – s’est incorporé dans le groupe comme bassiste. Ensuite, je suis venu aux commandes du micro pour mes débuts et David Dewez est venu terminer le combo comme second guitariste. Nous avons sorti un EP Vision of reality en 2005, puis un LP … And don’t deliver us from temptation en 2008.

Juste après, David a quitté le navire (nous n’avions même pas touché d’Icebeurk) et après quelques essais et remplacements à la seconde gratte, Alekseï est arrivé, le jeunot s’est rapidement intégré, il résiste à nos vans à deux francs (comme quoi les godasses ne coûtent pas cher).

Depuis février 2008, la formation n’a plus bougé (sauf au niveau du bide).

En 2011, Cervical : 7 sort dans les bacs. Tout frais, tout chaud, tout beau.





Vous venez de sortir votre deuxième album, en autoproduction. Est-ce difficile pour un groupe du registre de BURSTING
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de trouver un label ?


La question difficile … oui, ce n’est pas évident. Nous sommes en train d’envoyer des cds à des magazines, des webzines, des labels, des orgas et dans certains cas, nous n’obtenons pas de réponse. En ce qui concerne les labels, nous allons en envoyer encore un certain nombre. Mais vu la quantité de cds que certains d’entre eux reçoivent (je pense à Massacre records , Nuclear Blast et autres), la plupart des albums ne sont pas écoutés, même brièvement. Donc, nous continuons de faire notre bonhomme de chemin comme on dit.



Du Thrash, du Death et un peu de Black Métal dans BURSTING
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... je suppose que cela correspond aux influences multiples des membres du groupe ?


Pour le thrash et le death, évidemment car c’est ce que nous écoutons tous dans le groupe. Mais Alekseï et moi sommes fans de heavy également, Streel adore le stoner aussi tandis que Stef et Rebhell écoute pas mal de metalcore (Hatebreed
Hatebreed


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et autres), Stef apprécie aussi le grind. Cela donne un gros melting pot musical.

Pour ma voix, si c’est un effet black metal que certains peuvent ressentir, ce n’était pas le but recherché même si j’en ai écouté pendant une certaine période passée. J’essaie de passer de l’aigu au grave pour apporter une variation. La voix faisant partie intégrante, doit pouvoir être utilisée comme un « instrument » au même titre qu’une gratte.





Quelles sont ces influences ?

Tout dépend du moment, de ce qu’on écoute chacun. Obituary
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, Legion of the Damned
Legion of the Damned


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, Slayer
Slayer


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, Testament
Testament


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, Annihilator
Annihilator


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, Kreator
Kreator


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pour le côté thrash –death. Le thrahs death des années fin 80 et la période des années 90 surtout.

Actuellement, Morbid Angel
Morbid Angel


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est fort présent au local de répèt, tandis que j’écoute (de nouveau) Helloween
Helloween


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.



Comment se passe le processus d'écriture des morceaux au sein de BURSTING
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 ?


On débute toujours avec un riff guitare que pondent Stef et Alex, mais Streel amène son lot d’idées, notamment dans les enchaînements entre deux riffs (ponts et échappées). Rebhell adapte l’ensemble avec la batterie. Le chant est posé sans texte au départ, façon yaourt nature. Je compose les textes lorsque la partie musicale est achevée. Il est vrai que dans la majorité des groupes, le texte est d’abord créé et puis le chant est posé. Je pratique l’inverse. C’est plus dur car il faut remanier le texte pour que les rimes apparaissent et cela me force à revoir mon vocabulaire et donc de (re)découvrir certains mots ou expressions.



Death et Black Métal sont souvent caractérisés par un sérieux qui peut les desservir. De votre côté, à l'inverse, il y a pas mal de dérision dans le groupe. Comment est-ce perçu par le milieu ?

A vrai dire, je crois que certains puristes doivent nous prendre pour des rigolos de compétition et nous « perdons » un certain public qui se veut une image « sérieuse » et « dure ». (Façon « je suis un gros méchant »)

D’un autre côté, pas mal de gens viennent nous voir par curiosité, mais aussi parce que certains riffs sont plus accrocheurs ou plutôt plus abordables pour le néophyte. Le lâcher de blagues, de jeux de mots et l’autodérision font partie intégrante des personnages. Cela amuse une partie du public, d’autres moins ! Je ne vais certainement pas effectuer un revirement complet pour paraître « un groupe sérieux ».

On qualifie notre style de rigolo, mais nous avons créésbeaucoup de morceaux sérieux même sur ce dernier opus. (We are the legion, Dominhated, Swallow my words, Lî Spetin, Scatho-Holyk notamment).

La façon de le présenter en concert joue un rôle assez important. De plus, la plupart des shows sont trop sérieux. Suffit de voir un show d’Edguy
Edguy


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, quelle rigolade ! Ou d’Hammerfall
Hammerfall


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, mais eux c’est parce qu’ils sont gai(y)s !





C'est quoi la blague la plus pourrie que vous avez en stock ?

Il y en a tellement … on a du choix. En général, nous adorons les jeux de mots pourris (un poussin égale deux). Stef en invente par moment : Comment s’appelle le peuple qui a inventé les couteaux ? Les Aztèques.

Dernièrement, comment s’appelle un combat entre des petits pois et des carottes ? Un bonduel (merci à Rob de Spitdown
Spitdown


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pour cette vanne très naze).

(Plus osée, ndlr) Le point commun entre la sodomie et les épinards ? Même avec du beurre, les enfants n’aiment pas.



Cervical 7'', est-ce une référence à la cervical que l'on peut s'abîmer au pratiquant le Headbanging ?

Tout à fait. Nous avons lu, il y a quelques années, un article sur ce sujet dans un quotidien. Article que nous avons conservé dans le local de répèt’. On y a appris que quelques métalleux bien connus (Corey Taylor et Jason Newsted par exemple) avaient eu des problèmes avec cette fameuse cervicale et que depuis, ils sont obligés soit d’arrêter complètement le headbanging, soit de le diminuer fortement.

Cela nous a inspiré dans le sens où celui qui écoutera notre album aura la 7° cervicale dans un sale état.





Lî Spetin... du Wallon dans vos chansons ! Une idée étrange, non ?

Non, ça faisait longtemps que l’idée nous trottait en tête et puis, Laurent (Streel) nous a amené le texte sur ce croquemitaine ardennais Lî Spetin que l’on peut traduire littéralement en français par « le temps épais ». Donc, il s’agit de la brume qui vient et qui emporte les âmes innocentes dans un cours d’eau pour les noyer ! Attention les zenfants !



Pour conclure, comment peut-on se procurer votre album ?

Actuellement, il est possible de le commander sur notre adresse mail : (10 € + frais de porc)

Plus d’info sur notre site : http://www.bursting.be (qui va être refondu).

Nous allons essayer de le placer chez Mediamarkt à Liège (ce serait peut-être faisable à ce qu’il paraîtrait).

Je vais zégalement tenter de le placer chez votre boucher près de l’armoire à épices, mais certains ont refusé pour le moment, c’est tout bonnement scandaleux.

Merci aux lecteurs d’avoir supportés les jeux de mots pourris.

Metal ruleeeeeeeeeees
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