Interview

MILGRAM

Jeudi 2 février 2006

Commençons par le début, pour Milgram, l’histoire remonte à la fin des années 90, non ?
Nico : Oui effectivement la première formation de Milgram date de 97. Encore avant ça il y avait Milgram Experience depuis 94 mais là, on remonte dans la préhistoire de Milgram encore peuplée de sauvages et autres dinosaures (je ne dis pas ça pour les anciens membres, juste pour l’image…). Pour nous le big bang est arrivé plus tard, donc en 97…On peut dire qu’on a eu un démarrage rapide, car l’année d’après on sortait déjà notre premier album sur le Label Pandémonium en 98 donc. Ce label était pour nous à l’époque une référence absolue car on y côtoyait nos « idoles » : Bastärd, Hint, Condense, Unsane…Des groupes qui nous influençaient beaucoup à l’époque.

Jérémie : moi je dirai que ça remonte carrément au début des années 90 avec nirvana entre autres (haha) ; après il a fallu un peu de temps pour que ça se développe et que certains membres de plusieurs groupes d’ados boutonneux qu’on était ne fusionnent en une seule entité magnifique : Milgram.

Lorsque je vous ai vu au Magasin 4 (voir photos) et que nous avons un peu discuté ensemble, vous me confiez que l’enregistrement de l’album « Expensive Record(s) » ne s’était pas fait avec line-up qu’on pouvait voir à Bruxelles et plus tard au Rhaaa Lovely Festival. Qu’en est-il maintenant du line-up ? S’est-il stabilisé ?
Nico : Nous n’étions plus que 3 (après le départ de Guillaume l’ancien chanteur/guitariste) pour l’enregistrement d’expensive record(s), nous ne jouions plus beaucoup, mais on avait eu une aide qu’on allait perdre si on ne la dépensait pas. Alors j’ai remonté un dossier montrant à quel point ça allait nous aider de partir enregistrer à Chicago avec Bob Weston. On est donc parti avec des morceaux à peine finis ou devrais-je dire à peine commencés en poche. Cet enregistrement a été pour beaucoup dans la reprise du groupe. En rentrant avec le disque, on s’est remis à répéter plus régulièrement. On avait envie d’un nouveau membre dans le groupe, c’est là que Teddy nous a rejoint, juste avant qu’on parte en tournée. C’était donc encore une fois un peu à l’arrache, car il jouait avec nous sur les morceaux d’expensive record(s) en faisant par-ci par-là un peu de basse, de synthé ou encore de chant. Dès le retour de la tournée on a commencé à composer de nouveaux titres, Teddy a remplacé Fred à la batterie, qui s’est mis à la guitare et depuis on peut dire que le line up s’est vraiment stabilisé.

Jérémie : oui à mon avis ce line-up est bien parti pour durer, il n’a jamais été aussi stable. Mais on n’est jamais à l’abri d’un coup du destin malheureusement…

Musicalement, au départ, Milgram était plutôt noise. Comment s’est opéré ce changement vers une musique plus aérienne, étiquettée aujourd’hui post-rock ?

Nico : Il faut plus dire Post-rock, c’est has been !
Le changement s’est fait tout naturellement. Au début on est jeune, on ne connaît que quelques groupes et on a l’impression qu’ils ont tout inventé. Puis on se rend compte au fur et à mesure que nos idoles ne sont eux-mêmes bien souvent que des éponges d’un passif historique musical gigantesque. Alors peu à peu on devient de plus en plus exigent avec nos références et avec nous même. Voilà où nous en sommes. L’étape suivante c’est quand on en a marre de ces conneries et qu’on veut se faire de la tune !

Jérémie : je pense que c’est surtout dû à l’abandon progressif du chant, j’ai bien essayé de m’accrocher un peu à mon micro, mais ça n’a jamais été terrible (peu de pratique en répète et difficulté à trouver des paroles vraiment intéressante). On voulait pas gâcher la musique. Mais j’ai pas dit mon dernier mot !

Votre nouvel album, « Another One Buys The Dust », le 4ème, va sortir. Le titre s’est un clin d’œil au groupe Queen ?
Jérémie : Moui, plus ou moins, c’est plutôt qu’on s’en sert pour s’exprimer sur le problème actuel de la remise en question du support de la musique. Une sorte de clin d’œil cynique à ceux qui auraient l’amabilité d’acheter le disque.

Nico : Disons qu’on se sert d’une phrase évidente pour le commun des mortels pour parler du statut du disque, de la musique, de l’artiste, de l’œuvre… La pochette au départ devait être une mise en abîme de quelqu’un achetant l’album.


Pouvez vous nous parler de cet album à venir justement ?

Jérémie : Personnellement j’en suis très fier…et c’est pas toujours le cas. Quand on pense qu’on l’a enregistrer en 3 ou 4 jours dans notre salle de répète, le résultat est vraiment étonnant comparé aux 10 jours de studio de l’album précédent. Faut dire qu’il a été mixé par Fred Norguet, et ça, ça compte beaucoup.

Nico : Encore une fois c’est allé très vite. On enregistrait au départ pour un copain qui voulait se faire la main, mais on a été surpris par les prises de sons et la pêche des morceaux. La dessus un coup de baguette magique de sieur Norguet et pouf un nouvel album ! Je pense que cette fois-ci, il ne faudra pas attendre 2 ans avant le prochain car on continu à beaucoup composer.


Vous revenez en Belgique le 18/02/06 pour le Bear Rock Indoor Festival et le 4/03/06 pour Honest House. En tant que français, proches voisins, comment percevez-vous la scène belge ? Est-elle facilement accessible pour des groupes étrangers mais limitrophes ?
Jérémie : On a toujours été très bien reçu en Belgique, surtout dernièrement. Le public est beaucoup plus connaisseur qu’en France à mon avis. Ceci dit il n’est pas toujours facile, bien au contraire (surtout en Flandre hahah…coupez ça au montage…). Par contre la scène belge, elle est un peu lointaine, à part les gros gros groupes. A Dunkerque par exemple c’est vraiment rare les groupe belges. Ou alors je suis carrément out…

Nico : Je trouve le public belge beaucoup plus ouvert que le public français, pour ma part j’aime beaucoup aller voir des concerts en Belgique. C’est vrai que le passage transfrontalier pour les groupes semble toujours un peu difficile, nous même hormis ces quelques dates nous n’avons que très peu l’occasion d’y jouer. Il y a de très bons groupes en Belgique, pour n’en citer que quelques uns Bronze, K, Hitch, Some Tweet love… En ce moment le grand mix de Tourcoing crée un partenariat avec la Belgique, donc allez y envoyez vos disques. Vont déjà s’y produire entre autres Pillow, Galatasaray…

Est-ce que vous avez des attentes particulières avec le nouvel album ? Qu’est-ce qu’on pourrait vous souhaiter pour cette année 2006 ?
Jérémie : Et bien, moi je rêve de tourner beaucoup plus, et dans un bus. Alors vous pourriez nous souhaiter de casser la baraque avec cet album.

Nico : Si cet album pouvait nous permettre de trouver un bon tourneur, ce serait déjà pas mal. Sinon il faut espérer que pour nos 10 ans en 2007 toutes les salles voudront nous accueillir les bras ouverts !

Merci beaucoup pour cet interview, envie d’ajouter quelques choses à notre discussion ?
Jérémie : Jacques chirac est à moitié Belge !! (du côté de son oncle)

Nico :
Euh… Fred tu peux pas nous faire jouer aussi à Dour ?
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