Dimanche 5 mai 2013


© Stefano Giovannini

SMA : Bonjour Jon. Comment vas-tu et comment se passe ta tournée jusqu’à présent ?

Jon Spencer :
Salut. Je vais bien, merci. Je me réveille à l’instant. Je t’avoue que là c’est un peu hard. La tournée se passe super bien. On a été jouer en Scandinavie. Ca faisait un sacré bail que nous n’y avions plus été donc ça nous a fait terriblement plaisir d’y retourner. Sinon je ne me plains pas du tout, les concerts se passent très bien pour l’instant.

SMA : Tu tournes pas mal dans le monde. Comment fais-tu pour garder la forme ?

J.S. :
La vie en tournée est difficile. Je dois être honnête avec toi, parfois c’est tellement difficile que je ne suis pas content de moi en sortant de scène. C’est impossible d’être à 100% tous les soirs, mais tu ne dois pas le montrer. J’essaye juste de continuer à jouer sans penser à la fatigue. Sinon j’essaye de dormir quand je peux et je prends des vitamines C. Avant les concerts j’essaye de penser à autre chose histoire d’avoir la tête libre avant d’entrer sur scène. Et puis je fais pas mal de stretching.

SMA : Tu as un jeu de scène assez particulier. Pourquoi mets-tu ton micro carrément en bouche parfois ?

J.S. :
Je ne le mange pas. En fait c’est le modèle de mon micro qui veut ça . J’utilise un SM 27 et je l’aime beaucoup. J’utilise ce modèle depuis plus de 20 ans. Pour moi c’est comme une trompette ou un saxophone. Sinon ça m’arrive de le mettre au fond de ma bouche, mais ça c’est juste mon style.

SMA : Entre Damage et Meat & Bone, tes deux derniers albums avec The Jon Spencer Blues Explosion
The Jon Spencer Blues Explosion


Clique pour voir la fiche du groupe
, il y a 8 ans. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

J.S. :
On a fait un break pendant quelques années. En 2008 on a recommencé à jouer en live et on a commencé lentement à travailler sur ce nouvel album.

SMA : En quoi Meat & Bone est-il différent ?

J.S. :
Je pense que Meat & Bone est plus direct et représente plus notre musique en live. Mais beaucoup de nos albums le sont aussi. Maintenant on a fait quelques albums un peu plus expérimentaux comme Damage ou ACME. Meat & Bone représente plus un groupe qui joue ensemble, une sorte de grosse jam. En fait il représente ce qu’on avait envie de faire après notre pause de plusieurs années.



SMA : Comment s’est passée la composition de ce dernier album ? Est-ce que tu écris les paroles et la musique seul ou c’est un travail d’équipe ?

J.S. :
J’écris les paroles, mais pour la musique on fait ça ensemble.

SMA : Et que racontes-tu dans tes textes ?

J.S. :
C’est banal, mais on parle de la vie et du temps qui passe. Nous ne sommes plus un jeune groupe ni jeunes tout court. On joue ensemble depuis plus de 20 ans. Donc si tu vieilli dans un monde qui change et que toi-même tu changes puisque notre corps n’est plus le même, et bien on a des histoires à raconter. Puis quand on est vieux notre vision de la vie n’est plus pareille non plus. C’est l’ironie de la nature. Donc tout ça fait partie de cet album. Ce disque finalement montre toute l’expérience que l’on a en tant qu’être, mais également toute l’expérience que l’on a depuis que l’on joue ensemble.

SMA : Le line-up du groupe n’a pas changé depuis la création du groupe. C’est quoi le secret de cette stabilité ?

J.S. :
On se fout la paix à chacun. Maintenant la raison pour laquelle on joue toujours ensemble est simple : on s’aime tous les trois. On aime le groupe et ce qu’on fait.



SMA : Il y a quelques années, tu as travaillé avec un groupe belge : The Experimental Tropic Blues Band
The Experimental Tropic Blues Band


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. Comment s’est passé cette collaboration ?

J.S. :
Ils m’ont demandé de les aider lors de sessions studio. Je les avais rencontré avant lorsque nous avions joué ensemble. En étant honnête avec toi, au début j’ai beaucoup hésité. Je n’étais pas sûr que ça en vaille la peine. Ensuite ils m’ont envoyé des démos, je les ai écoutées et leurs nouveaux morceaux m’ont plus. Donc je les ai appelés en leur demandant si c’était toujours ok pour eux et que je voulais bien les aider. Ils sont venus à New-York et on a fait l’album.
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