Reportage

Thy Art is Murder : Retour sur une décennie de haine

Sint-Niklaas (De Casino), le 09-04-2023

Jeudi 13 avril 2023



Il y a déjà 10 ans que Thy Art is Murder
Thy Art is Murder


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sortait son très apprécié deuxième album, Hate ! Enfin, théoriquement, c’est en octobre 2012 qu’il vu le jour au pays des kangourous mais c’est bel et bien en 2013 qu’il parut chez nous grâce à Nuclear Blast . Comme pour beaucoup de fans de Deathcore, cet album résonne en moi comme peu d’autres sorties l’ont fait. Entre des gros breakdowns incisifs, des riffs chug hypers efficaces et des paroles qui puent le nihilisme ; le groupe australien a véritablement passé un cap en termes de notoriété à l’époque et a été propulsé dans la liste des groupes majeurs du genre. Par la suite, la formation a continué à sortir des albums de grande qualité (personnellement, je les aime tous), sans pour autant atteindre la noirceur dégagée par Hate.

Il était donc inconcevable que Thy Art is Murder
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passe à côté d’une tournée anniversaire, maintenant la décennie atteinte. Après avoir débutée par l’Australie en compagnie de guests d’exception (Whitechapel
Whitechapel


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, Chelsea Grin
Chelsea Grin


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et Spite
Spite


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), la tournée, sobrement intitulée Decade of Hate, s’est amarrée aux États-Unis avec Kublai Khan TX
Kublai Khan TX


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, Undeath
Undeath


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, I Am
I Am


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et Justice For the Damned
Justice For the Damned


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en première partie. Il ne manquait plus que l’Europe pour clôturer cette tournée mondiale (terme plutôt ironique quand on sait qu’une grande partie de l’Europe, de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et de l’Asie ne sont, une fois encore, pas pris en compte). Entre les différents Impericon Festival, le groupe a décidé de remplir son emploi du temps avec quelques dates en compagnie de Fit For An Autopsy
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. Heureusement pour le public belge, une date est prévue chez nous en ce dimanche de Pâques.

Celle-ci a lieu dans la petite bourgade flamande de Sint-Niklaas dans une salle que je découvre pour la première fois nommée De Casino. Avec ses colonnes engagées et son énorme lustre, on penserait davantage assister à une réception qu’à un concert de Deathcore. La salle est très bien pensée avec un bar et un stand de merchandising facilement accessible sur le côté droit et il est même possible de suivre les hostilités depuis un petit balcon. Rénovée en 2011, la salle, de par son côté « moderne-ancien », est une agréable surprise.

Avec seulement deux groupes à l’affiche, la soirée débute relativement tard, c’est-à-dire sous les coups de 20h30. Fit For An Autopsy
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monte donc sur scène avec la lourde tâche d’ouvrir le show. Malgré cette contrainte, les Américains nous prouvent qu’ils ne sont pas des novices et balancent en ouverture la très hypnotique « A Higher Level of Hate ». Accompagnée d’un jeu de lumière étouffant, cette première chanson installe instantanément les fans dans une atmosphère anxiogène. Il faudra encore attendre deux morceaux et la classique « Black Mammoth » pour voir le public ouvrir un pit et se défouler. Avec tout le matos de Thy Art is Murder
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déjà placé sur scène, les musiciens n’ont pas beaucoup d’espace pour s’exprimer et cela se ressent dans le manque d’expressivité dont ils font part. La deuxième partie de setlist est assez efficace, notamment avec « The Sea of Tragic Beasts » qui passe toujours extrêmement bien. Nous avons droit, ensuite, à la nouvelle chanson « Hellions » provenant du tout frais split The Aggression Sessions produit en collaboration avec Malevolence
Malevolence


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et… Thy Art is Murder
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justement. Ce titre est brutal et les fans ont l’air de l’avoir déjà assimilé à la vue des réactions durant les différents breakdowns. Il faut dire que la qualité de l’acoustique de la salle permet de profiter pleinement du moment. D’ailleurs, ça faisait bien longtemps que je n’avais plus entendu les guitares aussi clairement durant un concert de Metal bourré de blast beat. Ça fait plaisir !

Fit For An Autopsy
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a tenu à se conformer au thème de la soirée en jouant deux morceaux provenant de son album Hellbound (« Do You See Him ? » et « Thank You Budd Dwyer ») sorti il y a également 10 ans. Ce passage nostalgique aurait pu refroidir la foule sachant que ces chansons n’ont plus été jouées en live chez nous depuis plusieurs années et que ce sont véritablement les derniers albums qui ont permis l’ascension du groupe. Dès lors, j’avais peur qu’elles passent totalement inaperçues. Néanmoins, pendant leur exécution, le pit n’a pas arrêté une seule seconde. Pour clôturer leur set de seulement 45 minutes, les Américains ont mis à l’honneur leur dernier très bon album Oh What the Future Holds sorti l’année dernière. Tout d’abord avec « Pandora » qui a les plus grosses réactions du concert et enfin avec la très Gojiraesque « Far From Heaven » qui même si elle est efficace, n’a pas la puissance finale de sa consœur. Joe Badolato (chant) aura été plutôt discret ce soir avec juste quelques interventions par-ci par-là mais toujours expédiées assez rapidement. Une excellente performance qui surpasse largement leur dernier très bon passage un an plus tôt au Trix.

C’est tellement rare qu’il faut le mentionner mais à l’instar de la prestation précédente, Thy Art is Murder
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arrive sur scène à l’heure. Tournée spéciale oblige, on sait que nous allons avoir droit à l’album Hate en entier. Le public est donc d’ores et déjà prêt à en découdre car il sait ce qu’il l’attend. Néanmoins, le groupe lance en introduction « We Like to Party » de Vengaboys. Un moment surprenant qui ne manquera pas d’amuser la foule. Quelques secondes plus tard, la salle se transforme en véritable Pandémonium avec des lumières rouges de partout, de la fumée projetée sur scène et une musique angoissante que tout le monde reconnaît instantanément. « Reign of Darkness » est sur le point de faire imploser le public. Dès les premières notes, la joie des fans éclate. Toujours vêtu de son k-way à capuche, CJ McMahon (chant) crache les premières phrases que tout le monde reprend en chœur. Directement, on sait que l’on va passer un bon moment. D’ailleurs, il ne faut pas attendre bien longtemps avant qu’un pit ne se forme et ne réponde à la violence des riffs exécutés sur scène. C’est vrai que, étant clairement le classique du groupe, le morceau « Reign of Darkness » est habituellement joué en fin de set. Cependant, il fonctionne aussi très bien en ouverture. La formation enchaîne avec « The Purest Strain of Hate » qui figure également dans le rang des incontournables. Avant le concert, j’avais quelques craintes concernant les performance vocales du groupe mais je suis vite rassuré d’entendre que CJ ne sait toujours pas articuler. On se demanderait même s’il connait encore les paroles.

Vers la moitié du set, le sold out se fait clairement ressentir et il devient même difficile de gesticuler par moment. L’ambiance descend d’un cran lors des morceaux moins connus de l’album mais rebat de l’aile lors de « Shadow of Eternal Sin » et « Dead Sun ». Une fois encore, le son est toujours aussi bon et chaque instrument est identifiable dans le mix. Afin de pouvoir un peu respirer, Thy Art is Murder
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nous laisse quelques secondes de répit entre chaque chanson durant lesquelles les musiciens disparaissent dans une épaisse brume qui englobe toute la scène. Logiquement, les Australiens terminent la première partie du concert avec « Doomed From Birth » et son breakdown final ne laissant entrevoir aucun espoir. Un rappel est joué et composé uniquement de trois chansons venant de trois albums différents (« Death Squad Anthem », « Holy War » et « Puppet Master »). Je suis surpris qu’ils ne nous aient pas présenté leur nouveau titre « Until There is No Longer ». A l’image de Fit For An Autopsy
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, CJ n’a pas été très bavard durant l’entièreté du show, se contentant de nous adresser quelques mots avant « Puppet Master ». Entre un rot qui fera rire toute la salle, le frontman nous explique que le groupe a fini d’écrire son nouvel album et que celui-ci est prévu pour l’automne avec dans la foulée, une nouvelle tournée européenne.

Même si le concert fut très bon, je reste sur un sentiment mitigé. Avec un set d’une durée de seulement une heure, quelques morceaux en plus n’auraient pas été de trop (surtout qu’ils annonçaient une prestation d’1h10). Néanmoins, je suis ravi d’avoir pu entendre l’album Hate dans son entièreté pour la première et (sans doute) la dernière fois en live.
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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