Reportage

ATP curated by the Mars Volta - Day 1

Camber Sands (UK) (Pontin's), le 02-12-2005

Mercredi 7 décembre 2005

Je me rendais pour la quatrième fois au All Tomorrow's parties, festival se déroulant dans le Sussex (pas de jeux de mot foireux !)
La programmation de ce festival est confiée à un Curateur qui s'occupe de choisir tous les groupes à l'affiche.
Autant dire qu'avec The Mars Volta aux commandes, l'affiche promettait d'être variée, osée et de qualité.
Par rapport à la plupart des autres festivals, cela permet d'éviter les musiques trop grand public et d'éviter le même grand public dans le concert. Pas de têtes d'affiches pourries et boursouflées non plus donc.

Une des autres qualités de ce festival est la qualité de vie sur place. En effet, le billet comprend le prix d'entrée du festival, mais aussi l'accès à un appartement ainsi qu'à toutes les activités d'un centre de vacances.
On se retrouve à cinq minutes de la mer, ce qui permet de se réserver une petite ballade réparatrice sur la plage.

Les concerts se déroulent dans deux salles, une salle en haut un peu plus grande que la grande salle de l'Ancienne Belgique et une autre salle en bas un peu plus grande que l'Orangerie du Botanique.
La capacité du site oscillant autour des 3000 personnes, cela veut dire que la petite salle est un peu trop exigüe. On le vérifiera tout le week-end avec beaucoup de compression dans cette salle.
Deux scènes donc, mais un problème d'horaire puisque quasi tous les sets des groupes se chevauchaient. Enfin, bon, il y avait tout de même moyen de voir un petit peu de tout.

Pour le premier jour de ce festival, l'affiche était fort orientée hip-hop en bas et assez hétéroclite en haut.
Le groupe ouvrant le festival est Battles. Il est composé notamment d'un ancien Don Caballero et du batteur de Tomahawk. Leur musique est une sorte de post-rock groovy qui fait penser à Don Caballero, mais sans le côté guitare et rock. Ca assure pas mal du tout. Ils rejoueront le même soir à une heure du matin, pour un set tout aussi efficace. Un très bon début de festival.
Jai Alai Savant est la nouvelle signature du label Gold Standard Labs, label lié au Mars voltas. Ils sont à la croisée du reggae et de la musique de TV on the radio.
Le set débute pas mal, mais après quelques morceaux, cela part beaucoup trop vers le reggae. Ils rejoueront le dimanche en remplacement de Holger Czukay.
On continue notre partie de yo-yo en remontant à la salle du haut. Les norvégiens de Jagga Jazzist vont livrer un set intense. Un big band moderne tout en rythme entre post-rock et jazz. Très très bien.
The Locust suit, démontrant toute la diversité de la programmation. Ce fut un set encore plus fort qu'au Recyclart. Ça crie, ça joue fort et ça met le feu dans une grande salle bien remplie. Les morceaux s'enchainent et ça déroule en veux tu en voilà. Très bon concert dans des conditions différentes. C'est un peu comme si on avait vu The Locust dans la grande salle de l'Ancienne Belgique bourrée massacre !
Affiche éclectique disais-je. Et ça continue avec Diamanda Galas qui a donné une performance piano-voix. Et c'est impressionnant, allant des graves les plus profondes aux aigues les plus hautes, sa voix à une plasticité étonnante. On passe de moments calmes à des moments intenses. Un malheureux aura la mauvaise idée de la demander en mariage au milieu de la performance, le pauvre recevra en retour un bon petit doigt et un regard à glacer le sang. Une performance unique.
Blonde Redhead donnait un concert unique dans le cadre du festival ATP. Quelle intensité ! Un concert de référence. Mélangeant les morceaux de 'Misery is a butterfly' aux plus anciens morceaux, variant le set à souhait, Blonde Redhead ne ratera finalement que le dernier morceaux de son concert par la faute à quelques voix préenregistrées. Malgré cela, c'est un de leurs meilleurs concerts qui m'ai été donné de voir.
The Kills clôturaient la première journée. Curieusement, le duo n'a pas attiré la grande foule. C'est même assez clairsemé. C'est vrai que leur musique est peut-être parfois un peu simpliste, mais elle est diablement efficace. Ils ont revisité leurs deux albums avec pas mal d'aplomb, même si c'est assez rock and roll garage à boite à rythme tout cela.
Entre tous ces groupes, j'ai été jeter un petit coup d'œil à la scène hip hop. C'est peu dire que ce n'est pas ma tasse de thé. Et pourtant, les groupes présentés ont été bien éloignés des clichés banlieues ridicules qui minent en général le rap en français.
En effet, Dälek a donné un concert quasi industriel à un niveau sonore très fort, Saul Williams a mélangé rock et rap avec une présence sur scène impressionnante et, enfin, la fin du concert de Beans me semblait plus proche de la drum and bass que du hip hop puriste.
Cette première journée s'achevait sur les rotules devant tant de qualité musicale et d'ouverture d'esprit. Données que l'on retrouvera encore avec les concerts du samedi et du dimanche.
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