Reportage

Troy von Balthazar + The Oslo Deadtrash Project - Pas de quoi faire un fromage...

Liège (Soundstation), le 22-03-2006

Vendredi 24 mars 2006

Mais qu'est-ce qui m'a poussé à me rendre à la Soundstation ce mercredi ? Honnêtement, plus une envie de photos qu'une envie musicale ! Peut-être aussi quand même une petite envie de calme. Toujours est-il que cette envie de faire des photos de gens qui ne gesticulent pas comme des sauvages étaient le plus forte.

Donc au menu récréatif, un passage à la Soundstation, salle que je ne fréquente quasiment pas, à l'entrée quand même un peu chère (bien que ce soit toujours relatif) et au public plutôt ... politiquement correct. The Oslo Deadtrash Project, un groupe signé sur le label Carte Postale étiquetté electro-post-rock et Troy von Balthazar, ex-leader de Chokebore groupe hawaïen dépressif et mélancolique. En y regardant de plus près, pas vraiment de quoi m'attirer habituellement. Paradoxallement, c'est pour ça que j'y suis allé.

Pour ce qui est de mon envie de photos, je vais vite déchanté. L'éclairage est quand même minable pour une salle à la programmation de cette envergure. La scène durant les deux concerts sera quasiment plongée que dans le rouge. A ce niveau là, avec très peu de mauvaise foi on peut dire que le Carlo Lévi fait aussi bien !

En avant la musique, The Oslo Deadtrash Project, au nom qui n'annonce aucune couleur musicale, est composé d'un guitariste aux lunettes géantes et d'un ex-Pink Satellite derrière quelques petites machines. Une demoiselle s'ajoutera momentanément d'une manière plutôt dispensable. C'est assez minimaliste, visuellement des projections meublent d'ailleurs la présence scènique. Qu'est-ce qu'on ferait sans le projection chez de plus en plus de groupes ! C'est aussi minimaliste musicalement. Pas transcendant, les ambiances ne sont pas suffisament intimistes je trouve. Il manque encore quelque chose, de la fragilité (je pense à Logh par exemple) et un climat musical palpable. Le set ne fut pas trop long ce qui a rendu la performance quand même agréable.

On le voit de suite, le public est venu majoritairement pour Troy von Balthazar. D'abord, seul sur scène, avec sa guitare et quelques bandes sonores. C'est doux, mélancolique comme attendu. Entre les morceaux, il n'hésite pas à lacher un ou l'autre finte à deux balles. Ca rigole gras derrière moi. Ca m'énerve parce que moi, je peine même à en sourire. J'ai le sentiment (je suis même convaincu) que ces rires sont forcés et que le public (au moins en partie) n'a même pas compris tout ce qu'il venait de dire à certaine occasion.

A la hauteur du public qui en fait de trop dans son accueil, je trouve Troy von Balthazar surjoué dans saprésence scénique et même dans sa musique (les bandes surtout).

Les choses s'améliorent avec l'arrivée en douceur d'une demoiselle qui va l'accompagner au chant et à la guitare. Obligé de partager la scène, Troy von Balthazar s'efface et en fait moins. La musique se fragilise, s'adoucit, devient belle.

Malheureusement ça ne dure pas. Je quitterais ma place à la fin du rappel, ne voulant pas perturbé trop ce public très docile et conquis d'avance aux singeries et à la personnalité trop caricaturée du monsieur.

De retour chez moi, je ne suis pas déçu, je même assez content malgré tout d'avoir tenté l'expérience. En conclusion, je dirais que sans être bouleversé ou vraiment séduit, j'ai trouvé The Oslo Deadtrash Project le plus intéressant des 2.
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