Reportage

Arctic Monkeys: le minimum syndical pour le maximum d'arrogance!

Bruxelles (Forest National), le 09-11-2013

Dimanche 10 novembre 2013



Hier soir, Forest National accueillait à guichet fermé sans doute l'un des groupes les plus populaires du moment. Devant la salle, on pouvait déjà voir en début d'après-midi une série de fans attendant leurs idoles: les Arctic Monkeys
Arctic Monkeys


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. A l'heure de l'ouverture des portes, pas mal de monde se pressait pour avoir la meilleure place possible histoire d'avoir l'occasion d'apercevoir l'un des quatre English et d'être en bonne position afin de jeter ses souvets sur Alex Turner, l'arrogant chanteur de la formation originaire de Sheffield. Est-ce que tout cet engouement et ce tintamarre autour de la formation made in England sont-ils justifiés? Hier soir on a (beaucoup) cherché de raisons, mais sans succès. Pour nous, Arctic Monkeys
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, sur base de ce que l'on a vu hier soir, c'est bel et bien surfait!


En début de soirée, le public présent dans la salle déjà archi comble a droit à un saut dans le temps. Les Irlandais de The Strypes et leur look très 60's, 70's nous rappellent que la Grande-Bretagne reste le berceau du rock. Dans le shaker, il y a un peu de tout: les Stones, les Beatles, Led Zep,... On secoue le tout et on obtient la recette développée par ces quatre énergiques boys originaires de Cavan, dans le nord de l'Irlande. A les entendre, pas de doute, à la fin des 60's, ces gamins-là auraient eu mauvais genre auprès des parents des petites Anglaises et ce, malgré leurs bouilles de jeunes premiers. Leur musique énergique et tintée de blues bien rock'n'roll se laisse écouter, mais voilà, on est en 2013 et tout ce qu'ils nous balancent là a été fait 40 voire 50 ans plus tôt. Ceci, pas de doute, ils le savent sûrement et ils s'en foutent. Ils ont raison. Ce qu'il font, ils le font bien et c'est le principal.



Vers 21h15, les ampoules des deux gigantesques initiales d'Arctic Monkeys
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s'illuminent. La salle, elle, se réveille de plus belle. Pas de doute, à entendre les cris du public le grand A rime bien avec celui d'Ambiance et le grand M avec celui de Minettes. Dans l'assistance, si tous les âges sont représentés, il faut reconnaître que les boys de Sheffield sont une usine à minettes. Tradition made in England, maybe. En tout cas, les premières notes de "Do I Wanna Know?", le premier titre de AM, leur dernier album, font trembler le sol forestois. Première constatation: il ne leur en faut pas beaucoup pour allumer la mèche, une mèche qui ne s'éteindra d'ailleurs qu'un peu moins de deux heures plus tard.

Hormis quelques morceaux comme l'énergique "Brianstorm", le très typé Black Rebel Motorcycle Club "Don't Sit Down 'Cause I've Moved Your Chair" et le remuant "Old Yellow Bricks", la setlist, très majoritairement dominée par le dernier disque du groupe, était, il faut se rendre à l'évidence, des plus soporifiques. Et pourtant, ou plutôt, malgré cela, le public a répondu présent du début à la fin. Bravo, avec un grand B. Si, si, on insiste!

Sur scène, à part quelques interventions laconiques, les quatre cocos font le minimum syndical comme si tout ce brouhaha était des plus normal. Alors qu'une des charmantes minettes balance son soutif aux pieds d'Alex Turner, celui-ci sans broncher le ramasse quelques instants plus tard comme si de rien n'était et l'accroche à son pied de micro. Normal. A part quelques "Thank you Brussels", le public n'aura pas eu droit a des masses de reconnaissance de la part boys de Sheffield. Pas grave, il parait qu'ils sont comme ça, les Arctic Monkeys
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. Pour le contact avec le public, on repassera.

Si à la fin de la prestation, qui n'aura durée qu'un peu moins de deux heures, on pouvait entendre de grands commentaires élogieux autour de nous, nous, personnellement, on reste dubitatif (avec un grand D, cette fois)! Que leur musique plaise à un grand nombre de personnes, soit, il faut après tout reconnaître que tout ça tient la route. Mais qu'on fasse autant de foin autour d'un groupe qui ne propose QUE ça sur une scène, là on cherche encore des réponses. Hier soir, on avait l'impression qu'il fallait être là. Point barre. Il n'y aura peut-être que les (vrais) inconditionnels du groupe, les éternels satisfaits et les murs facebook pour s'en souvenir. Nous, avouons-le, on se sera un peu emmerdé.
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