Reportage

Le ProPulse termine à sec et en beauté!

Bruxelles (Botanique), le 07-02-2014

Dimanche 9 février 2014



Vendredi soir le Botanique accueillait la soirée de clôture de l'édition 2014 du ProPulse Festival. Créé il y a trois ans sur les cendres de la Boutik Rock et de Entrevues, le ProPulse rassemble les arts de la scène dans leur ensemble et a pour simple objectif, comme son nom l'indique, de les propulser et de les faire percer au grand jour. Toujours est-il qu'après quatre jours de festival, cette troisième édition semblait déjà réussie à entendre les organisateurs de l'événement. Vendredi il restait donc à finir les choses en beauté et quoi de mieux qu'une soirée dédiée au rock pour terminer en force ? Au programme, la Rotonde et l'Orangerie du Botanique ont vu défiler des groupes tels que A Supernaut
A Supernaut


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, Jane Doe and the Black Bourgeoises
Jane Doe and the Black Bourgeoises


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, Crystal and Runnin'Wild
Crystal and Runnin'Wild


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, The Fabulous Progerians
The Fabulous Progerians


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et les Sons of Disaster
Sons of Disaster


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. Un programme riche allant du rock/stoner au sludge et au speed rock'n'roll en passant même par le psychobilly. Vendredi soir il y avait donc deux choses à retenir. Premièrement: la scène bruxelloise et francophone dans son ensemble est d'une énorme richesse, mais ça, on le savait déjà! Et deuxièmement: il n'y avait pas assez de bière! Bah oui, un bar complètement à sec avant les deux derniers concerts de la soirée, c'est du jamais vu!




Avec quelques minutes de retard, les Bruxellois de A Supernaut
A Supernaut


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débarquent vers 20 heures et des poussières sur la scène de la Rotonde. Blouson en jean grand ouvert, débardeur laissant les tatouages à la vue de tous, short au ras des burnes et chaussettes dégueulasses, les membres de ce combo rock/stoner ouvrent la dernière soirée du Propulse Festival en donnant le ton. Prenant son temps entre les morceaux, le combo bruxellois donne une impression de nonchalance qui toutefois disparaît lorsque la machine se met en route. Riff après riff et à coups de médiators et de baguettes, A Supernaut
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réveille la Rotonde encore endormie. Pendant 35 à 40 minutes les quatre cocos nous démontrent qu'ils ont pigé comment faire pour balancer une pèche d'enfer. Si musicalement on ne trouve rien à redire à propos de leur prestation, la prochaine étape sera sans doute de nous soigner le jeu de scène un peu comme l’ont fait leurs aînés liégeois de The K.
The K.


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, par exemple.



Deuxième étape de ce marathon: direction l'Orangerie pour Jane Doe and the Black Bourgeoises
Jane Doe and the Black Bourgeoises


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. Dans la salle plongée dans l'obscurité, seul le pied de micro bardé d'un néon rose éclaire le public. Perchée sur ses hauts talons noirs à pois blancs et ne sachant dissimuler un ou une polichinelle d'au moins 6 mois sous son t-shirt, Julie Meganck, la chanteuse du groupe, attire l'attention! Pas seulement parce qu'elle est enceinte, mais bien parce qu'elle a une de ces voix qui ne passe pas inaperçue. Formé il y a à peine deux ans, cette sorte d'orchestre rock'n'roll (ils sont sept sur scène) ne perd pas son temps. Avec un premier album rapidement en boîte, la bande à Jane Doe s'apprête déjà à en sortir un second. Dans un univers situé entre le glam et ses paillettes et le rock vintage, Jane Doe et ses Bourgeoises enfile les titres et les succès comme les perles d'un collier. En deux ans le groupe a déjà gagné plusieurs concours qui lui ont permis de se produire entre autre à l'Autumn Rock, au Ronquières festival, à l'Inc'Rock et aux Francofolies de Spa. Après un set des plus sympathique et sans que leur chanteuse ne perde les eaux, le groupe originaire de La Louvière peut certainement s'en repartir avec le sentiment du devoir accompli.



Vient ensuite l'univers rockabilly de Crystal, une (toute) jeune chanteuse bruxelloise aux airs de pin-up, accompagnée de ses Runnin'Wild. Chapeau de cow-boy, coiffure banane et favoris bien fournis, les trois musiciens qui accompagnent Crystal sortent tous des années 50 et du monde du King of the rock'n'roll, Elvis! Du haut de ses 20 printemps et derrière une apparence fragile, Crystal impressionne. Un timbre de voix comme le sien, c'est certain, on n'en croise pas souvent. Et pour preuve, dans le milieu rockabilly et psychobilly, Crystal and Runnin'Wild
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a déjà fait sa place. En ayant joué aux quatre coins de l'Europe et même en Russie (non, ils n'ont pas joué lors de l'ouverture des J.O. de Sotchi), le combo sorti tout droit des fifties mérite ses galons. Maintenant reste à la belle à prendre exemple sur son guitariste de père (l'homme à la banane) en soignant son jeu de scène et elle aura fait un grand pas en avant. Mais à ton rythme, Crystal.

Aux environs de 22h30, une rumeur terrible envahit le Bota: il paraîtrait que le bar serait à sec... Quoi? Un bar à sec? Pas possible... Ben figurez-vous que si! Plus de bière, tout bu... Le pays de la soif comme aurait dit Haddock. Surréaliste, c'est logique on est en Belgique. Mais quand même!

22h30 c'est également l'heure à laquelle le Botanique et le ProPulse Festival prennent un air de Magasin 4 en furie et dévoilent une fin d'affiche qui aurait collé à merveille au nom d'un autre festival destiné à promouvoir la scène rock belge: le LOUD Festival. Car du lourd, il en est bel et bien question avec les deux groupes qui vont suivre. A l'Orangerie tout d'abord avec The Fabulous Progerians
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et à la Rotonde ensuite avec les Sons of Disaster
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.



Ils sont trois, sont originaires de Bruxelles, s'appellent The Fabulous Progerians
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et développent un sludge metal à décoller les cervicales. En une phrase, on l'a compris: ça va bouger! Il ne leur faut d'ailleurs qu'un morceau pour mettre l'Orangerie en ébullition. Rejoins à l'occasion de quelques morceaux par Jean-Paul Lossignol, trompettiste de tallent et membre occasionnel du groupe PPz30
PPz30
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, The Fabulous Progerians
The Fabulous Progerians


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nous tapent un set le pied au planché et développent à chaque fois un son de plus en plus puissant. Le centre de l'Orangerie se transforme alors en un pogo gigantesque et, chose trop rare au Botanique, on s'ose même au stage diving. Très vite la température monte encore d'un cran, la salle est prise d'un doux parfum de sueur et de bonne humeur, on se croirait presque dans un Magasin 4 des grands soirs! Gonflés à bloc, les Bruxellois qui se font appeler The Progerians, The Fabulous Progerians
The Fabulous Progerians


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ou encore les Mighty Progerians nous assomment à gros coups de guitare et de batterie. Tellement à l'aise, les Progerians se sentent pousser des ailes et en oublient que la profondeur de l'Orangerie est plus petite qu'il n'y parait. La bouteille d'eau (à défaut de bière) lancée par le batteur atterrit dans l'enclos réservé à l'ingé son et à sa table de mixe. Ce-dernier, furax, monte sur la scène à peine le dernier morceau terminé. Le sludge crado, mais tellement jouissif, distillé par le groupe n'aura pas plu à tout le monde, c'est un fait, mais aura eu le mérite de pousser l'Orangerie dans ses retranchements.



De retranchements il en sera question quelques minutes plus tard, au bar. La rumeur est officielle, plus une goûte de bière ne coulera des fûts. Les quelques serveurs repoussent les mécontents et une chance pour eux, le concert des Sons of Disaster
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ne tarde pas à faire migrer toute cette bande d'assoiffés vers la Rotonde.

La réputation des Bruxellois n'est absolument plus à faire. Avec un EP et un premier album réalisé en octobre 2013, les Sons of Disaster
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n'ont pas (encore) une discographie élastique, mais déboulent avec un son brut taillé pour le live. Et en ce qui concerne le live, les cinq Brusselaires n'ont de leçon à recevoir de personne. Leur marque de fabrique c'est sur scène qu'ils la défendent. Ces gars-là se donnent à fond, ça se voit et ça se sait. Leur musique est somme toute assez basique, mais quelle importance? Elle est tellement contagieuse que la Rotonde se transforme très vite en champ de bataille. Car de bataille, avec eux, il en est bien question et le nom de leur album, Death And Destruction, le rappelle bien. Dans le public ça pogotte méchamment et le sol glissant de la Rotonde en fait tomber plus d'un. Qu'importe, sur scène le rouleau compresseur ne s'arrête pas pour autant. Pendant 45 minutes on en aura pris plein la figure et plein les oreilles. Courbaturé et assoiffé le public s'en retire après un set des plus musclé qui aura certainement pour seul effet de graver le nom du groupe à jamais dans les mémoires. Oui, ils sont les Sons of Disaster
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et leur nom leur va à merveille!
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