Reportage

DRF: Biohazard clôture la 18ème édition du festival en boulet de canon!

Bomal-sur-Ourthe (Durbuy Rock Festival), le 12-04-2014

Mardi 15 avril 2014


LIEN VERS LE LIVE REPORT DU VENDREDI

Après une courte nuit, celles et ceux qui ont choisi de rester les deux jours du festival quittent leur tente humide plantée au bord de l'Ourthe, leur petit gîte à la ferme ou carrément leur voiture dans laquelle il ont élu domicile pour le weekend et se rendent à nouveau au hall du Sassin, le centre omnisports de Bomal-Sur-Ourthe qui accueille la 18ème édition du Durbuy Rock Festival. Le froid de la veille a laissé place à la chaleur des rayons du soleil qui réchauffent les mines et invitent à prendre l'apéro-bière. Bah oui, faut soigner le mal par le mal!

Pendant ce temps, ceux qui n'ont été attiré que par la seconde journée de ce grand cru du Durbuy Rock Festival tentent de se trouver une place de parking ou avalent encore les derniers kilomètres qu'il leur reste avant de pouvoir s'en mettre plein les oreilles. Car oui, cette deuxième journée du DRF est tout simplement exceptionnelle au niveau de l'affiche. Avec la présence de Crowbar
Crowbar


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, de Heaven Shall Burn
Heaven Shall Burn


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et de Biohazard
Biohazard


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, les organisateurs ont frappé là un très gros coup et ce serait bien dommage de ne pas en profiter!


Ithilien
Ithilien


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Invités à l'occasion du LOUD tour by Court Circuit, les Belges de Ithilien
Ithilien


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ont la lourde tâche de réveiller la chambrée. Peaux de bêtes sur les épaules et grimage sur le visage, les cocos de Ithilien
Ithilien


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semblent sortir tout droit d'un film moyenâgeux. Eux, leur truc c'est folk metal avec de larges tendances vers le death mélodique, bref un truc qui décoiffe, surtout à 11h40! Devant un public déjà assez nombreux pour l'heure avancée de la matinée, le combo aura défendu son premier album, From Ashes to the Frozen Land sorti en décembre 2013. Dans un style qui leur est finalement assez propre, les musiciens de Ithilien
Ithilien


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prennent du plaisir et font leur job à merveille. Pas encore réellement connus, ils sont déjà pourtant bien reconnus dans le milieu puisqu'en juin, les petits Belges ouvriront carrément quelques dates au Japon pour les Suisses d'Eluveitie
Eluveitie


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. Que pouvaient-ils rêver de mieux?


Doyle Airence
Doyle Airence


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Même si ce samedi du DRF donnera encore l'occasion de découvrir deux groupes de folk et de pagan metal, ce deuxième jour met surtout l'accent sur le metalcore et le hardcore. Que ce soient avec les Belges de Beautiful Hatred
Beautiful Hatred


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et leur hardcore teinté d'une petite touche de RATM, avec les Français de Doyle Airence
Doyle Airence


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et leur metalcore plus atmosphérique ou encore avec les Anglais de Desolated
Desolated


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dont le hardcore surpuissant est simplement destiné à vous retourner la gueule, la matinée et l'heure de midi sont rythmées par les doubles pédales et les accords de guitares saturés.


Deepshow
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Si pendant ces trois shows la partie du public armée de casquettes, de pulls à l'effigie d'un dieu du hardcore et de petits sacs à dos sans rien dedans (bah, oui, c'est pour le style) aura pu s'entraîner à lancer des coups de poings et des coups de pieds dans le vent, le premier vrai show que le DRF vivra ce samedi sera donné par les Belges de Deepshow
Deepshow


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. Même si elle a des accents de stoner, la musique balancée par Deepshow
Deepshow


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reste plutôt dans un metal assez basique. Mais là où le combo originaire de Mons fait mouche, c'est bien dans son jeu de scène ou plutôt dans celui de son chanteur, Serge Kraven. L'homme à la carrure de déménageur est sur tous les fronts et n'hésite pas à sauter en bas de la scène histoire d'aller faire pousser quelques hurlements aux spectateurs des premiers rangs. Quelqu'un dans le public lui tend un verre, le frontman s'en réjouit et n'hésite pas à le boire. "Qu'est-ce que c'est?", lance t-il alors. Le chevelu qui lui avait tendu le gobelet lui glisse à l'oreille "Jäger". Le chanteur black avoue qu'il "va encore finir à poil sur l'autoroute avec une dilatation anale disproportionnée" (ndlr: on cite, on précise). Bref Deepshow
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aura donné un show tout en finesse qui aura eu le mérite de réellement lancer cette douce deuxième journée de festival.


First Blood
First Blood


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Place ensuite à une toute autre ambiance. Alors que le soleil brille de plus belle, la scène extérieure accueille les Américains de First Blood
First Blood


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. Dans un style hardcore ultra old school, les quatre musiciens originaires de San Francisco reviennent à l'essence même du hardcore. Car oui, le hardcore, pour le peu qu'on en sache, c'est avant tout un style de vie avant d'être un simple courant musical. Arborant un t-shirt sur lequel on pouvait lire "Against Racism", le chanteur du groupe fait passer un message des plus positif. Anti fasciste, anti rasicite et anti exculsion, First Blood
First Blood


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a bien compris que la musique est avant tout là pour rassembler les gens au lieu de les séparer. Dans le pit ça s'en donne à cœur joie. De notre côté, First Blood
First Blood


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nous laisse pantois et nous fait penser que si il y a bien un groupe de hardcore qui pourrait donner envie à ceux qui ne le connaissent pas ou qui ne l'apprécient pas d'aimer le hardcore, c'est sans doute bien First Blood
First Blood


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. A noter que les Ricains seront de passage au DNA à Bruxelles le 18 juin prochain!


Dalriada
Dalriada


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Dans le hall on retrouve ensuite une ambiance folk metal avec les Hongrois de Dalriada
Dalriada


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. Si dans le milieu le groupe est reconnu, Dalriada n'aura pourtant laissé qu'une faible impression. Avec un son mal réglé et un chanteuse dont on n'aura quasi pas entendu le son de la voix, on ne sera pas les seuls à avoir fuit vers l'extérieur afin de prendre un goûter-bière (bah oui, après l'apéro-bière, le dîner-bière, un petit goûté s'impose).


Arkona
Arkona


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Mais après une nouvelle dose de hardcore classique avec les les Hollandais de Born From Pain
Born From Pain


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, actuellement en tournée européenne avec First Blood
First Blood


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, le hall omnisports se la rejoue pour une dernière fois en mode pagan metal. Cette fois ce sont les Russes de Arkona
Arkona


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qui foulent les planches de la scène et dans le public, ça se défoule. La chanteuse avec sa peau de renard sur les épaules donne de la voix et de sa personne. Niveau ambiance on a encore gravi un échelon. Les poings se lèvent en rythme et les amateurs de crowd surfing s'en redonnent à cœur joie! Avec un dernier album qui datait de 2011, les Russes se devaient de réalimenter leur discographie, chose qui sera faite cette année puisque le combo sortira Yav, son septième album, le 25 avril. Arkona
Arkona


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profite d'ailleurs de ce passage au DRF pour en interpréter quelques morceaux.


Steak Number Eight
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Il est 18h40 quand débarque Steak Number Eight
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sur la scène extérieure. Avec un quatrième album en préparation, les quatre jeunes Flamands représentent sans doute ce qu'il se fait de mieux en sludge metal en Belgique. Proche de groupes comme Isis
Isis


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, Deftones
Deftones


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, Mastodon
Mastodon


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ou encore Amenra
Amenra


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, Steak Number Eight
Steak Number Eight


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a développé un style qui lui est propre. Violent, mais aussi assez mélodique par moment, le son de groupe originaire de Wevelgem ne sait pas laisser indifférent. Malheureusement le concert de nos quatre amis du Nord est entaché par quelques problèmes techniques et par un coco dans le public qui aura eu fort à faire avec la sécurité, ce qui en aura déconcentré plus d'un dans le public. Toujours est-il que même déforcé Steak Number Eight
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aura balancé un énorme pavé sur la plaine du Sassin.


Crowbar
Crowbar


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Place ensuite à un niveau tout à fait différent, à du lourd, à du classique! Du haut de son mètre soixante, un petit gars à la barbe imposante monte sur la scène indoor. Ce gars à la tête de nain version Seigneur des Anneaux, c'est Kirk Windstein! Il prend le micro et lance "Hello, we are Crowbar
Crowbar


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and we are here to kick your ass"
. S'en suit une explosion de décibels. Dans la fosse, c'est la guerre! Crowbar
Crowbar


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voit le jour en 1988 à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Très vite le groupe devient connu avant même de devenir carrément culte. Car Crowbar
Crowbar


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, c'est l'essence même du sludge metal. Kirk Windstein, c'est le genre de gars qui n'en impose pas, mais qui s'impose de lui même. Guitariste et chanteur de Crowbar
Crowbar


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depuis le début, l'homme est également connu pour avoir fondé Down
Down


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avec Phil Anselmo, l'ancien chanteur de Pantera
Pantera


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. Sur scène ça ne bouge pas des masses, mais les morceaux défilent et le son, tel un rouleau compresseur, vient assommer le public. En 25 ans de carrière Crowbar
Crowbar


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a diffusé son sludge aux quatre coins du monde, mais ne semble pas encore rassasié. En mai de cette année, Kirk Windstein et sa bande sortiront même Symmetry in Black, leur dixième album studio. Pendant plus d'un heure, les papy du sludge auront démontré qu'il ne faut pas grand chose pour déménager et foutre une patate d'enfer. Le old school, finalement, il n'y a que ça de vrai!


The Black Tartan Clan
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Après cette avalanche de décibels, la scène extérieure accueille le dernier groupe belge à l'affiche du festival, The Black Tartan Clan
The Black Tartan Clan


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. A la manière de Dropkick Murphy's
Dropkick Murphy's


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, nos cinq compatriotes mixent les folklores irlandais et écossais avec un univers très metal. Dans une ambiance ultra festive, The Black Tartan Clan
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prend son pied et met le feu au public. Si musicalement il est vrai qu'on repassera pour l'originalité et la variation, les cinq Belges ont le mérite de dégager une énergie gigantesque. A noter que le groupe s'apprête à sortir son quatrième opus et qu'il vient d'être annoncé en remplacement de dernière minute au PPM Festival qui se tiendra le weekend du 18, 19 et 20 avril au Lotto Expo de Mons.


Heaven Shall Burn
Heaven Shall Burn


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Créé en 1996 et avec neuf albums à son actif, le combo allemand Heaven Shall Burn
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fait partie des grosses têtes d'affiche de cette édition 2014 du Durbuy Rock Festival. Habitués à des scènes bien plus grandes, la présence des Allemands à Bomal confirme bel et bien que le DRF fait désormais partie des festivals qui attirent des poissons un peu plus gros qu’auparavant. Emmené par son frontman Marcus Bischoff, Heaven Shall Burn
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fout le feu au hall du Sassin. Dès le premier morceau la fosse se transforme en un pogo géant et la sécurité a du mal à récupérer tous les crowd surfers qui voguent sur cette marée humaine. Tout comme lors du concert donné par Crowbar, l’affluence atteint son apogée. Même si l'organisation du festival n'a jamais parlé de soldout, il faut avouer que l'on avait rarement vu un Durby Rock aussi peuplé que celui-ci. En balançant les morceaux de leur dernier album, Veto, sorti en 2013 chez Century Media, Heaven Shall Burn
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assomme littéralement le public à coups de blast et de double pédale. Après un peu plus d'une heure de set, les Allemands s'en retournent et peuvent se venter d'avoir fait trembler le toit de la salle tant leur concert fût d'une puissance quasi jamais vue ici à Durbuy! Sans nul doute l'un des points culminants de cette édition du festival.


Tagada Jones
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Il est 23h15 et les habitués du festival le disent déjà tous: cette édition du DRF est tout simplement la meilleure que le festival ait connue depuis sa création en 1997. Mais même si la fête touche à sa fin, il reste encore deux morceaux à s'enfiler. Après y avoir joué une première fois en 2007, dehors, les Français de Tagada Jones
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s'apprêtent à remettre le couvert au DRF. Toujours dans leur style punk/metal, les Bretons se la jouent toujours aussi engagée. Contre l'intolérance, contre le sexisme, contre les abus du capitalisme, contre la mondialisation, les Tagada Jones
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veulent plus de liberté et plus de respect. Tout ça ils le chantent en français, ce qui pour les inconditionnels du rock en anglais sera leur seul handicap. Pour le reste, Tagada Jones
Tagada Jones


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c'est un rouleau compresseur. Ces gars là ont à leur actif plus de 1600 concerts donnés à travers le monde et ça se voit. Le groupe vient d'ailleurs de sortir son nouvel album, Dissident, qu'il aura défendu d'une bien belle manière sur la scène extérieure de la plaine du Sassin.


Biohazard
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Fatigué, courbaturé, épuisé par tous ces concerts qui se sont enfilés telle les perles d'un collier avec à chaque fois cinq minutes de pause afin de migrer d'une scène à l'autre, il reste pourtant un énorme morceau à avaler: Biohazard
Biohazard


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! Le groupe originaire de Brooklyn (ndlr: New York) fait son entrée à 00h30 et on peut vous dire que ça valait la peine d'attendre jusque là! Survitaminés ou poudrés à outrance, les quatre New Yorkais semblent avoir pour objectif de réveiller tous les environs! Sautant dans tous les sens, tournant sur eux-mêmes, courant de droite à gauche et de gauche à droite, Bobby Hambel, Billy Graziadei et Scott Roberts affichent une forme olympique et jouent le pied au planché. A la batterie, Danny Schuler martèle ses fûts avec rage et donne le rythme avec frénésie. Scott Roberts, qui partage le chant avec Billy Graziadei, semble avoir complètement pris ses marques depuis la réformation du groupe en 2008, date à laquelle il a remplacé au pied levé Evan Seinfeld qui avait créé le groupe en 1987. Le groupe ne s'arrête que quelques secondes entre les morceaux. Le temps de s'éponger et de boire un coup et c'est reparti. Dans le public, la fatigue est oubliée, mais certains avaient craqué avant et étaient déjà partis. Grosse erreur! En voulant toujours plus, Billy Graziadei se la joue même équilibriste et nous tape un solo debout, porté par le public devenu hystérique. A la fin du set des New Yorkais on peine à croie que près d'1h15 s'est écoulée entre le début et la fin du concert. Une chose est sûre, Biohazard
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, même s'il aurait mérité d'être programmé un peu plus tôt histoire de jouer devant une assistance un peu plus fournie aura mis tout le monde d'accord et aura mis un terme à cette 18ème édition du DRF d'une très belle manière!


Biohazard
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Sans avoir connu d'annulation, avec une affluence qui aura sans doute battu quelques records et un cadre toujours aussi magnifique, le Durbuy Rock Festival version 2014 restera sans aucun doute dans les annales. Bien que de taille moyenne voire même petite, ce qui est finalement l'une de ses plus grandes forces, ce festival familial fait partie de ces événements musicaux qui, une fois que l'on y a goûté, nous donnent l'envie d'y retourner chaque année. Le DRF addictif? Non, pas du tout,...

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