Reportage

Romano Nervoso: du spaghetti rock de prima qualita!

Bruxelles (Botanique), le 22-10-2014

Vendredi 24 octobre 2014


© Kmeron

"Salut La Louvière"! Sortie de la bouche de Greg, le chanteur des Sons of Disaster
Sons of Disaster


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, cette phrase sonne comme une provocation pour les quelques kets de Bruxelles qui étaient présents mercredi soir dans les entrailles de la Rotonde du Botanique. Deux ou trois doigts d'honneur, tout aussi provocateurs, plus tard, il faut bien l'avouer, ce soir là, la Rotonde avait plus des allures de Tivoli qu'autre chose. Et pour cause, pendant que les Sons of Disaster
Sons of Disaster


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s’efforçaient de chauffer une assistance occupée à digérer les spaghettis de la Mama, en coulisse, les ritals louviérois de Romano Nervoso
Romano Nervoso


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se préparaient à fêter la sortie de leur excellent deuxième album, Born to Boogie, devant une assistance qui sentait plus l'huile d'olive et le parmesan que le pickles et les ballekes.


Romano Nervoso
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, c'est une aventure qui a commencé en 2008 à La Louvière et qui est le fruit de la rencontre quelques Italiens d'origine qui aiment leurs racines italiennes et wallonnes, mais surtout qui raffolent de rock'n'roll et de sauce bolognaise. D'ailleurs, ce qu'il balancent, ils appellent ça du Spaghetti Rock. Emmené par Giacomo Panarisi, son frontman fou furieux, mais tellement attachant, Romano Nervoso
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se sera (et surtout nous aura) fait plaisir dans une Rotonde bourrée massacre pour l'occasion. Il faut dire que le rock qui sort de leurs guitares est plus que contagieux et surtout, ne se prend pas au sérieux!


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En entrant sur scène sur "A la mutuèle, que la vie est belle", les quatre louviérois rappellent, au cas où quelqu'un l'aurait oublié, qu'ils sont les rois de l'autodérision. Vêtu d'un spandex à paillettes dorées, d'un t-shirt New York Dolls et les yeux bardés de fard à paupières vert flashy, Giacomo fait son entrée tout en brandissant son éternel panneau "direction La Louvière", piqué il y a quelques années sur le bord d'une route sur laquelle depuis lors tout le monde se perd. La barbe hirsute et déhanchant son popotin comme le ferait une racoleuse bulgare, Giacomo se cache derrière son personnage, mais nous prouvera également que la réalité n'est pas forcément cloisonnée à ce qu'il se passe sur scène. Quelques hurlements plus tard, l'homme qui affiche presque 25 ans de carrière se permet un aparté. Au fond de la salle, deux petits vieux ayant quitté un jour leur Sicile natale pour une maison ouvrière de La Louvière. "Cette chanson je la dédie à mes parents qui ne sont plus venus me voir en concert depuis 25 ans. Ils croyaient que j'étais un drogué." Fou, peut-être un peu, dépendant, au rock'n'roll seulement. Mais ce soir là ils pouvaient certainement être fiers de leur bambino.


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Mais si le Giacomo peut se faire tendre et émouvant, il est avant toute chose une réelle bête de scène. N'ayant pas son pareil pour attirer l'attention de l'assistance, l'homme livre ici une prestation vocale cinq étoiles, toujours dans un registre tirant tant du punk que du rock'n'roll. Avec des titres comme "In The Name Of The Lord", "Party Time" ou encore "Glam Rock Christmas", Romano Nervoso
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enchaîne les morceaux et électrise la Rotonde chaque fois un peu plus. D'ailleurs, dans le public, la clique milanaise venue rendre visite à ses potes de La Louvière se déchaîne et entre littéralement en transe. Ceux-là, pas de doute, ils ont le sang chaud!


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"Y a-t-il des Wallons dans la salle?" Non peut-être, on dirait qu'il n'y a que ça fieu! BAM, voilà "Straight Out of Wallifornia". Dans la salle, commencent alors pogos et crowd surfing. A la Rotonde, c'est rare! Quelques morceaux plus tard et un rapide retour par les coulisses, les Romano Nervoso
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reviennent pour trois titres supplémentaires. Le premier, "Maria", avait été pris pour une blague lorsqu'il avait été présenté par le groupe. En reprenant "Aline" de Christophe, Giacomo voulait rendre hommage à un morceau qui l'a marqué, mais en le remixant à la sauce italienne, of course. Le résultat est surprenant et fonctionne à merveille. Mais histoire de foutre le boxon une dernière fois avant de tirer sa révérence, la bande à Giacomo possède encore un atout dans sa manche: "Mangia Spagetthi" (de prima qualita). Le titre, chanté en italien, clôture une prestation d'exception. Clap de fin, standing ovation plus que méritée et bisous à papa/maman. Le micro est décédé et la Rotonde surchauffée. C'est ce qu'on appelle une fin en apothéose!
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