Reportage

At War With Reality tour : At The Gates remonte sur son trône !

Anvers (Trix), le 18-12-2014

Samedi 20 décembre 2014



Qui aurait bien pu croire il y a encore un an que cette fin d’année 2014 verrait le retour (définitif ?) de At The Gates
At The Gates


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, par la grâce d’un nouvel album et d’une tournée en salle en tête d’affiche ? Si les apparitions live du groupe se sont multipliées depuis le (premier) retour de 2008, elles étaient essentiellement focalisées sur les dates en festival, contrairement à cette tournée européenne en salle – la première depuis 1996 ! Venant soutenir leur premier album en 19 ans, le très réussi At War With Reality, At The Gates
At The Gates


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fait le choix d’assumer maintenant totalement son retour, et quelque part de prendre des risques en ne se reposant plus sur ses classiques uniquement. En se dotant en plus d’un casting de choix avec les nouveaux venus de Morbus Chron
Morbus Chron


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et le Triptykon
Triptykon


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de Thomas Gabriel Fischer, cette tournée revêtait donc clairement des airs d’immanquable.

Tomas ‘Tompa’ Lindberg de At The Gates
At The Gates


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ne fait pas mystère de son intérêt pour Morbus Chron
Morbus Chron


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, plaçant régulièrement leur album Sweven dans ses playlists du moment. Un album qui marquait une nouvelle direction pour les Suédois, car plus atmosphérique, plus technique, et beaucoup moins ancré dans le Death old shcool de leurs premiers enregistrements. Le backdrop en reprenant la pochette et les quelques pépites délivrées (Berçeuse, Ripening Life,…) placent ainsi directement Sweven au centre du set des poulains de Tompa. Musicalement impeccable (malgré un chant qui résonne peut-être un peu trop), Morbus Chron
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distille pendant trente minutes son ambiance maladive, basées sur des mélodies lugubres, quelques envolées de guitare et des cris bien écorchés. Morbus Chron
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hypnotise, retranscrivant là sans problème Sweven, et tétanise presque l’audience, malheureusement encore un peu faible à ce moment-là de la soirée. En conclusion de leur set, les (jeunes) membres du groupe se retirent de scène un par un, dans un effet de style du plus bel effet. Au final, Morbus Chron
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confirme qu’il est clairement un groupe spécial, qu’on espère revoir très rapidement en tête d’affiche. Le merch’ du groupe sera d’ailleurs dévalisé de tous ces CDs et LPs après leur show...

Le backdrop Triptykon
Triptykon


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joliment illuminé et les panneaux à l’effigie de Melana Chasmata rapidement mis en place, les Suisses peuvent prendre le relais et mettre à profit leurs 45 minutes pour tenter de faire rentrer le public dans leur atmosphère sombre et torturée. Si les connaisseurs semblent conquis, il semble clair que les néophytes du groupe se perdent rapidement dans la matière sonore noire au possible que Triptykon
Triptykon


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délivre. ‘Are you asleep?’ demande d’ailleurs un Tom G. Warrior, très complice avec sa jeune bassiste, mais finalement pas si communicatif avec le public. Quelques passages plus enlevés viennent heureusement redynamiser un set certes envoutant (le son de guitare est ultra massif) mais un chouia soporifique. Un bon concert, mais à réserver aux fans, pour un groupe qui aurait sûrement gagné à se produire en tête d’affiche de sa propre tournée, et en tout cas pas forcément en raccord avec le groupe star de la soirée.



Le Trix s’est maintenant presque complètement rempli, même s’il n’affiche pas sold out, contrairement à d'autres dates de cette tournée, ou, comme me le signalent quelques joyeux drilles à l'entrée, au concert d’Accept
Accept


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ici même il y a quelques semaines. Mais l’attente est nettement palpable : on sent bien dans la foule que plusieurs fans n’ont pas eu la chance de voir le groupe lors des dates réalisées en festival ces dernières années, ou tout simplement (et c’est mon cas) veulent s’en repayer une tranche.



Ainsi, lorsque retentit Death and the Labyrinth (après l’intro El Altar Del Dios Desconocido), le pit se met en ébullition directement, tandis que le reste du public fournit un accueil à la hauteur de l’événement. Pourtant, quelques pains de Anders Björler à la guitare me font craindre le pire, avant que le duo fatal Slaughter of the Soul / Cold ne prenne le relais pour me rassurer - et le pit de redoubler d’intensité.



Logiquement bien plus à l’aise sur ses classiques que sur ses nouveaux morceaux (les premiers recevant évidemment plus de suffrages que les derniers), At The Gates
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a à cœur de faire une place de choix à At War With Reality, qui sera aussi représenté que son mythique prédécesseur. Un choix assumé, et validé par une bonne partie du public lorsque retentit le morceau titre, qui manifestement remplit bien son office de single, ou lorsque les hits tels que The Circular Ruins (qui s’enchaine étonnamment bien avec Under A Serpent Sun) résonnent dans les travées du Trix, au son impeccable ce soir.



Les classiques absolus ne sont pas en reste : Terminal Spirit Disease, Raped by the Light of Christ, ou Windows (et son intro toujours aussi diabolique) font autant plaisir aux fans old school qu’ils démontent la scène. Puis histoire de calmer un peu le tensiomètre, c’est le dernier né Heroes and Tombs qui permet à certain de se reposer, bien coincé qu’il se trouve entre les "fans special service" Suicide Nation et Nausea. Un concert de At The Gates
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sans entendre Tompa beugler "Nausea!!" ? Inconcevable !



Des morceaux repris à gorge déployée par les premiers rangs dévoués au groupe, et notamment à son leader, le charismatique Tompa. S’il sait toujours comment motiver la foule, on l’a néanmoins vu plus communicatif par le passé ("Nous sommes At The Gates et nous sommes de retour"... il faut dire que cela suffisait peut-être !). Mais il reste un frontman de premier ordre, son chant aussi haineux que hargneux n’étant jamais pris en défaut. Bon point également, les jumeaux Björler semblent plus concernés que par le passé, eux que l’on aperçoit chanter quelques lyrics à la volée, alors que Adrian Erlandsson, plus impérial que jamais à la batterie, fait parler toute son expérience accumulée ces dernières années. Seul Martin Larsson semble plus posé, plus statique, et accuse peut-être le syndrome de fin de tournée.



Au bout d’une heure qui a semblé durer dix minutes, conclue par une triplette de premier ordre (World of Lies, The Burning Darkness et The Book of Sand), At The Gates
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sort de scène pour mieux revenir dans la foulée : il manquait en effet encore quelque chose, le hit absolu Blinded By Fear, qui laisse place à une version allongée de Kingdom Gone, un morceau toujours joué par At The Gates
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sur scène depuis sa composition, dixit Tompa. Une énorme ovation précède alors la très céleste conclusion de son dernier opus, The Night Eternal, servie ici en clôture d’un concert de haute volée.

At The Gates
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fait davantage qu’assumer son choix de revenir au premier plan en sortant un nouvel album et en avalant de nouveau le bitume pour le soutenir sur scène. Doté d’une nouvelle énergie, le groupe délivre un set bien calculé entre nouveautés et classiques, pour un groupe qui semble prendre beaucoup de plaisir dans son retour providentiel.



Setlist :
El Altar del Dios Desconocido
Death and the Labyrinth
Slaughter of the Soul
Cold
At War With Reality
Terminal Spirit Disease
Raped by the Light of Christ
The Circular Ruins
Under a Serpent Sun
Windows
City of Mirrors
Suicide Nation
Heroes and Tombs
Nausea
World of Lies
The Burning Darkness
The Book of Sand (The Abomination)
Encore:
Blinded by Fear
Kingdom Gone
The Night Eternal


Remerciements à Heart Break Tunes

Photo credits : Dorien Goetschalckx for Frontview Magazine… Thanks man !
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