Reportage

Bobby Liebling et Pentagram ensorcellent le Trix!

Anvers (Trix), le 21-05-2015

Samedi 23 mai 2015



Jeudi, le Club du Trix avait de quoi attirer tous les fans de Stoner, de Sludge et de Doom des environs en proposant une affiche intéressante et variée avec les venues des Belges de Your Highness
Your Highness


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, des Suédois de The Order Of Israfel
The Order Of Israfel


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et des Américains de Torche
Torche


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et de Pentagram
Pentagram


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. Impossible donc de manquer ça! On saute dans la bagnole, on affronte les embouteillages monstres, c'est parti: direction Borgerhout, la charmante banlieue d'Anvers où se trouve le Trix.




Premiers à faire crier les amplis, Your Highness
Your Highness


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prend possession de la petite scène du Club du Trix située juste en face du bar. Natifs d'Anvers, les lascars jouent à domicile. Leur stoner lourd et basique fait son petit effet et les accords de guitare ont vite fait de nous chatouiller les cervicales. Niveau chant, ou plutôt cris, force est d'avouer qu'on peut mieux faire. Formé en 2011, le combo nous a également pondu un nouvel album en ce début d'année, City in Ruins, ce qui lui a d'ailleurs valu d'être sélectionné parmi les artistes en résidence du Trix pour l'année en cours. Après un peu plus de 30 minutes de set, les Anversois ont envoyé ce qu'ils avaient dans le ventre et, si le niveau et l'originalité n'y sont certes pas encore totalement, leur prestation fût très loin d'être désagréable.



A peine un quart d'heure plus tard, c'est au fond du Club que nous avons rendez-vous où les Suédois de The Order Of Israfel
The Order Of Israfel


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montent sur la grande scène et rameutent la foule encore agglutinée sur la terrasse. Arrivée dans l'écurie autrichienne de Napalm Records il y a à peine plus d'un an, le combo originaire de Göteborg nous a sorti Wisdom, son premier album, l'été passé. Proposant un Doom lent et puissant mêlé à un Stoner assez mélodique, la musique des Suédois est séduisante et a de quoi envoûter. Encore méconnus en Belgique, leur précédent passage au Sojo de Leuven avait déjà fait forte impression, mais force est de constater que le Club du Trix est encore un peu trop grand pour eux. Niveau setlist, le groupe nous a balancé son dernier album presque dans son entièreté et nous aura prouvé que celui-ci convient parfaitement au live, et ce même si les quatre musiciens se la jouent encore un peu trop statique à notre goût.



On quitte ensuite le froid suédois pour la chaleur du soleil de Miami! Place à la première cylindrée de la soirée: Torche
Torche


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! Nous revenant avec Restarter, un quatrième album sorti chez Relapse Records en février dernier, Torche
Torche


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, même s'il ne nous surprend plus, semble renouer avec le dynamisme de ses premiers jets et c'est tant mieux! Avec son sludge remuant et reconnaissable, le combo a vite fait de remplir le Club. Malheureusement, étant programmé sur la scène située devant le bar, l'espace devient très vite trop petit pour permettre à tout le monde de profiter du concert de manière optimale. Énergiques, les membres du groupe se donnent à 200%. Devant, ça bouge dans tous les sens. De loin, nous assistons donc à ce qui semble être un excellent concert du combo made in Floridia. Les morceaux du dernier album du groupe font office de rouleau compresseur et on retrouve dans cette musique toute la niaque qui s'était quelque peu envolée lors de la sortie de l'album précédent. Après trois quarts d'heure, la messe est dite, devant ça pue la sueur et la bière, bref ça sent bon la salle de concert.



En tête d'affiche, c'est un véritable sorcier du Doom que l'on retrouve. Bobby Liebling, leader de Pentagram
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, traîne sa maigre carcasse aux quatre coins du globe depuis maintenant plus de 40 ans et fait partie de ces monuments du Heavy Metal que l'on se doit de croiser au moins une fois dans sa vie. Son père, assistant député du secrétaire de la défense sous Richard Nixon, voulait le voir devenir avocat. L'amour de Black Sabbath et, surtout, l'usage régulier de drogues dures en ont jugé autrement. En 1971 Bobby crée un genre particulier mêlant Doom et Heavy Metal: Pentagram
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était né. Toujours autant habité par sa musique, Bobby Liebling a traversé les époques, un réel exploit quand on sait que son addiction au crack et à l'héroïne l'a amené à être arrêté 25 fois, à suivre 35 cures de désintoxe et l'a envoyé au moins 200 fois à l’hôpital. Bref, à 60 ans, l'homme est toujours là, malgré son physique de junkie.

Instable, le line-up du groupe impressionne par le nombre de musiciens qui sont passés. Après tout, Pentagram
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, c'est Bobby, Bobby et Bobby, rien que Bobby. Avec un dernier album qui date de 2011, le combo originaire de Virginie n'est pas parmi les plus prolifiques, mais ça on s'en fout. Last Rites, la plaque en question, n'est au final que la septième du groupe et, lors de sa sortie, a mis fin à plus de sept ans de silence. Qu'à cela ne tienne, et même si on ne parle plus de la qualité de cette musique, ce que l'on vient chercher en venant voir Pentagram
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, ce n'est même pas le personnage, mais carrément cette bête de foire qu'est devenu le frontman à la fine moustache et aux yeux globuleux. Et pendant plus d'une heure, notre homme, malgré le poids des années qui marque son visage, va nous balancer un set d'une qualité constante. Aidé par des musiciens talentueux, Bobby fait ce qu'il sait faire de mieux: chanter de sa voix rocailleuse et nous montrer comment il vit sa musique. Et même s'il ne sait sans doute faire que ça, l'homme, malgré tout ce que l'on peut penser de lui, impose un respect immense et fait du genre de personnage attachant, dernier témoin d'une époque à laquelle Sex, Drugs and Rock'n'Roll voulait encore dire quelque chose.
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