Reportage

An evening with Steven Wilson : deux heures sans toucher terre

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 25-09-2015

Samedi 26 septembre 2015

Entamée depuis le début de l’année déjà, cette tournée de Steven Wilson
Steven Wilson


Clique pour voir la fiche du groupe
parcourt salles et festivals européens en support du magnifique Hand.Cannot.Erase. Un album qui recueille un succès critique considérable, acclamé par des publications aussi diverses que le Guardian ou Metal Hammer. Pas étonnant, donc, de constater deux choses : d’abord, que les salles font le plein, entre adorateurs de l’artiste accompli qu’est Steven Wilson
Steven Wilson


Clique pour voir la fiche du groupe
, fans de son ancien (?) projet principal, Porcupine Tree
Porcupine Tree


Clique pour voir la fiche du groupe
, ou tout simplement, curieux. Ensuite, que le concert de ce soir reste centré sur ce dernier album en date, non sans réserver quelques surprises concoctées par le chef.



Un programme qu’il a voulu bien chargé, et excluant la possibilité d’une première partie, qui aurait été de toute façon assez mal venue tant l’univers de Steven Wilson
Steven Wilson


Clique pour voir la fiche du groupe
mérite du temps et de l’espace. Ainsi, c’est avec effroi que je constate en arrivant à la Rockhal vers 20h45 que le concert bat déjà son plein, alors qu'il était annoncé à 21h tapantes. Cruelle, c’est bien la conclusion de No Twilight Within the Courts of the Sun que je distingue, dans une version live un peu plus musclée que son original, à en faire sursauter certains. On attendait davantage 3 Years Older (qui ne sera malheureusement pas jouée) comme en entrée en matière, mais quel dommage d’avoir raté la quasi entièreté de ce bel extrait de Insurgentes... Mettons ça sur un problème de communication entre la salle et l’artiste, et concentrons-nous sur la suite du concert.

C’est avec son humour typiquement british que Steven Wilson
Steven Wilson


Clique pour voir la fiche du groupe
prend la parole, pieds nus comme toujours, pour rappeler qu’il a déjà foulé les planches de la Rockhal en mars dernier (lors d’un show sold out). Cherchant à compter les nouveaux venus pour vérifier qu’ils « ne perdent pas leur temps », Wilson s’amuse à faire languir ses fans au sujet des titres qui seront joués ce soir et promet quelques variations dans la setlist, notamment dans la perspective du double concert au Royal Albert Hall de Londres la semaine prochaine.


Restant dans un premier temps au niveau « promo » pure, c’est le morceau titre de Hand.Cannot.Erase qui prend joliment le relais. L’occasion aussi de s’attarder sur les vidéos diffusées en toile de fond, qui complètent de la meilleure des manières l’atmosphère des titres de cet album. Nick Beggs (basse) requiert la participation du public, qu’il obtient brièvement et poliment... une certaine passivité qui n’empêche pas en parallèle beaucoup de prendre leur pied.

S’asseoir au clavier (en mode combo avec l’inévitable MacBook) après avoir délivré à la guitare, voilà qui en jette et qui fait son effet. Planant, poignant, Perfect Life est ensuite enchaîné avec le plus heavy Home Invasion, fort applaudi. Un morceau à la suite duquel Steven présente (et applaudit lui-même) son nouveau line up, des plus efficaces, Guthrie Govan et Marco Minnemann étant respectivement remplacés pour cette tournée par Dave Kilminster (guitare) and Craig Blundell (batterie). Clairement, Steven Wilson
Steven Wilson


Clique pour voir la fiche du groupe
sait s’entourer et trouver des lieutenants qui savent le mettre en valeur tout en parvenant à briller par eux-mêmes, comme sur ce délirant Regret #9.


Il annonce ensuite le retour d’un morceau que lui-même apprécie, mais pas joué depuis un certain temps. Don’t Hate Me (album Stupid Dream, par Porcupine Tree
Porcupine Tree


Clique pour voir la fiche du groupe
) s’envole alors et cueille littéralement l’auditoire, notamment grâce à un chant irréprochable – c’est d’ailleurs le cas toute la soirée.

Quelques claquements de doigts, des images qui ne font pas de doute tant elles rappellent le clip qui l’illustrait : c’est bien Index qui prend le relais, marquée par cet énorme pattern de batterie et quelques notes lumineuses perdues dans cet air lancinant.

Continuant à faire honneur à son groupe phare et à faire plaisir aux fans, Shesmovedon permet d’apprécier un son un plus acoustique, couplé de cette manière si particulière à des cœurs et un peu de guitare façon wah-wah, avant que cet énorme solo n’achève tout.


Steven Wilson
Steven Wilson


Clique pour voir la fiche du groupe
l’explique lui-même, lorsqu’il compose il essaie avant tout d’assembler les différents morceaux obtenus pour former un tout sensé et cohérent. C’est ainsi qu’il se retrouve avec plusieurs chutes, dont ce My Book of Regrets qui fera l’objet d’un EP en début d’année prochaine, mais qui est joué sur cette tournée. Un pari assez risqué tant ce gros pavé, riche, contrasté entre mélancolie et refrain enjoué, propose de multiples parties et sous parties pouvant faire perdre l’attention. C’est sans compter ce break instrumental monumental, dans la plus pure tradition du registre solo de Steven Wilson
Steven Wilson


Clique pour voir la fiche du groupe
, qui relance complètement l’intérêt pour un titre que l’on a maintenant bien envie de découvrir « au calme » dans sa version studio. Quand je pense que Steven Wilson
Steven Wilson


Clique pour voir la fiche du groupe
a parfois déclaré ne pas être très bon guitariste...

Poursuivant ses interventions décalées, il nous indique ensuite que quelques ratés seront permis ce soir, du moment que la formation est prête pour son prochain rendez-vous londonien. Vraiment ? L’interprétation frise la perfection, notamment lors de ce retour en fin de set sur Hand.Cannot.Erase. avec l’enchaînement de Ancestral, Happy Returns et Ascendant Here On.


De quoi provoquer aisément un bon lot d’émotion, mais un voile est également installé pour renforcer l’effet déjà somptueux des lights, via un jeu d’ombre et de lumière délicat. C’est alors l’heure de Dark Matter et son gros riff en refrain suivi par son instru grandiloquante. Enfin, Sleep Together vient dynamiter une fin de set robuste et décidément faite pour procurer un certain plaisir aux fans de Porcupine Tree
Porcupine Tree


Clique pour voir la fiche du groupe
.

C’est alors l’heure du rappel, Que Steven Wilson
Steven Wilson


Clique pour voir la fiche du groupe
introduit à nouveau avec humour en évoquant le « downtuned heavy metal » de Open Car, manifestement, et si l’on en croit ses dires, aussi réjouissant à jouer qu’à écouter. Mieux, l’aérien The Sound of Muzak prend le relais comme si de rien n’était et nous fait redescendre tout doucement sur terre après quasiment deux heures sans toucher le sol. Quel dommage, néanmoins, que The Raven That Refused to Sing ne soit pas joué, contrairement à d’autres dates récentes.


Après un tel concert, les acclamations nourries ne semblent pas encore assez suffisantes pour montrer à quel point le rendu live proposé dépasse les attentes que l’on pouvait avoir pour un tel concert, surtout avec sous le bras l’album-de-l’année-dixit-ses-fans-les plus-fidèles. Mars, septembre... rendez-vous à nouveau dans 6 mois ?


Remerciements à la Rockhal
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE