Reportage

Dour : la classe de 13&God, Sole, Jon Spencer et Les Georges Leningrad

Dour (Dour Festival), le 17-07-2005

Mercredi 27 juillet 2005

Après une nuit horrible, le dimanche s’annonçait difficile. Encore plus que le samedi !
En effet, notre tente avait été assaillie pendant la nuit : piquets retirés et poubelles renversées en nombre. Autant le dire tout de go : on a dormi dans les ordures du camping. Camping qui devient vraiment problématique : vols, tentes saccagées et autres joyeusetés. Il y a rire et rire et je pense que pour l’année prochaine, il faudra protéger les festivaliers d’une frange très réduite d’imbéciles qui gâchent tout.
On commence la journée avec K-Branding, déjà vu au Bear Rock Festival. Ce trio noise dépote là où il faut et comme il faut. A voir absolument.
Les Georges Leningrad jouent également dans la catégorie des farfelus fêlés. Déguisé en n’importe quoi néandertalien, ils nous proposent une sorte d’électro punk complètement barré. Du grand spectacle.
Tout le contraire de The Faint, victime de gros problèmes de son, le groupe partira après trois chansons loin d’être inoubliables. De l’électro à la depeche mode assez indigeste pour moi.
Le hip hop français des banlieues était présent en masse ce jour là. Cela a été dommageable pour les autres scènes du festival, notamment pour le concert de Logh parasité par les beats monocordes. Les Suédois ont bien tendu leurs ambiances mélancoliques gâchées par le boum-boum permanent de la scène adjacente. Dommage, même si le groupe m’a semblé bien rodé et calme comme il le fallait.
Mais qu’on ne pense pas que le hip hop est une musique faite que de clichés ! Sole l’a démontré avec grande classe ! Accompagné d’un batteur et d’un guitariste, il déclame des vers intelligents sur une musique à la frontière de l’indie, du hip hop et de l’electronica. Du grand art !
Grand classe encore sur la scène principale avec l’éternellement rock and roll Blues explosion. Jon Spencer, Juda Bauer et Russel Simmins jouent toujours leur blues si explosif et rongé jusqu’à l’os. Rien à redire sur la classe du groupe, toujours aussi puncheur.
Il y avait également une scène festive avec entre autres les Skating Teenagers. Car Dour, c’est également le plaisir des mélanges. Le Cinaciens au bon mot se sont montrés zoulk à souhait devant un parterre conquis. Parterre beaucoup trop conquis pour Didier super dont l’humour à la cote apparemment, difficile de rester plus de dix minutes tant l’ambiance était suffocante. A revoir dans de meilleures conditions.
J’ai encore pu ce jour là apprécier les mélodies acidulées des vétérans de The Wedding Present, anglais jusqu’au bout des ongles ainsi qu’un set faramineux de 13&god, le groupe commun aux indie-rockers the notwist et au rappeurs de themselves. Un concert présentant une musique hybride qui fait vraiment avancer les choses.
Le festival s’est terminé pour moi avec killing joke, mais la fatigue l’emportait après dix minutes. Très peu de commentaires donc sur ce concert d’un groupe aussi mythique que les Young Gods qui avaient presté la veille si ce n’est que cela me semblait bien lourd.

En conclusion, ce fut un véritable marathon musical de quatre jours. Au rayon points positifs, la qualité de l’affiche ainsi que la bonne ambiance générale. Au rayon points négatifs, surtout la taille des infrastructures face à un public grandissant et la sécurité dans le camping. Il faudra voir comment ses problèmes sont gérés pour que le festival ne perde pas son esprit comme d’autres l’ont déjà fait.
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