Reportage

Le retour de At The Drive-In : le concert attendu depuis 15 ans

Bruxelles (Ancienne Belgique), le 01-04-2016

Dimanche 3 avril 2016

Cette reformation de At The Drive-In
At The Drive-In


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, tout le monde en rêvait sans vraiment oser y croire. Nombreux sont ceux devenus fans du groupe après son split en mars 2001, au sommet de sa gloire – ce qui lui confèrera cette image d’icône du rock alternatif / groupe culte de la branche emocore / personnalités musicales les plus créatives / whatever. Un peu moins nombreux sont ceux qui avaient leur ticket pour leur show du 23 février 2001 au Muziek-O-Droom de Hasselt, concert qui n’aura jamais eu lieu vu l’annulation de la fin de leur tournée européenne… 2 jours avant la date belge.

Un putain de sentiment d’inachevé et de gâchis, et une frustration incontestable. Alors oui, cette reformation de At The Drive-In
At The Drive-In


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, tout le monde en rêvait sans vraiment oser y croire. Quand en janvier 2016 le groupe annonce préparer un nouvel album et balance la liste des dates européennes, on frôle l’hysterie collective. Toutes les dates sont sold-out en moins de 24 heures et tout le monde ressort ses vinyles, ses CD ou s’envoie la disco sur Spotify.

Le jour J est là, et ce concert ressemble plutôt à une réunion de vétérans, peu habitués à ne pas se sentir trop vieux dans un concert de ce genre. La lourde tâche de chauffer le public (déjà chaud en fait) revient à Le Butcherettes
Le Butcherettes


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, groupe garage rock mexicain qui ne parvient qu’à attirer ¼ de la foule plutôt accumulée devant la salle ou au bar. Les membres de Le Butcherettes
Le Butcherettes


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s’en foutent, ils sont là pour balancer leur son devant un public sans doute bien plus nombreux que d’habitude, malgré l’apparence plutôt vide de l’Ancienne Belgique – qui se remplira toutefois peu à peu pendant le set du groupe de Teri Gender Bender. Agréable pour prendre l’apéro mais peu accrocheur pour le public surtout impatient d’enfin voir At The Drive-In
At The Drive-In


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, presqu’un rêve de gosse pour les gens présents ce soir.



Alors que l’ambiance monte et que le public s’est pressé devant la scène, les cinq membres de At The Drive-In
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(exception faite du guitariste originel, Jim Ward, dont l’absence n’a été annoncée que quelques jours avant le début de la tournée) montent sur scène sous les acclamations d’un public déjà acquis à leur cause, entrant presque en transe dans certains cas. Quand les premières notes de Arcarsenal résonnent, les premiers rangs comprennent qu’ils sont venus jouer le concert qu’ils ont annulé plus de quinze ans plus tôt. Quinze longues années pendant lesquelles les musiciens se sont bien occupés mais pendant lesquelles le temps a évidemment fait son effet. L’énergie est toujours bien là, sans fioritures ni artifices. L’enchaînement avec Pattern Against User est attendu et le groupe ne déçoit pas. Pas le temps de réfléchir, la fosse bouillonne, et les trentenaires qui la composent n’ont plus toujours le réflexe d’éviter un crâne qui arrive de face tout en retenant une jambe qui leur passe par dessus la tête.

Les réactions du public sont, sans surprise, beaucoup plus vives sur les morceaux issus de Relationship Of Command. Ceux de l’EP Vaya, pourtant à peine plus ancien que leur album devenu culte, passent presque pour des nouveaux morceaux. Le groupe se grée quelques minutes de repos avec une version de Invalid Litter Dept. allongée de quelques minutes, comme Omar Rodriguez et Cedric Bixler avaient l’habitude de créer avec The Mars Volta
The Mars Volta
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. Ce dernier prend rarement la parole, mais ses quelques interventions ont balayé les doutes de ceux qui craignaient le voir revenir avec une attitude hautaine de rock-star. Le chanteur n’omettra pas son petit mot de soutien pour Bruxelles, touchée par les attentats qu’on connaît dix jours plus tôt. On en oublierait presque les quinze années passées à l’attendre, en le voyant courir d’un bout à l’autre de la scène et sauter dans la foule à plusieurs reprises. Evidemment, le groupe terminera son set par One Armed Scissor, pour une ambiance encore montée de plusieurs degrés. C'est sur les rotules mais heureux comme un enfant après avoir reçu ses cadeaux d'anniversaire, que je quitte la fosse entouré de mes nouveaux camarades de moshpit / pogo.


Photo prise de trop loin pour vraiment pouvoir profiter à 100% de cet excellent concert.

En voyant le public de plus loin, on se rend compte que certains sont plus venus en observateurs, ou en curieux. Faut dire que l’Ancienne Belgique, ce soir, c’était The Place To Be. Ce qui explique sans doute pourquoi les avis étaient très partagés après le set de At The Drive-In
At The Drive-In


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. Les fans venus faire la fête et célébrer le groupe tel qu’il le mérite auront passé une soirée mémorable. Certains autres vont paradoxalement reprocher au groupe un concert trop formaté en énumérant les problèmes techniques et le côté non-professionnel du groupe, ou encore un manque de communication alors qu’ils se trouvaient à trente mètres de distance. Il ne faut pas oublier que pour se démarquer, il faut parfois choisir de détester ce que la majorité aura adoré. Nous, on a choisi notre camp. Et vous ?

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AUTEUR : Erik
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Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
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