Reportage

AC/DC @Werchter : Mister Rose, we salute you!

Werchter (Werchter), le 16-05-2016

Mardi 17 mai 2016

C'est probablement LA grosse nouvelle dans le monde du rock'n roll ces dernières années : le départ précipité (la mise à l'écart?) de Brian Johnson d'AC/DC
AC/DC


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pour risques de surdité. Le plus grand groupe de (hard) rock de l'Histoire (désolé pour les autres) se sépare de son chanteur quasi-historique (36 ans de bons et loyaux services, quand même) et annonce une tournée exceptionnelle « avec guest vocalist ».
Puis, quelques semaines plus tard, stupeur et tremblements : pour une fois, les nombreuses rumeurs disaient vrai, le « guest » en question ne sera autre qu'Axl Rose. Probablement le chanteur de rock le plus haï et adulé à la fois, une icône comme on en fait peu, un morceau de légende à lui tout seul qui rejoint... un sacré gros morceau de légende. Entre les sceptiques, les enthousiastes et les dégoûtés, il y en a eu pour tous les goûts niveau réactions.


Pour ma part, je faisais partie des enthousiastes. Pour plusieurs raisons ; premièrement, n'étant clairement pas un die-hard fan du groupe, voir le sympathique Brian partir, surtout pour raisons médicales, ne me pose pas de sérieux problème sentimental. Ensuite, même en tant qu'amateur d'AC/DC
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, j'ai un solide faible pour la période Bon Scott, la (longue) période Johnson me paraissant nettement plus faible (à l'exception évidemment du classique Back in Black et des hits par ci par là). Enfin, j'apprécie véritablement Axl Rose. Du genre à me repasser fastoche le Chinese Democracy ou à avoir pris mon pied à voir « sa » mouture de Guns'N Roses.
Guns'N Roses.


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Du coup, quand un ami me propose de l'accompagner pour assister à ce qui sera, l'air de rien, un moment d'histoire du rock, je n'hésite pas bien longtemps. D'autant que les premières vidéos sur le net augurent du bon. Direction la plaine de Werchter, donc...

Embouteillages obligent, nous ratons le régional de l'étape, Black Box Revelation
Black Box Revelation


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. On aura au moins entendu la fin du concert depuis le parking. Ce magnifique parking à 15 euros dont nous mettrons deux heures pour sortir après le concert. Merci Werchter pour ce racket en règle !
Heureusement, les fouilles à l'entrée se font de façon fluide et l'arrivée sur le site se fait rapidement. Bon, première constatation : c'est GRAND. Et la scène est à l'avenant. Moins impressionnante que la scène de la tournée Black Ice, mais tout de même. Tyler Bryant & The Shakedown, la première partie « officielle » d'AC/DC, a l'air particulièrement petit là-dessus. Le p'tit jeune assure à la guitare – on parle quand même d'un mec qui a tourné avec Eric Clapton, ZZ Top
ZZ Top


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,


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Jeff Beck, B.B King ou Aerosmith
Aerosmith


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– mais les influences (piochez au pif dans tous les artistes que je viens de citer) sont un peu trop prégnantes pour qu'on en fasse abstraction. Difficile pour lui, aussi, de s'approprier une scène aussi grande. Un bon amuse-bouche, sans plus.



Aux alentours de 21h, tout est paré pour le show d'AC/DC
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, y compris ce fameux siège où trônera Axl Rose pendant l'intégralité du concert (le gars doit être maudit : juste quand il « reforme » les Guns et rejoint


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AC/DC, il se pète une jambe... le karma, toujours). Et après une intro plutôt fun évoquant tous les tubes du groupe, c'est parti sur le très bon Rock or Bust. C'est parti pour 2h30 de tubes, tout simplement. Une setlist absolument imparable (voir ci-dessous), qui voit s'enchaîner Shoot to Thrill, Hell ain't a bad place to be et Back in Black d'entrée de jeu. De la haute voltige vocale, et au vu des sourires et regards admiratifs autour de nous, le public a l'air unanime : Rose fait mieux que le job, il défonce tout. Oubliez le chanteur ventripotent et un peu à la peine des dernières années, visiblement, l'égo d'Axl lui a donné l'envie de fermer des bouches. Si certaines notes de Brian Johnson sont inatteignables même pour lui, il faut l'entendre balancer un Thunderstruck du tonnerre (huhu) ou se réapproprier intelligemment les chansons plus fines de l'époque Bon Scott pour prendre conscience qu'un meilleur choix était quasi-impossible de la part d'AC/DC
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pour assurer ces concerts. Sans compter une attitude tout en réserve, avec même une pointe d'autodérision  (« Il y aura un autre guest vocalist sur cette chanson, je crois que vous le connaissez », sort-il avant T.N.T., sur lequel Angus scande les fameux « hoy ! »).



Le public, relativement calme et attentif, ne s'y trompe pas et applaudit massivement le groupe. Les connaisseurs sont même récompensés par quelques pépites plutôt rares : Rock'n Roll Damnation et If You Want Blood (You've Got it), plus joués depuis 2003, sont balancés avec un Angus Young aussi précis qu'il y a 40 ans.
Parlons-en, parce que le guitariste écolier est tout de même LA pierre angulaire (Anguslaire ? Bon, bon, d'accord, j'arrête) du groupe, celui qui permet à cette tournée de se tenir sans que le tout sonne comme un excellent tribute-band. Young, sans être un monstre de technique, est une vraie machine. Chaque note est là où elle doit être, chaque riff est chirurgical et le guitar-hero de 61 ans saute comme un cabri partout sur la scène, complètement habité par sa musique. Le summum étant évidemment ce solo en conclusion d'un Let there be rock dantesque (encore une fois sublimé par Rose)...
En rappel, évidemment, lumières rouges et cornes sur la tête d'Angus : Highway to Hell, LE classique qui fait sauter toute la plaine de Werchter... et qui voit même Axl Rose chanter debout et arpenter lentement la scène ! Bon signe pour son rétablissement et le reste de la tournée (sans parler de celle des Guns). Autre énorme cadeau, le retour du ravageur Riff Raff, absent des setlists depuis 1979 (!!!) et toujours aussi jouissif. Manquerait plus qu'ils se mettent à rejouer Rocker, tiens...
For those about to rock conclut comme attendu ces 2h20 de très, très gros son (son qui allait d'ailleurs un poil fort), cette ribambelle de tubes ponctuée par des tirs de canons, un feu d'artifice et un « We salute youuuuuu !!!! » de circonstance.
De circonstance parce qu'après une telle performance, une seule chose à faire : saluer. Saluer Axl Rose pour sa performance vocale incroyable, saluer Angus Young pour son opiniâtreté, lui qui aurait très bien pu prendre quelques mois de repos, saluer également le travail très carré du reste du groupe, même si Cliff Williams est un peu le dernier des mohicans aux côtés de Young à l'heure actuelle.
AC/DC
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est venu, a vu et a très probablement convaincu. Nul ne sait de quoi l'avenir sera fait pour le groupe, mais une chose est sûre: la bête est bien vivante.

SETLIST:

Rock or Bust
Shoot to Thrill
Hell Ain't a Bad Place to Be
Back in Black
Got Some Rock & Roll Thunder
Dirty Deeds Done Dirt Cheap
Rock 'n' Roll Damnation
Thunderstruck
High Voltage
Rock 'n' Roll Train
Hells Bells
Given the Dog a Bone
If You Want Blood (You've Got It)
Sin City
You Shook Me All Night Long
Shot Down in Flames
Have a Drink on Me
T.N.T.
Whole Lotta Rosie
Let There Be Rock
Rappel:
Highway to Hell
Riff Raff
For Those About to Rock (We Salute You)
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AUTEUR : Florent
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on é...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Agai...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

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