Reportage

Joe Satriani : Du surf dans l'Espace !

Bruxelles (Cirque Royal), le 23-06-2016

Lundi 27 juin 2016



Le légendaire guitar hero était de passage à Bruxelles pour la promotion de son dernier album, « Shockwave Supernova », et le moins que l’on puisse dire c’est que le virtuose a littéralement hypnotisé un Cirque Royal pourtant loin d’être à guichets fermés ! Forts en visuels et soli intenses, les concerts du Maestro sont des expériences uniques dont on ne sort pas indemne. Entre apesanteur et stratosphère, bienvenue dans le monde de l’Alien de la Guitare !

Ce n’est pas la foule des grands soirs qui se presse dans l’antre de notre Cirque Royal national en ce jeudi soir : les gradins du deuxième étage sont fermés au public et il reste çà et là de nombreux sièges laissés vacants. La raison est sans doute à trouver dans le prix élevé des places (certaines allant jusqu’à 66 € pour le carré or). Les fanatiques de Satch étaient quant à eux bien présents et prêts à recevoir une dose massive de riffs dans les oreilles. Côté line-up, on retrouve aux côtés de Joe Satriani
Joe Satriani


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, le guitariste-claviériste Mike Keneally révélé par un certain Frank Zappa, le bassiste Bryan Beller connu pour son travail avec Steve Vai
Steve Vai


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et le batteur Marco Minnemann, batteur studio sur les derniers travaux de Steven Wilson
Steven Wilson


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.

Le Foxy Lady du maître Hendrix est lancé et une intro digne des meilleurs jeux vidéo est diffusée sur écran géant. Bientôt, les musiciens font leur entrée sur scène suivis du guitariste au crâne lustré afin d’entamer Shockwave Supernova, le titre éponyme du dernier album, sous les projections d’un voyage au cœur du système solaire. On reste dans le thème spatial avec Flying In A Blue Dream où l’on suit le parcours d’un vaisseau à travers l’Espace avant d’assister à un merveilleux duel de guitares et un solo de basse magistral pour Ice 9 issu du fameux album « Surfing With The Alien » (1987). Satch en profite pour présenter ses musicos et rappelle ô combien il est heureux d’être dans ce merveilleux endroit qu’est le Cirque Royal et se dit prêt à fêter avec nous trente ans de musique (l’année 2016 coïncide en effet avec l’anniversaire de la sortie de son tout premier effort « Not On This Earth » paru en 1986). Un solo époustouflant introduit la venue de Crystal Planet représentée par la planète Saturne qui se recouvre de glace au fur et à mesure que le morceau évolue. Mike Keneally tamponne son Korg tandis que Satriani n’en finit pas d’impressionner l’assemblée à l’aide de ses gold fingers. Changement de guitare pour Not On This Earth qui débute par une phase acoustique reprise immédiatement par un coup de batterie très 80’s de Marco Minnemann, un morceau tout en virtuosité accompagné sur écran par différentes représentations cartoonesques de Satriani. La rythmique devient jazzy avant un solo incandescent pour On Peregrine Wings qui nous envoie à travers les paysages et les plaines des Etats-Unis. Joe Satriani
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dédie ensuite le nostalgique et bien-nommé Friends à tous les amis du monde entier avant de balancer une série d’effets larsen avec Time pour lequel des horloges tombent du ciel. Bryan Beller met l’ambiance sur If I Could Fly, morceau pour lequel Satriani avait attaqué les membres de Coldplay en justice suite à certains passages « similaires » dans leur Viva La Vida. Satriani annonce alors : « Ceci est une chanson sur deux amants se rendant compte que même si ils vivent un amour profond, ils sont tout simplement trop différents pour que cela fonctionne » avant d’entamer Butterfly and Zebra, mélancolique morceau mêlant piano et riffs de guitares doucereux sur fond de forêt changeant au fil des saisons. On navigue en eaux orientales ensuite pour Cataclysmic, condensé de riffs beaucoup plus lourds. Avant une pause d’un quart d’heure bien méritée, la bande à Satch balance un Summer Song illustré par son clip de l’époque révolue où ses cheveux n’étaient pas aussi rares !

C’est par un surprenant et amusant solo de batterie de Marco Minnemann que le concert reprend. Ça shred comme il se doit pour Crazy Joey et on assiste à un « retour aux sources » pour le calme Lost In A Memory, sorte de relecture du passé. Si la seconde partie du concert est beaucoup moins visuelle que la première, on assiste à toute l’étendue des talents techniques de l’ensemble du band. Chacun aura droit à son moment de gloire en solo et c’est logiquement au tour de Keneally de nous en faire profiter. Sont tour à tour joués, le lent Luminous Flesh Giants et le romantique Always Me, Always You avant la récréation entamée par le solo de basse de Beller et ponctuée par une revisite des grands classiques de l’histoire du rock allant d’AC/DC
AC/DC


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à Lynyrd Skynyrd
Lynyrd Skynyrd


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. Keneally et Satriani se lancent ensuite dans un mémorable duel guitare/synthé pour God Is Crying où le premier essaie de reproduire les riffs du second. Ils sont rapidement rejoints par l’ensemble pour un explosif If There Is No Heaven. Le dernier round est lancé avec Goodbye Supernova et Satch Boogie avant que les musiciens ne quittent l’assistance. Un rappel soutenu et dûment réclamé nous envoie une dernière fois sur orbite, tout d’abord sur la Lune avec Big Bad Moon pour ce qui sera le seul et unique morceau chanté ce soir et enfin l’on suit le parcours semé d’embûches du Surfer de l’Espace avec Surfing With The Alien pour un final dantesque. Tout le monde se lève pour ce dernier voyage apocalyptique et l’ambiance est alors à son paroxysme.

On a assisté à une performance doublée d’une qualité sonore incroyable. Même s’il ne fédère sans doute plus autant qu’auparavant, Joe Satriani
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reste une légende de la gratte et une bête de scène. Entouré par ce qui se fait de mieux dans le milieu, il aura eu l’audace de nous proposer un concert épique bourré d’énergie communicative. See you soon, Satch !

Remerciements au Cirque Royal
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AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

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