Reportage

Amon Amarth en pilote automatique à Forest National

Bruxelles (Forest National), le 30-10-2016

Lundi 31 octobre 2016

C'est à une terrible invasion que se préparait Forest National, ce dimanche. Les fiers Vikings d'Amon Amarth
Amon Amarth


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, avec en renfort leurs compatriotes de Grand Magus
Grand Magus


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, et les vétérans du thrash américain de Testament
Testament


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. Une horde invincible. En principe...


Tout portait à croire que les dieux seraient présents à ce concert apocalyptique. Un public nombreux, en majorité constitué de fans convaincus d'Amon Amarth
Amon Amarth


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au vu des t-shirts, était venu assister à la dévastation. Je devais en être, malgré mes réserves sur le dernier album de la tête d'affiche, Jomsviking, que je trouve bâclé.



Et les hostilités ont commencé sous le signe de l'acier avec Grand Magus
Grand Magus


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en guise d'avant-garde, magnifiquement introduit par le thème principal de Conan the Barbarian. Difficile d'imaginer plus pertinent. Comme le set ne devait durer qu'une demi-heure, Christoffersson et ses troupes ont directement enchainé les hymnes: Varangian, Steel versus Steel et Iron Will enflamment le public, qui n'a pas besoin des encouragements du groupe pour taper des mains en rythme et reprendre les refrains. Le chanteur/guitariste est un frontman inimitable, soutenu aux chœurs par un Fox Skinner (basse) tout aussi motivé. La voix de Christoffersson pourrait servir de définition même au charisme, et c'est une pure leçon d'épique, quoiqu'un peu courte, que nous sert Grand Magus
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. Crom.



Testament
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suit de près et, bien que je ne suis pas un grand amateur de thrash, me convainc sans difficulté, malgré un son un peu en deçà de celui des Suédois. Cela me fait toujours plaisir de voir un groupe avec une longue carrière apprécier autant jouer et soigner son public, et Chuck Billy a l'air de s'amuser comme un gamin, à jouer au air guitar avec son pied de micro. Du reste, sa voix a gardé une puissance phénoménale que son cancer de la gorge n'a absolument pas émoussée. L'enchainement Dark Roots of Earth - Stronghold a fait craquer bien des nuques. Le thrash yankee dans ce qu'il peut offrir de mieux.

Après un tel échauffement, le public est surexcité pour Amon Amarth
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, et l'espace vital se fait rare. Si Johan Hegg et ses guerriers arrivent sur scène sans prétention, le concert commence très bien avec les excellents Pursuit of Vikings et As Loke Falls. Et puis... Ce fut pour moi le début d'un gros passage à vide, accentué par le chant assez mal mixé de Hegg, ce qui n'aide pas à se sentir investi par la musique. Le groupe enchaine quelques morceaux du dernier album: First Kill, The Way of Vikings et At Dawn's First Light, tous plutôt médiocres de la part d'un groupe aussi puissant qu'Amon Amarth
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, d'autant plus que le jeu de scène tient de l'anecdote. A la place, on a droit à quelques combats mimés par une paire de roadies équipés en guerriers scandinaves et désolé, mais ça fait plus cheap qu'épique. Le groupe arrive un temps à raccrocher mon attention avec quelques morceaux plus anciens, comme Cry of the Black Birds ou Destroyer of the Universe, mais la puissance se fait désespérément absente. Les morceaux s'enchainent comme si le public n'était pas là, et celui-ci reste étonnement passif pour pareil groupe. Non, décidément, le cœur n'y est pas et l'épée reste au fourreau. L'annonce de Raise your Horns, pourtant un bon morceau en live, me convainc d'abandonner un combat déjà perdu, et qu'en descendre quelques unes sauvera peut-être une soirée qui avait pourtant bien commencé. Et j'ai déserté.

Qu'est ce qui a bien pu se passer, par Odin !? Même si j'apprécie peu Jomsviking, l'album contient quand même quelques beaux hymnes. Amon Amarth
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s'est cru en terrain conquis et s'est reposé sur ses lauriers ? Peut-être. En tout cas, trop chargé de butin, le langskip a chaviré.
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AUTEUR : Matthias Bertrand
Journaliste fraîchement diplômé, et déjà désabusé, il a découvert la musique via de vieux vinyles de punk rock, avant de se convertir au metal...
Journaliste fraîchement diplômé, et déjà désabusé, il a découvert la musique via de vieux vinyles de punk rock, avant de se convertir au metal extrême. Comme il aimerait écrire sur ses passions musicales, et que les dinosaures de Rock&Folk ne se décident pas à mourir pour faire place aux jeunes, il a rejoint Shoot Me Again. ...
Journaliste fraîchement diplômé, et déjà désabusé, il a découvert la musique via de vieux vinyles de punk rock, avant de se convertir au metal extrême. Comme il aimerait écrire sur ses passions musicales, et que les dinosaures de Rock&Folk ne se décident pas à mourir pour faire place aux jeunes, il a rejoint Shoot Me Again. ...
Journaliste fraîchement diplômé, et déjà désabusé, il a découvert la musique via de vieux vinyles de punk rock, avant de se convertir au metal extrême. Comme il aimerait écrire sur ses passions musicales, et que les dinosaures de Rock&Folk ne se décident pas à mourir pour faire place aux jeunes, il a rejoint Shoot Me Again. ...
Journaliste fraîchement diplômé, et déjà désabusé, il a découvert la musique via de vieux vinyles de punk rock, avant de se convertir au metal extrême. Comme il aimerait écrire sur ses passions musicales, et que les dinosaures de Rock&Folk ne se décident pas à mourir pour faire place aux jeunes, il a rejoint Shoot Me Again. ...

► COMMENTAIRES

CARLOS COSTA - 31-10-2016, 19:57
Tout le monde a droit à son avis, mais je pense que la critique est négativement exagérée. Il fait partie de l'ADN d'Amon Amarth être théâtrale aussi, et ça, soit tu aimes, soit tu n'aimes pas. Ils essaient simplement de recréer ce dont ils parlent dans les chansons. Et remplir un spectacle d'une demi-heure presque uniquement avec des grands "hits" est une chose à la portée seulement des grands groupes! Et j'ai vu 99% du publique amusé... ça veut dire quelque chose...
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