Reportage

Converge + Crowbar + Thou + Grave Pleasures : comme un gout de Roadburn au MOD

Hasselt (Muziekodroom), le 24-04-2018

Jeudi 26 avril 2018

C’était il y a bientôt trois ans mais le souvenir en reste vif et frais : celui du Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
qui ramenait son concept de Deathwish fest en Europe, et faisait évidemment escale en Belgique (déjà au Muziekodroom) en compagnie de rien moins que Oathbreaker
Oathbreaker


Clique pour voir la fiche du groupe
, Harm’s Way
Harm’s Way


Clique pour voir la fiche du groupe
ou des maintenant défunts Trap Them
Trap Them


Clique pour voir la fiche du groupe
et Young and in the Way
Young and in the Way


Clique pour voir la fiche du groupe
. Un événement assez énorme en son genre, déjà relaté sur le ‘zine.

La tournée qui nous intéresse aujourd’hui a comme un lien de parenté avec ce Deathwish fest : même lieu, même saison « pré-(f)estival(e) » et surtout encore un line-up ravageur regroupant cette fois Crowbar
Crowbar


Clique pour voir la fiche du groupe
, Thou
Thou


Clique pour voir la fiche du groupe
et Grave Pleasures
Grave Pleasures


Clique pour voir la fiche du groupe
autours des maitres Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
; des groupes tous issus d’un week-end enfumé au Roadburn dont Jacob Bannon était cette année le curateur. De quoi largement justifier un déplacement, qui sera d’ailleurs plutôt long et rocambolesque pour ma part. Mais passons…



Arrivé quelques minutes avant le début du premier concert de la soirée, je constate avec surprise que le Muziekodroom est encore bien vide. Grave Pleasures
Grave Pleasures


Clique pour voir la fiche du groupe
prend donc possession de la scène devant un parterre plus que clairsemé, et qui se remplira relativement timidement durant son court set. De là à crier à l’injustice pour un groupe qui a beaucoup fait parler de lui il n’y a qu’un pas, que nous sauterons allègrement en repensant au défunt Beastmilk
Beastmilk
Clique pour voir la fiche du groupe
, dont les cendres fumantes servirent à bâtir ce Grave Pleasures
Grave Pleasures


Clique pour voir la fiche du groupe
– deux versions du même groupe (à quelques membres près certes !) encensé pour sa musique gothique et Post-Punk, habitée par les années 80. Et si personnellement je n’avais jamais plus accroché que cela au style si particulier de Beastmilk
Beastmilk
Clique pour voir la fiche du groupe
/ Grave Pleasures
Grave Pleasures


Clique pour voir la fiche du groupe
, force est de reconnaître que ce concert plus que réussi m’a fait reconsidérer la question, Dreamcash accompagnant d’ailleurs mon trajet retour par la suite. Les compos, dopées par ce chant si particulier et cette utilisation assez intelligente des deux guitares (sans oublier la config de batterie assez spéciale de Rainer), s’envolent sur scène, et ce n’est pas quelques petits problèmes de son qui freinent l’intérêt ainsi suscité par le groupe (ah ce Death Reflects Us…). Un set qui passe très très vite, et un groupe à revoir d’urgence en tête d’affiche !



Le timing annoncé à l’avance laisse peu de marge pour le changement de plateau, mais c’est en effet à l’heure dite que Thou
Thou


Clique pour voir la fiche du groupe
s’empare de la scène. Personnellement ravi de voir le groupe originaire de Baton Rouge à l’affiche, je m’attends à un set rempli de lourdeur et de qualité – c’est exactement ce que je vais obtenir. Le son est aussi pachydermique que les gusses n’ont pas la tête de l’emploi, et Bryan Funck semble complètement habité par ses lignes de chant, qui se perdent violemment dans les effets ajoutés à son micro. Plus encore, Thou
Thou


Clique pour voir la fiche du groupe
sait faire sonner aussi heavy que possible ses moments les plus planants, les plus contemplatifs, sans générer de lassitude, défaut souvent souvent inhérent au genre. L’occasion aussi de se rappeler à quel point Heathen était un excellent album, au sein d’une discographie foisonnante qui m’empêchera cependant de me risquer à citer la setlist du jour. Avis aux amateurs…



Les trente minutes de break annoncées sont l’occasion (par ordre de priorité) d’une petite Duvel ainsi que d’une visite au merch’ (bien fourni, comme toujours avec Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
et encore plus pour ce type de date) où je remarque que Crowbar
Crowbar


Clique pour voir la fiche du groupe
vend un t-shirt célébrant l’anniversaire de l’album Odd Fellows Rest – joué en intégralité ce week-end lors du Roadburn. En sera-t-il de même ce soir ?

On a bien envie de poser la question à Kirk ou de s’approcher de la setlist collée au sol pendant qu'il effectue ses derniers réglages en mode roadie (très poli d’ailleurs). A ce moment on remarque que tous les yeux sont déjà braqués sur lui, et ce n’est pas fini. Passé le traditionnel et motivant « We Are Crowbar and we are going to kick your ass », c’est bien Conquering qui lance ce concert qui démarre sous une chaude ambiance – Crowbar
Crowbar


Clique pour voir la fiche du groupe
à lui seul ayant apparemment motivé une partie du public à faire le déplacement aujourd’hui. Point de Odd Fellows Rest en entier finalement, même si plusieurs extraits en seront joués, Kirk décrivant l'album comme un des préférés du groupe et des fans. C’est presque tant mieux tant ce concert est l’occasion de se faire un bon Crowbar
Crowbar


Clique pour voir la fiche du groupe
en mode ‘best of’, délivrant plusieurs de ses hits (un All I Had I Gave de feu, un Sever the Wicked Hand dont le break assomme le pit ou ce maintenant classique Walk With Knowledge Wisely). Toujours proche de son public, Kirk pose volontiers pour les photos (y compris celles prises au smartphone… on est loin de la réaction d’un Maynard James Keenan) et ne cache pas son entente avec le revenant Todd Strange à la basse. Evidemment, Planets Collide met tout le monde d’accord et évidemment Kirk pensera à remercier aussi bien les fans (à qui il demande de scander Crowbar
Crowbar


Clique pour voir la fiche du groupe
en boucle) que les autres groupes présents à l’affiche. Savoir-être et savoir-faire : respect !



Et si quelque part on pouvait avoir l’impression que Crowbar
Crowbar


Clique pour voir la fiche du groupe
effectuait un show en tête d’affiche, c’est bien Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
qui investit maintenant la scène, un chouia en avance d’ailleurs. La grande question se pose bien évidemment autour de la setlist qui sera choisie par le groupe ce soir, lui qui revient d’un week-end de Roadburn où il a délivré deux sets spéciaux : l’un centré sur You Fail Me et l’autre sur The Dusk In Us, nouvel album réussi mais un peu paresseux sorti quelques mois plus tôt. Mieux valait pour les fans acharnés de You Fail Me qu’ils ne misent pas trop sur une résurgence de leur album fétiche car c’est bien The Dusk In Us qui est mis à l’honneur ce soir avec pas moins de 10 ( !) extraits. C’est d’ailleurs Reptilian qui ouvre le set – un choix assez curieux vite rattrapé par le fameux Dark Horse, qui met en avant toutes les capacités d’aboiement de ce cher Jacob et récolte un joli succès. Si l’accent mis sur The Dusk In Us provoque inévitablement quelques moments plus « faibles » durant ce concert (d’ailleurs, la foule est plutôt sage pour un concert de Converge
Converge


Clique pour voir la fiche du groupe
), restent quand-même de vrais moments forts comme ce A Single Tear aussi bon sur scène que sur disque.



Evidemment les classiques récoltent le plus de succès : Aimless Arrow (rare rescapé de All We Love We Leave Behind) ainsi que les quatre extraits de You Fail Me (car oui, cet album est quand-même mis à l’honneur) font très mal, et notamment ce Drop Out toujours aussi intense, le toujours bon à prendre Eagles Become Vultures (surtout accompagné de ce message toujours si positif sur la Belgique et sa scène musicale) et cette conclusion idéale sur Last Light, titre emblématique du groupe. C’est d'ailleurs un autre titre emblématique, à savoir Concubine, qui est proposé en conclusion d’un court rappel après un nouveau message positif de Jacob, cette fois sur la musique comme moyen de connexion.

Une heure de concert intense, créative et énergisante : du pur Converge en somme. Mais mieux valait apprécier le dernier album en date, au risque de sortir plutôt frustré de ce show. Pour retrouver un concetr plus 'classique' au prochain Ieperfest ?


Remerciements : MOD Loud
Crédits Photos : DeanX Photography / MOD Loud

TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE