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« Rester actif pour aider au mieux le secteur, c'était vraiment important pour nous. »

Mardi 29 juin 2021

On vous l’annonçait il y a quelques jours, les inscriptions sont ouvertes pour le Music Program de Court-Circuit.
Une nouvelle formule avec quatre appels à candidatures et quatre dispositifs d'accompagnement pour développer au mieux le projet live des différents artistes. On a discuté avec Margaux Bernard du team Court-Circuit de ce qui est vraiment proposé dans ces programmes au regard de la reprise plutôt compliquée pour le secteur.
Fin des inscriptions le 8 août 2021.




Cette année, Court-Circuit ne propose ni Concours Circuit ni Loud mais quatre dispositifs d’accompagnement via des appels à candidatures distincts (Pop, Loud, Electronic et Hip-Hop). Pourquoi ce changement de formule ?
À cause du Covid et des retards dans certaines missions de notre contrat-programme.
L'année dernière, nous étions censés organiser notre programme de soutien aux musiques électroniques et hip-hop mais tout a été annulé. Nous avons donc tout déplacé à cette année (année du loud) et avons décidé de se lancer ce défi de quatre programmes parallèles. Moins de groupes sélectionnés par style, mais un suivi que l'on veut plus poussé et plus efficace par rapport aux nouvelles réalités du secteur après la crise du Covid. C'est peut-être un one shot, peut-être qu'on reprendra cette formule par la suite en l'adaptant avec les enseignements de cette année.

Qu’entends-tu par les « nouvelles réalités du secteur après la crise du Covid » ?
En fait, ce sont des réflexions et des enjeux qui sont déjà sur la table depuis un moment. Suite à nos multiples conversations dans le secteur (artistes, pros, structures, etc.), on se rend bien tous compte que des obstacles encore moins joyeux attendent les artistes émergents. Notamment au niveau du booking, c'est la folie. En tant que jeune groupe, c'est déjà pas facile de trouver des dates ou un.e booker.euse en temps normal/hors répercussions Covid et les choses sont encore plus compliquées maintenant.

« La rentrée s'annonce bien remplie, les agendas des organisations de concerts sont saturés avec du report de report de report. »

Comment des projets émergents peuvent-ils se faire une place là-dedans ? Personnellement, je sens qu'ils devront compter sur une bonne part de débrouille de leur côté pendant un petit moment encore, malheureusement. Comment réussir à trouver un entourage pro quand tout le monde est surchargé de boulot ?



Tu annonces un suivi plus poussé et plus efficace. Concrètement, ce sera quoi ?
On souhaite utiliser ce moment un peu charnière de la rentrée et de l'automne pour permettre à des projets de se faire les armes au niveau du live et de tout ce que ça implique : cela va de la résidence artistique pure évidemment, mais aussi retravailler sa bio et son presskit, recevoir des conseils administratifs, avoir une belle captation live, etc. Bref, tout pour que ces projets puissent entamer l'année 2022, la recherche de dates et leur développement de la manière la plus pro et réfléchie possible par la suite.
A côté de tout ça, on se dit qu'on préfère avancer à fond avec quelques projets, plutôt que moins bien avec plus. On a aussi à cœur de proposer des encadrements vraiment adaptés aux projets sélectionnés (ex: proposer des rencontres avec des groupes proches stylistiquement, des pros pertinents, etc.). Le but est vraiment que les projets sortent de là avec les armes et les contacts nécessaires pour la meilleure évolution possible pour 2022.

Le déconfinement de la culture est en marche. Quel(s) retour(s) as-tu du secteur ?
A l'image du secteur : une multitude d'avis et d'analyses ! Au niveau des organisations de concerts, les sentiments sont multiples : d'un côté, beaucoup de joie de pouvoir ouvrir ses portes et organiser des événements ''malgré que'', de l'autre toujours des questions qui subsistent : quid de la ventilation des plus petits lieux, comment gérer les annonces du gouvernement et la compréhension de chacun (ex : la jauge maximale autorisée ne veut pas dire qu'une salle pourra se permettre d'atteindre ce palier...).

« Je pense que ce qui est surtout très compliqué pour les opérateurs, c'est tout simplement... de suivre le bordel ! Les protocoles d'accueil changent souvent, il reste parfois des zones de flou. »

Bref, chacun aborde ça à sa manière : organiser ce qu'on peut cet été, attendre la rentrée pour être plus ''serein'' et croiser les doigts pour qu'il n'y ait pas une nouvelle vague !
On a d'ailleurs fait une rencontre sur le sujet, un peu après les revendications de Still Standing.



Court-Circuit a été (et est toujours) plutôt actif pendant le confinement et a proposé des nouvelles choses, notamment des tables-rondes et des aides et actions de soutien au secteur musical. Peux-tu nous dire un mot par rapport à cela ?
C'est clair qu'on a dû pas mal ''se réinventer''. C'est le verbe de 2020 ça (rires).
En fait, dans l'équipe, c'était assez clair qu'on voulait faire au max pour continuer à bosser à plein temps.

« Beaucoup de choses sont possibles à partir du moment où tu réfléchis au format et que tu t'adaptes. Rester actif pour aider au mieux le secteur, c'était vraiment important pour nous. »

La crise a foutu en l'air et compliqué beaucoup de choses avec les événements annulés, les fermetures, etc. Ce à quoi on a essayé de trouver des alternatives : on va regarder comment aider les membres au jour le jour mais aussi au niveau de leur promo. Ça peut aller de la playlist qu'on partage sur nos réseaux à des captations live dans différentes salles du réseau grâce au projet RESTART. On a également réfléchi à la promo des artistes émergents qui auraient dû se produire via nos dispositifs (interviews...) et imaginé des nouveaux types d'appels pour notre plateforme mycourtcircuit.be (pour des opportunités en radio plutôt que du live, etc.). Puis on a dû pas mal s'adapter pour l'édition 2020 du concours évidemment, une belle aventure !

Avec Court-Circuit, en tant que fédération reconnue, on a également plus appuyé notre rôle de représentation et on a essayé d'être à disposition des membres, relayer au mieux les actions et soutiens utiles. On a voulu utiliser ce moment pour mieux travailler ensemble au sein du réseau, aussi : faciliter la communication entre les organisations membres, permettre l'échange et le dialogue sur des sujets centraux.

« Un point important, c'est que la crise aura au moins permis une meilleure concertation au sein du secteur (au niveau des fédérations, création du comité de concertation des métiers des musiques actuelles, lancement d'une étude d'envergure sur le secteur musical en FWB...) »

Concernant les table-rondes, on s'est vraiment lancé là-dedans sans pression : ce n'est pas une histoire de mission à remplir, etc. On s'est juste dit que c'était des formats faciles à mettre en place vu que tout est en distanciel et qu'il y avait une multitude de choses à dire. On voulait lancer la discussion sur des sujets qui nous sont chers et rendre compte de la réalité des opérateurs et du terrain !


L'inscription est gratuite et se fait sur mycourtcircuit.be jusqu'au 8 août, et toutes les infos se trouvent sur musicprogram.be.
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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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