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Sous son objectif , Eric a rassemblé des femmes et des guitares...

Interview d'Eric Martin...


Dimanche 20 juin 2010

Lorsque Laetitia des éditions Ragage, nous a contacté pour nous parler d'Eric, on a de suite démarré au quart de tour.
Et vous allez comprendre pourquoi, car c'est une interview d'Eric Martin que nous allons vous proposer.
Eric, qui baigne dans la musique depuis son adolescence faisait partie d'un groupe de rock, il avait naturellement commencé par des photos de concerts, puis lorsqu'il a assisté à son premier concert Punk, il a eu le déclic et s'est lancé dans d'autres styles, mélangeant une subtile agressivité, de l'érotisme mais en restant proche de ses racines musicales...
Rock&Roll Princesses, c'est le nom de son nouveau livre, témoignage d'une passion, qui j'en suis sûr ne laissera pas nos lecteurs indifférents...




Place à lui...

1)Bonjour Mr Martin, bienvenue sur notre site basé sur la musique, nous comptons également dans notre équipe des photographes qui immortalisent les groupes alternatifs qui passent dans notre région, mais vous, vos spécialités sont différentes, pouvez-vous expliquer aux lecteurs ce qui vous sensibilise en matière de photos ?

J’ai commencé par la photo de concerts et j’en fais toujours mais petit à petit, je me suis intéressé à la photo de modèle en studio.
Comme pour la photo de concert, ce que je cherche à montrer dans mes images sont la force et l’énergie le tout enrobé dans un esthétisme assumé.




2) Vous avez été membre d'un groupe Punk rock, peut-on dire que cette période vous a influencé dans votre sensibilité et dans votre façon de faire dans le cadre de vos photos ?

Absolument, et même plus puisque que tout ce que je fais dans ma vie a été influencé par cet esprit. J’ai découvert cette musique à 13 ans. A cet âge là, je ne connaissais que les variétés à la télé, c’était la fin des années 70 avec les paillettes et les stars que l’on présentait comme inaccessibles. Un jour, sur une radio locale, j’ai gagné une place pour un concert punk-rock. Voir 4 ou 5 types sur scènes donner tout ce qu’ils avaient dans le ventre sur scène puis quelques minutes après les retrouver dans la salle et pouvoir aller discuter avec eux à bouleversé ma vision de la musique et de toutes les disciplines artistiques en général.
Mes images sont pensées comme un bon vieux morceau punk-rock, direct, cinglant et que l’on prend de plein fouet. Les virtuoses et les techniciens me saoulent et à mes yeux, c’est le résultat qui compte et pas comment on y est arrivé. Certes, il faut avoir acquis un minimum de technique mais celle-ci doit pouvoir s’effacer ensuite au profit du ressenti que procure le morceau ou la photo.




3)Le fétichisme est un style que vous aimez aborder, en tant que photographe qu'est-ce qui est intéressant dans ce style ?

On y retrouve une certaine agressivité visuelle, une force incroyable tout en conservant un certain esthétisme. C’est ce mélange qui me plait le petit coté subversif et le raffinement. C’est un univers très riche visuellement qui permet au photographe que je suis d’y puiser plein d’idées et de rencontrer des créateurs incroyables et innovants.




4)Quelles sont vos satisfactions en tant que photographe ?

Le fait de pouvoir rencontrer des gens adorables et talentueux dans leur domaine, partager des moments et échanger avec eux est un vrai plaisir.
En ce qui concerne mes photos, j’aime quand le spectateur fait « wow !». Je n’ai pas besoin qu’on cherche forcément une raison à la présence de tel ou tel élément dans l’image, de longs discours, ce qui compte pour moi, c’est l’effet qu’elle produit sur celui qui la regarde.




4)Dernièrement vous avez quitté vos thèmes préférés pour aborder les pin-ups et les guitares, le travail a-t-il été différent ?

Pour ce qui est des modèles, non car c’est la pin-up au sens large et pas uniquement dans le style 50’s. D’ailleurs, de la photo de pin-up, j’en ai toujours fait car, entre autres, c’est un style que j’aime vraiment et qui est associé à une musique que j’écoute toujours, le rockabilly.
Là où le travail a été différent, c’est que toute la série tourne autour de la guitare, et de la belle guitare. Soit vintage, soit des rééditions mais je souhaitais que les guitaristes s’y retrouvent aussi dans les images. A partir d’une guitare donnée, j’ai essayé de construire un petit univers cohérent autour pour réaliser la séance. Puis, au fur et à mesure du projet et des rencontres, les idées pouvaient venir d’un accessoire, d’une tenue ou d’un détail et je cherchais alors la guitare qui pourrait correspondre le mieux.
Mais dans ce livre il y a entre autres, des ambiances punk-rock, glam-rock, des choses un peu cyber. J’ai volontairement voulu diversifier les styles.




6)Qu'est-ce qui vous a plu dans l'univers des pin-ups ?

J’aime ce coté ingénu et insouciant, la petite touche sexy sans trop en montrer et les situations cocasses. C’est d’ailleurs ce que j’ai toujours cherché à montré dans mes précédents travaux en cherchant en plus à décupler la force et le charisme des modèles.




7) Avez vous d'autres thèmes que vous aimeriez aborder ?

Pour l’instant non, car l’avantage de ne pas être professionnel, c’est de ne subir aucune pression commerciale et donc de pouvoir choisir mes thèmes selon mes envies. Donc, dés que je veux tester quelque chose ou m’essayer à un nouveau thème, je peux le faire.
Pour ce qui est de l’avenir proche, je vais continuer à explorer le thème du fétichisme, travailler sur quelques affiches de concerts, une pochette de disque, quelques photos de guitares pour le projet d’un pote.




8)Vous qui êtes un ancien musicien, quel est votre regard sur la scène punk française ? Et la scène alternative en général ? Etes-vous satisfait de ce qu'elle propose ?

Je suis content de voir qu’il y a toujours autant de groupes, pas forcément punk d’ailleurs, et que le vivier est en constant renouvellement. Par contre, je déplore le manque de structures adaptées pour accueillir les petits groupes et la fermeture des salles, alors que les bonnes volontés et le public existent. Mais ça, ça ne date pas d’hier…
D’un autre coté, on peut dire que les groupes se professionnalisent : les maquettes ont des super sons, il y a beaucoup de visuels qui tiennent la route mais ce n’est pas pour autant que les musiciens mangent à leur faim.
Enfin, artistiquement parlant, l’offre est riche et personnellement, j’y trouve mon compte.




9)Pour cette dernière question, vous allez pouvoir vous défouler et nous lancer vos coups de gueule les plus vifs, quels sont ils ?

Je reprendrais ce que je viens d’évoquer plus haut, à savoir le manque de structures et les bâtons qui sont mis dans les roues des organisateurs de concerts (normes sur le bruit, manque d’aides, fermetures, etc…).
Sinon, d’un point de vue plus général, je déteste les gens qui se prennent pour des Artistes, avec un grand A et tout ce que ça entraine de petits caprices et de comportements hautains.
Que ce soit en musique, en photo ou dans tout autre domaine. Rien n’est possible tout seul, il ne faut pas l’oublier.



http://www.num-eric.com/

http://rocknrollprincesses.com/

http://www.editions-ragage.com/

Je souhaitais remercier Laetitia pour l'élaboration de cette interview.










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