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Mais qui était...Nico?

Portrait d'une icône


Samedi 31 juillet 2010

Mais qui était vraiment...Nico?


Déjà...c'est une femme. Où plutôt c'était.
Une des plus belles femmes du siècle dernier, au même titre que Bardot, Monroe ou Romy Schneider...mais Bardot était actrice, Marylin et Romy aussi.
Qui était vraiment Nico, cette grande allemande blonde et longiligne qui fascina tant Wharol qu'il la colla littéralement dans les pattes du Velvet Underground, son groupe à l'instar de Malcolm Mc Laren et ses Sex Pistols
Sex Pistols


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( et oui, les vrais boys band ont existé avant les Backstreet Boys!). Chanteuse, actrice, musicienne, muse, mannequin, mère d'un des fils de Delon...

Née le 16 octobre 1938 à Cologne, elle arrête tôt l'école pour travailler comme mannequin, c'est d'ailleurs un des photographes de l'époque qui l'affubla de ce surnom, «Nico» alors qu'elle s'appelle en réalité Christa Päffgen. Elle part pour Paris où elle travaillera comme mannequin pour les plus grands magazines jusqu'à la fin des années 50.

Grâce à quelques brefs passages à la télévision, elle rencontrera Federico Fellini qui lui offrira un petit rôle dans la Dolce Vita. Après cette expérience, elle part pour New York où elle suit les cours d'acting de Lee Strasberg ( ce qui est quand même pas rien hein! Parole de comédienne)

Elle vit dans New York, époque du Chelsea Hotel et de toutes ses folies, elle est belle, elle est jeune et elle en profite. Elle rencontrera un type dont elle tombera folle amoureuse mais qui la plantera après à peine trois nuits.
Neuf mois plus tard elle donne naissance à Ari.
Ari, son fils unique qui portera le nom de sa grand-mère paternelle; Boulogne. La mère d'Alain Delon. Ce dernier ne le reconnaitra jamais malgré la ressemblance plus que troublante qui les unit.


En 1964, Nico rencontre Brian Jones, desRolling Stones
Rolling Stones


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, et enregistre son premier titre, "I'm Not Sayin", pour le label Immediate de Andrew Loog Oldham.
Elle rencontrera ensuite Andy Warhol et commencera à travailler pour lui; La Factory ou « usine » était un concept complètement novateur et utopique mais... je ne m'étendrai pas sur le sujet puisqu'elle fera l'objet d'un autre article!

La seule chose dont il faut tenir compte ici c'est que la Factory était un lieu d'expériences en tous genres, mais surtout au niveau cinématographique. Andy expérimentait, testait, filmait avec son acolyte Paul Morrisey. Il n'a pas juste lancé le pop art. Ses films sont sûrement aussi déjantés que lui, mais ça vaut le coup d'y jeter un oeil; avec Joe Dallessandro comme acteur principal je vous dirais de regarder « Flesh ».

Bon, j'en reviens à Nico sinon je m'égare, comme d'habitude et je saute tant du coq à l'âne que je vais en arriver à parler de Mozart!
Après sa rencontre avec Warhol, celui-ci la présente au tout nouveau, tout beau, tout jeune Velvet Underground.
Composé de Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison et Maureen « Moe » Tucker , la bande se retrouve avec une chanteuse qui n'en est pas une...
Warhol s'est dit que ce serait plus attirant mais n'a pas pensé à sa voix.
Qu'on aime ou pas, Nico possède une voix plus que grave, gutturale, monocorde presque sans aucune inflections.

Ils enregistrent cependant le premier album «The Velvet Underground and Nico » qui sort en mars 1967, un des albums les plus influents du XXème Siècle, malgré le flop total lors de sa sortie.
Trop choquant pour l'époque; les ballades évoquant l'univers des drogues dures et des perversions sexuelles, sont souvent marquées par des expérimentations sonores avant-gardistes.
La groupe se sépare rapidement de Nico et de Wharol pour se lancer seul et avoir la carrière qu'on connait. Sans oublier les merveilleux albums solo de Lou Reed...(Ahhhh Transformer!!!) mais je m'égare à nouveau!



Nico a souvent été vue comme une ravissante idiote opportuniste et surtout camée à mort.
Mais, après le Velvet elle a pourtant enregistré six albums et s'est produite en concert pendant vingt ans.
Encouragée par Brian Eno et surtout John Cale, elle se lance seule et son premier album solo, « Chelsea Girl », composé de morceaux de Dylan, Tim Hardin, Jackson Browne et quelques membres du Velvet, sort fin 1967.

Son deuxième album, « The Marble Index », produit entièrement par John Cale est beaucoup plus personnel, Nico a écrit tous les textes ainsi que la musique et y joue de l'harmonium, instrument qui deviendra sa marque de fabrique.
Quatre albums suivront entre 1970 et 1985.
Si il y a bien un morceau à « découvrir » c'est la reprise de « The End » des Doors, ça vous donnera l'envie d'en entendre plus ou... plus du tout.
Nico fait partie de ces personnes qu'on hait ou qu'on adore. Pas de juste milieu, pas de tiède.
Passion ou glace.


Sa carrière d'actrice semble au point mort mais elle fera une rencontre importante durant les seventies; Philippe Garrel, réalisateur français très underground, deviendra son mentor, son amant, et elle; sa muse, sa femme, son actrice, le centre de son univers.
Il la fera tourner dans sept de ses films, dont « La Cicatrice Intérieure » en 1972 , chef d'oeuvre d'avant-garde où son fils Ari apparaît également.

Elle sombre peu à peu dans l'héroïne comme tout le monde le sait et n'en sortira jamais, elle décède d'une hémorragie cérébrale suite à une chute à vélo à Ibiza en 1988.

Si vous désirez en savoir plus sur Nico, le documentaire « Nico Icon", film documentaire biographique germano-américain réalisé par Susanne Ofteringer, avec les témoignages de quelques proches de « l'icône » et d'artistes underground ayant collaboré avec elle est vraiment génial.



Et pour ceux que ça tente aussi; sa discographie:

1967 : The Velvet Underground and Nico
1967 : Chelsea Girl
1969 : The Marble Index
1970 : Desertshore
1974 : The End
1981 : Drama of Exile
1985 : Camera Obscura

Compils:

1998 : Nico : The Classic Years
2002 : Innocent & Vain - An Introduction to Nico
2003 : Femme Fatale - The Aura Anthology (qui reprend Drama of Exile avec des bonus inédits)
2007 : The Frozen Borderline - 1968-1970 (qui reprend The Marble Index et Desertshore avec des bonus inédits)
2008 : Le Cinéma De Gainsbourg Musiques De Films 1959-1990
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AUTEUR : Ludy
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Oyé Oyé! Et bien, me voilà propulsée dans les entrailles de SMA avec plein de gars cool qui font pas peur et surtout plein d'envies à exploiter sur le site! 31 piges, Bruxelloise et comédienne, j'ai été bercée par les grattes de Mark Knopler que mon père écoutait en boucle pendant que je faisais grossir ma môman à vue d'oeil. J'ai toujours aimé la musique. Faut pas demander pourquoi, vous savez bien que ça s'explique pas hein:) Par contre j'ai toujours été très "décalée"; quand Nirvana décollait complètement, j'avais 12 ans et j'écoutais Cabrel parce que j'étais encore une petite ado romantique. Je crois que j'ai vraiment écouté...

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