Chronique

ETHS
III

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Season of Mist



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Jeudi 5 juillet 2012

Si il y avait bien un groupe qui avait réussi à tirer son épingle du jeu de cette scène Néo-Métal française émergeante (PLEYMO
PLEYMO


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et consorts) aux débuts des années 2000 (voire même fin 90), ce fût les Marseillais de ETHS
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. Emmené par la petite Candice, le groupe a impressionné par ses prestations vocales à l’opposé de son gabarit, mais pas uniquement. Le registre musical réussissait aussi à faire le pont entre le style haché du Néo-Métal et le Métal.

III, le troisième et dernier album du groupe est sorti depuis un moment. Et je dois dire que je l’ai un peu laissé dans le fond de mon tiroir après la prestation au Durbuy Rock Festival de cette année. Sans doute pas complètement en phase avec le style proposé, ETHS
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m’a semblé bien plus surfait que mon souvenir d’époque. Les Marseillais veulent développer du lourd, au point que scéniquement la prestation manquait de relief et à elle seule, Candice semblait porter le groupe sur ses épaules. Il apparaissait évident que si on retirait la charismatique chanteuse, plus rien ne permettait à ETHS
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de tenir la route. Alors oui, ce troisième album m’effrayait à l’écoute.

Et malheureusement, il n’y a pas de miracle. Le disque trahit une volonté commerciale d’emblée de jeu en proposant une version française mais aussi une version anglaise. Enfin une demi-version anglaise puisque seulement la moitié des titres sont dans la langue de Shakespeare. Interrogez n’importe quel groupe ou artiste non-anglophone qui s’exprime dans sa langue natale sur ses motivations linguistiques, il vous répondra que pour lui, c’est plus naturel et donc facile d’exprimer son propos dans une langue qu’il maîtrise pleinement. Si les Marseillais voulaient s’essayer à l’anglais pourquoi dès lors ne pas écrire tout simplement certains titres dans cette langue ? Ce n’est pas le premier groupe qui composera un album tantôt en français, tantôt en anglais sans perdre la moindre cohérence globale. D’autant que l’articulation de Candice n’est pas limpide et que les paroles sont donc peu compréhensibles sans la lecture des textes. Opposé le texte en français et la traduction en anglais dans le livret semble un compromis bien plus cohérent aux ambitions internationales de ETHS
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.

Vocalement Candice réussit toujours autant le grand écart entre les growls et le chant mélodique. Assumant son potentiel jusqu’au bout et son image de Baby-doll destroyed. Le charme de ETHS
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est clairement là. Le mélange de Métal brutal voire extrême et le jeu saccadé bien caractéristique opère moins bien. Ou plutôt, ce n’est pas le mélange qui ne s’accommode pas mais bien le style trop typé du Néo-Métal. On l’apprécie ou on ne l’aime pas. Côté production, c’est Fredrik Nordström qui a été choisi. Un hasard ? Peut-être pas puisqu’on le retrouve déjà à la production d’un autre groupe de Métal avec un chant féminin qui rivalise avec la gente masculine, ARCH ENEMY
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. Le son est donc frontal et on comprend mieux pourquoi, trop axé sur le volume sonore, il est difficile à faire ressortir en live.

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tente bien de varier ses compositions. On peut souligner l’effort d’apporter un certain nombre de variations entre les différents titres de III. Mais le groupe s’appuyant sur des considérations moins artistiques, oublie de les exploiter au maximum. Trop centré sur sa volonté d’utiliser les arguments du volume sonore et du charisme de Candice pour solidifier l’impact de l’album, ETHS
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reste en surface et tombe dans le piège du Néo-Métal, les apparences. Une impression déjà ressentie en concert et qui sera à re-évaluer au Power Festival (20 et 21 juillet) prochain, maintenant que le disque est dans mes oreilles.
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