Chronique

A DAY TO REMEMBER
Common Courtesy

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Autoproduction

12 titres
Sorti le 08-10-2013


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Samedi 26 octobre 2013

35 mois, c’est-à-dire presque 3 ans. C’est le temps qu’il aura fallu à A Day To Remember
A Day To Remember


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pour nous sortir ce Common Courtesy, successeur de What Separates Me From You sorti en novembre 2010. Non pas que le groupe ait eu du mal à accoucher de cet album, dont certains morceaux étaient déjà prêts près d’un an avant. Mais les procédures judiciaires que le groupe a entamées à l’encontre de son label d’alors Victory Records pour des royalties non versés ont eu plus d’impact que prévu puisque c’est la sortie même de ce Common Courtesy qui était remise en cause et encore incertaine jusque début octobre, soit une semaine avant la date annoncée. Heureusement la justice a tranché et A Day To Remember
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s’est donc vu libéré de ses obligations vis-à-vis de son label, même s’il reste encore à déterminer si celui-ci pourra encore recevoir de l’argent des ventes de ce Common Courtesy, pourtant sorti en autoproduction par le groupe.

Le décor est maintenant planté. Cet album n’a que peu filtré avant sa sortie, si ce n’est le morceau Violence (Enough Is Enough) diffusé en décembre 2012 et joué en live sur les tournées de 2013, tout comme Right Back At In Again. Pour ouvrir les hostilités, les Californiens décident de faire un petit flash-back, tout du moins au niveau des paroles puisque City Of Ocala revient sur les premières heures du groupe et ce qu'ils ressentent dix ans après en revenant là où tout a commencé. Musicalement, on est dans un bon pop-punk auquel le groupe nous a habitués. Tout en restant en voix claires et sans passage metalcore, ce premier titre est catchy à souhait et, malgré les paroles dirigées vers le passé, envoie des ondes positives qui semblent tournées vers l'avenir. On avait donc pu découvrir Right Back At It Again lors de leurs précédentes tournées et on se rend compte dès la première écoute qu'il est indissociable du titre qui le précède. On reste assurément dans la même veine de pop-punk et la qualité est toujours bien au rendez-vous. Bâti sur des structures similaires à leur hit All I Want, ce morceau a tous les atouts pour devenir un des singles incontournables du groupe. Plus que Sometimes You're The Hammer en tout cas, dont le couplet en syllable répétées ("You wanna take, take, take, take, take it away from me") est assez pénible. Heureusement, l'apparition des premiers cris dans ce morceau lui redonnent un sérieux intérêt.

Par contre, pour Dead & Buried c'est un peu l'inverse. Le couplet en voix criée laissait présager un excellent morceau mais le refrain vient tout gâcher. Pas le fait qu'il soit en voix claire hein, j'ai quand même compris le principe du groupe d'alterner voix claires et criées. Mais c'est juste qu'il aurait pu être composé par un groupe d'ados lors de leur deuxième répète tant il est basique et peu inspiré. Si sur un album de A Day To Remember
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on n'échappe jamais à un titre acoustique qui finit toujours dans les rappels à la fin des concerts du groupe, c'est plus rare de se le faire servir au milieu de l'album comme ce I'm Already Gone. Bon là c'est plus personnel, les ballades acoustiques ça n'a jamais été mon kiff mais reconnaissons-le, les gars sont plutôt doués pour pondre des mélodies qui serviront de bande-son aux premières déceptions amoureuses des ados.

Frustrant et réjouissant à la fois de se rendre compte que Violence (Enough Is Enough), qu'on connaissait déjà depuis dix mois, est en fait le meilleur morceau de l'album. Franchement agressif et d'ailleurs parfait pour ouvrir un set comme ils le font depuis quelques mois, il se distingue toutefois par un certain sens de la mélodie même dans les passages metalcore. Le refrain est tout simplement imparable, cherchez pas y a pas mieux et le passage chanté qui le précède est parfait pour nous préparer à la tempête. Même le bridge après le deuxième refrain est un des meilleurs passages à baston que le groupe ait réalisé jusqu'à présent.

Hélas, on ne retrouvera pas une telle qualité dans la suite de l'album qui retombe dans une pop-punk moins inspirée que le début de l'album et, surtout, qui ne tente plus réellement ce savant mélange pop-punk / metalcore que le groupe maîtrise pourtant si bien, comme sur le génial You Be Tails, I'll Be Sonic de l'album précédent. Même l'autre morceau vraiment agressif de l'album, Life Lessons Learned The Hard Way, est dépourvu de voix claires alors qu'il en est entourée d'une double épaisseur.

Je suis persuadé qu'en mélangeant tous les passages de la fin de l'album on aurait pu arriver à quelque chose de bien plus cohérent. Ça semble bâclé et pourtant on ne peut pas dire qu'ils n'ont pas eu de le préparer cet album, avec les bâtons que Victory Records leur a mis dans les roues. Le groupe ne manque d'ailleurs pas de revenir sur ce dossier sur le titre on ne peut plus explicite The Document Speaks For Itself :

I gotta get out, I gotta get out.
Why can't we just go our separate ways?
I gotta get out, I gotta get out.
It won't be much farther, I'm counting the days.

A Day To Remember
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clôture cet album par I Remember, qui revient une dernière fois sur le passé et l'époque où le groupe a vu le jour. Mais le plus amusant est que les vraies anecdotes commencent là où le morceau puisqu'après les quatre minutes et demie de musique, la même durée est consacrée à ce qui ressemble à des conversations spontanées entre les membres du groupe qui se remémorent des histoires de tournée. Fun pour qui comprendra leur anglais-américain.

Je reste assez indécis quant à la manière de conclure cette chronique car A Day To Remember
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vient de nous rassembler quelques-uns de leurs meilleurs morceaux sur un album qui, dans sa totalité, est peut-être le moins efficace. Si les cris sont plus nombreux que sur What Separates Me From You, cet album n'est globalement pas plus agressif pour autant, car les trop nombreux passages pop assez moyens (I Surrender, End Of Me) viennent contre-balancer tout ça. Un album à écouter avec un doigt sur la touche FF de la télécommande pour en faire un EP redoutable.


Tags : pop punk hardcore california adtr
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
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Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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