Chronique

CALIBAN
Ghost Empire

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Century Media

13 titres - 48 minutes
Sorti le 24-01-2014


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Lundi 10 février 2014

Ce qui est bien avec Caliban
Caliban


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, c'est qu'on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre. Capables du pire (leur affligeant EP de reprises Coverfield sorti en 2011) comme du meilleur (la courte partie de leur existence pré-bug de l'an 2000) mais le plus souvent du "plutôt bon mais..." (la quasi-totalité de leur discographie en fait). Sorti en 2012, I Am Nemesis amorçait une évolution plutôt encourageante, même si elle n'était pas franchement personnelle : claviers en soutien de la musique, refrains en voix claires... Caliban
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donnait malgré tout l'impression d'avoir trouvé sa nouvelle voie alors que le chanteur Andreas Dörner semble avoir trouvé la sienne depuis longtemps. De voix, je veux dire. Parce qu'il faut bien reconnaître que s'il évoluait dans un registre très criard / aigu aux premières heures du groupe, le gaillard a efficacement travaillé son organe producteur (de sons) et étendu son panel vocal de manière impressionnante.

Avec King, cet album démarre dur. La rythmique, même si elle lorgne par moments vers le neo-metal, est efficace et rentre-dedans. Même si les voix claires sont toujours bien présentes sur les trois premières pistes de ce Ghost Empire, elles sont abordées en force et sans diminuer la puissance de la musique. Le clavier, déjà bien amorti sur I Am Nemesis, apporte toujours cette ambiance sombre aux compositions du groupe.

Wolves And Rats est sans doute le morceau le plus abouti de l'album, avec un refrain mid-tempo tout en puissance et en ambiances. Mais il y a un hic. Le hic, c'est qu'il est impossible de ne pas remarquer les similitudes flagrantes entre ce morceau et un certain Shadow Moses de Bring Me The Horizon
Bring Me The Horizon


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. Et c'est plutôt dommage de la part d'un tel vétéran du metalcore, qui devrait profiter de son expérience et de son succès pour tracer de nouvelles routes à explorer.

L'allemand, c'est quand même une drôle de langue. Outre sa difficulté grammaticale, il est presque impossible d'avoir une conversation normale en allemand sans donner l'impression d'avoir envie de massacrer son interlocuteur à coups de marteau rouillé. Alors dans les parties criées c'est plutôt un atout, mais pourquoi sacrebleu, pourquoi avoir choisi de combiner refrain en voix claire ET en allemand ? Le résultat sur nebeL est assez douloureux, puisque mon cerveau déterioré assimile automatiquement "voix de lover en allemand pour ados prépubères sur fond de musique vaguement agressive" à Tokio Hotel. Difficile de continuer l'écoute d'un album metalcore du bon pied, dans ces conditions.

Mais ce serait dommage de s'arrêter là et de se priver de certains moments plutôt chouettes de cet album... qui seront un peu trop souvent confrontés à d'autres passages assez pénibles. Devil's Night en est le meilleur exemple, avec son couplet tailladé au hachoir à viande humaine et son refrain en voix claire vraiment pénible. Cul-cul, mièvre, mielleux, indigne d'un groupe de cette envergure...

Caliban
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se la joue même Architects
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avec le début de Good Man, acoustique / voix claire acceptable mais pas franchement inspiré. A peine plus que l'atroce I Am Rebellion sur lequel je jette définitivement l'éponge. En fourrant ces morceaux bien nazes en fin d'album, Caliban
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espère que personne ne va les remarquer mais l'ère du "Je mets l'album depuis la piste 1 à chaque fois et du coup je n'entends jamais la fin" est révolue et il faut maintenant assumer ses actes. Je serais même tenté d'attaquer le groupe en justice pour "vices cachés" si j'avais acheté cet album. Si c'est votre cas, n'hésitez pas. Ensuite, tracez un grand trait au cutter sur les 3cm extérieurs de votre CD, ce qui vous permettra de l'écouter sans jamais dépasser la troisième piste.


Tags : metalcore germany
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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