Chronique

YOUNG AND IN THE WAY
When Life Comes to Death

image
Deathwish Inc.

11 titres - 46 minutes
Sorti le 27-05-2014


image
Lundi 25 mai 2015

Dans toute sa sombre bonté, le Blackened Hardcore, comme on dit, est devenu une des cornes d’abondance de ces dernières années. Au risque de saturer la scène, ces nombreux groupes produisant ce mélange de rapidité et d’agression prouvent parfois qu’il peut être difficile de les distinguer les uns des autres. Les mecs de Young And In The Way
Young And In The Way


Clique pour voir la fiche du groupe
, eux, se sont fait un nom, avec leur Black / Crust / Hardcore bien à eux, voire se sont forgés ce petit statut undergro-culte suite à la parution de quelques EPs, LPS et autres Splits. Le nom, le son, le look, les pochettes, pas mal d’ingrédients réunis pour repousser les allergiques à la hype mais aussi convaincre les adeptes de leur son de plus en plus abouti. Un élan qui vient propulser l’énorme album que constitue ce When Life Comes to Death.

Pour son entrée en matière, Kable Lyall (chant) ne perd pas une minute et nous crache un « When life comes to death » rageux, haineux, viscéral – déjà un mini résumé de ce qui va suivre. Au diapason de son hurleur maladif, le groupe nous emporte alors dans un tourbillon effréné vers son propre désespoir. Les guitares bourdonnent, brutes et froides, et la batterie écrasante cogne comme pour intensifier le chaos environnant qu’est Betrayed By Light. Et pourtant, même dans ces instants les plus pesants, quelques éléments mélodiques surnagent – véritables frisons allant jusqu’aux notes de piano dispersées en fin de morceau.

Et ce n’est que le début ! Cette ouverture personnifie la suite de l’album : When Life Comes To Death délivre une série de chansons intenses, rapides, féroces. Fuck This Life (cette proclamation hurlée avant le monstrueux break résonnera longtemps dans votre tête), Be My Blood et Self Inflicted forment un enchainement tueur, pour laisser la place au tempo particulier de Loved and Unwanted sans pour autant laisser le temps de reprendre son souffle.

Dans sa deuxième partie, l’album croit en rapidité et en lourdeur. Probablement armés de rasoirs enflammés, le duo guitare/batterie emporte tout sur son passage (We Are Nothing) pour finalement faire feu de tout bois (Final Dose et Weep In My Dust) en relâchant complètement tantôt le côté plus Black Metal du groupe, tantôt son pendant Crust (au niveau de la batterie notamment).

Avec un certain savoir-faire, le low-tempo menaçant mais mélodique (ce refrain !) Take My Hand se fond complètement dans sa suite sombre et volatile (Shadow of Murder) – mettant en valeur de manière totalement inattendue violons et plans acoustiques en contrepoint apaisant de la dureté des vocalises. Une flèche tirée en plein cœur en écho à cette guitare mélancolique et captivante.

Mais alors que ce duo aurait ainsi pu finir de fort belle manière l’album, c’est le totalement épique Embrace Extinction, long de plus de neuf minutes, qui fait office de cinglante conclusion. Une spirale destructrice qui nous emmène au plus profond et plus sombre du son de Young And In The Way
Young And In The Way


Clique pour voir la fiche du groupe
. Un album fort, qui peut déstabiliser tout autant par sa qualité que sa violence – voire par ses changements de cadence inopinés d’un morceau à l’autre – et qui peut plaire à un large public au final. Must have !



Tags : black metal crust metal North Carolina
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE