Chronique

MALEVOLENTIA
République

image
Epictural Production

14 pistes, 59 minutes
Sorti le 18-04-2016


image
Lundi 25 avril 2016

La scène extrême française est particulièrement foisonnante en ce moment. Et elle offre souvent des groupes à la musique grandiloquente, voire cinématographique (Deathcode Society
Deathcode Society


Clique pour voir la fiche du groupe
en étant un exemple de grande qualité récemment). Faut-il y voir l'influence des aînés d'Anorexia Nervosa
Anorexia Nervosa


Clique pour voir la fiche du groupe
sur la scène, ou une tendance nationale à en faire des tonnes? On vous laisse juges, toujours est-il que la qualité est souvent au rendez-vous.
Malevolentia
Malevolentia


Clique pour voir la fiche du groupe
, groupe de Belfort fondé en 2003 et qui compte déjà deux albums au compteur, fait partie de cette vague et a son petit succès d'estime. République sort donc et arbore fièrement ses origines, avec une pochette très réussie aux couleurs de la France... mais où la devise nationale est remplacée par le slogan tiré du 1984 d'Orwell: "La guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force". Le tout accompagné de force symboles occultes, comme le compas et l'équerre maçonniques ou l'oeil pyramidal des Illuminati. Aguicheur.

Nous parlions plus haut de tendance à en faire des tonnes, et autant dire que si le metal extrême (très) chargé vous rebute, Malevolentia
Malevolentia


Clique pour voir la fiche du groupe
n'est pas fait pour vous. Les choeurs (principalement féminins, évoquant parfois le Requiem de Mozart - toutes proportions gardées, bien sûr...) et les cordes ne sont pas seulement prégnants, ils sont omniprésents. Si ça peut parfois donner un résultat oppressant et réussi, comme sur l'intro de Requiem Aeternat Deo, l'effet général en sort au final affaibli. Alors que les poids lourds du genre, SepticFlesh
SepticFlesh


Clique pour voir la fiche du groupe
en tête, arrivent à placer les orchestrations aux points stratégiques de leurs morceaux pour un résultat saisissant, Malevolentia
Malevolentia


Clique pour voir la fiche du groupe
éparpille un peu sa force de frappe.
La preuve, c'est que là où le groupe est le plus efficace, c'est quand les guitares prennent le dessus sur les claviers, comme sur Magnus Frater Spectat Te (pour les nuls en latin: Big Brother is watching you... ça vous dit quelque chose?). Le moment de revenir à ce concept, donc, présenté comme une "bande originale de film" entre "fable orwellienne et diatribe sur l'Etat profond". Sur papier, ça sonne bien, surtout quand on jette un oeil aux textes du groupe sur les albums précédents, toujours finement ciselés. Le souci, c'est qu'à défaut de les avoir sous la main, ils sont assez difficilement compréhensibles...

Ce qui nous amène à un autre point bien personnel de la musique de Malevolentia
Malevolentia


Clique pour voir la fiche du groupe
: le chant. Le micro est tenu par Spleen, qui est... une femme! Fait assez rare dans le black metal - citons, pèle-mêle, Darkened Nocturn Slaughtercult ou Humanitas Error Est
Humanitas Error Est


Clique pour voir la fiche du groupe
comme exemples connus. Le résultat est particulièrement reconnaissable, ce qui peut plaire ou rebuter; Spleen a en effet de la haine à revendre (le début de Etemenanki, à glacer le sang) mais a tendance à sonner un peu criard (le français donne même un côté, j'ose la comparaison, "The Arrs
The Arrs


Clique pour voir la fiche du groupe
au féminin") et à répéter les mêmes intentions au long de l'album. Autrement dit, si vous n'accrochez pas dès l'entame à ce République, l'écoute intégrale pourra s'avérer pénible...

Malevolentia
Malevolentia


Clique pour voir la fiche du groupe
propose donc avec République un album particulièrement touffu et long, gavé d'orchestrations parfois envahissantes, mais qui mérite le coup d'oreille. Une personnalité forte, avec laquelle il faudra compter sur la scène française.

TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook
AUTEUR : Florent
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on é...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Agai...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE