Chronique

ROMUVOS
Infront Of Destiny

No Colours Records

11 titres, 64 minutes
Sorti le 06-04-2016

Samedi 13 août 2016

Romuvos. Un terme tiré de la mouvance religieuse romuvane, qui fait renaître les traditions païennes et mythologiques médiévales baltes... N'y connaissant tout bonnement rien, la leçon s'arrête là, mais vous vous en doutez, donc, Romuvos

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, qui nous vient de Lituanie, baigne dans la tradition et les mythes et, forcément, donne dans une musique imprégnée de références, à la fois littéraires et musicales, à ce fier passé, comme savent si bien le faire les formations de pays de l'Est.

Musicalement, Romuvos

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est encore un projet sorti tout droit d'un seul cerveau, celui de son chanteur Velnias. Mais contrairement à nombre d'autres one-man band, pas question ici de black metal atmosphérique comme il en circule en ce moment à la pelle sur le net : Romuvos

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fait dans un folk/pagan très peu porté sur les guitares, accompagné de multiples airs folkloriques et portés par une voix à la fois étonnante (car parfois un peu monotone) et éminemment personnelle, évoquant autant les mouvances viking que néofolk.
Dès son premier album, Romuvos Dainas (un dainas étant une prière traditionnelle balte), paru en 2014, Romuvos convainquait par un réel sens de la mélodie qui faisait qu'une fois passée la surprise de la voix, on se laissait facilement porter par des titres comme Under the glaciers of the Baltijos ou Beyond the Gates of Ouroboros. Les ambiances développées, notamment, procuraient une sensation de voyage difficilement explicable, à coups d'instruments traditionnels très à-propos. Bref, Romuvos

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, avec des moyens qu'on imagine limités, réussissait le pari d'offrir une musique folk (vaguement) metal belle et authentique.

Et parce que bien souvent, paradoxalement, les one-man bands sont plus prolifiques que les formations traditionnelles (pas besoin de se disputer au sujet de chaque idée, peut-être...), deux ans plus tard, Romuvos

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nous revient déjà avec un second opus, Infront of Destiny.
Pas de grosse révolution ici, dès l'introduction d'Infront of our Destiny we Shall Face our Death (les titres à rallonge sont le péché mignon de Velnias), on est dans le même bain que précédemment : rythme lent, voix désincarnée (parfois un peu à l'excès), arpèges acoustiques, accordéon... Seules les guitares seront poil plus appuyées qu'auparavant comme en témoigne cette étonnante accélération (relative) entrecoupée de rythmes traditionnels en fin de morceau, qui lorgne vers une ambiance plus martiale pas encore entrevue jusque là chez Romuvos

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.
We Travel South continue sur le même rythme, là encore sonnant comme un hymne de guerre orientalisant. Malheureusement, la sauce ne prend pas, la faute à un chant décidément monotone, même si toujours aussi personnel. Mais la faute aussi à de réelles longueurs, défaut absent du premier album.

Le fait est que si la musique de Romuvos

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est belle, entraînante et faite pour entrer dans vos têtes (chaque mélodie est aisément reconnaissable et les morceaux sont tous bien distincts), on ne peut pas dire qu'elle brille par sa grande variété, dans les rythmes comme dans les ambiances. Résultat : l'heure d'écoute (sans compter l'outro) paraît longue, et les titres atteignant – voire dépassant – les six minutes manquent parfois leur cible. Du moins écoutés les uns à la suite des autres...
Heureusement, si on y trouve moins d'hymnes que sur Romuvos Dainas, Infront Of Destiny en compte tout de même son lot : l'entraînant Winds Blow Over the Seas, l'irrésistible The Return Back Home ou encore l'acoustique et magistral Around the Bonfire Our Souls Will Unite, qui donne véritablement l'impression d'assister à une veillée autour d'un feu, avec amis, festin et danses. Tout ce qu'on attend de ce style de musique...

En définitive, Romuvos

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confirme avec cet album être un des noms à suivre avec attention pour toute personne appréciant le néofolk, les mouvances païennes ou simplement le metal folk/pagan très porté sur l'acoustique. Si Infront Of Destiny est un poil inférieur à son prédécesseur, on se réjouit de voir les Lituaniens donner des concerts, Velnias s'étant entouré récemment d'un line-up live...

Tags : folk, neofolk, pagan, viking

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AUTEUR : Florent

Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on é...

Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Agai...

Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

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Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

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