Chronique

ABDUCTION
Une Ombre Régit les Ombres

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Finisterian Dead End

6 titres, 54 minutes
Sorti le 28-10-2016


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Mercredi 12 octobre 2016

Les projets black metal fleurissent un peu partout, mais la France a toujours eu un terreau particulièrement fertile – d'où des rosters de plus en plus fournis chez les labels... mais aussi la difficulté de se démarquer et de proposer une réelle identité dans le son. Pour tout dire, après une telle année 2016, on friserait presque l'indigestion. Reste qu'un élément a attiré mon regard avant de jeter l'oreille sur Abduction
Abduction


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, qui sort ici son deuxième album ; un nom, plus particulièrement. François Blanc, journaliste pour un magazine français bien connu et déjà actif dans un groupe, Angellore, dont l'album La Litanie des Cendres (2015) était une merveille de doom/death atmosphérique malgré quelques longueurs.

C'est donc avec curiosité que je me lance dans l'écoute d'Une Ombre Régit les Ombres. Et Naphtalia, premier titre, débute de la meilleure des façons : riffs et batterie incendiaires et un chant d'une puissance étonnante, d'autant plus qu'il reste très intelligible, les textes en français étant totalement perceptibles si on tend l'oreille. Ironiquement, c'est même par moments le chant clair, fort utilisé tout au long de l'album, qui semble le moins évident à l'oreille...

Très vite, un défaut récurrent apparaît toutefois : l'omniprésence de breaks à la guitare acoustiques. Abduction
Abduction


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fait partie de ces groupes se rattachant à la mouvance atmosphérique et offre donc de nombreuses respirations dans sa musique plutôt que de privilégier l'agression pure, ce qui est une noble initiative... sauf quand ces respirations servent de prétexte à rallonger les morceaux. Là où on attend d'un intermède acoustique qu'il nous amène de l'émotion, on en vient à considérer ici que chaque titre pourrait facilement faire six minutes de moins, les arpèges acoustiques joués finissant par se suivre et se ressembler sans transition réellement cohérente. L'excellent final de Naphtalia est ainsi gâché par l'introduction lente de Sainte Chimère, titre dont le rythme sera régulièrement coupé par ces fameux breaks... placés à peu près aux mêmes endroits sur chacune des (longues) pièces de l'album.
L'impact de certains titres, comme le puissant éponyme, en est amoindri et on en vient à regretter qu'une telle force de frappe, réelle, soit gâchée par une utilisation abusive de moments de calme. Les atmosphères peuvent se créer via autre chose qu'une simple guitare (électro) acoustique, chose que François Blanc (au micro ici) avait réussi avec son autre projet Angellore. Ici, et malgré un final intéressant (L'Enlèvement d'Automne, intégralement porté par un chant clair emphatique, perfectible mais plutôt personnel) domine un réel sentiment de gâchis tant Abduction présente de vraies qualités et une personnalité intéressante dans ses moments les plus directs.
Il faudra travailler sur ces atouts pour se ménager une place au soleil sur une scène embouteillée au possible...
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AUTEUR : Florent
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on é...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Agai...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

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