Chronique

ARABROT
Norwegian Gothic

image
Pelagic Records

16 pistes ; 56'57
Sorti le 09-04-2021


image
Vendredi 9 avril 2021

Après le très réussi The World Must Be Destroyed, EP paru en janvier dernier, composé de titres issus des sessions d’enregistrement de Who Do You Love ?, on ne s’attendait pas à entendre parler d’Årabrot
Årabrot


Clique pour voir la fiche du groupe
de sitôt. Et voici que le duo norvégien amorce déjà son retour avec un nouveau long-format.

Carnival of Love ouvre les hostilités et mixe d’emblée tous les ingrédients qui forment la recette Årabrot
Årabrot


Clique pour voir la fiche du groupe
: riffs de guitare rugueux, basse rampante, rythmes enlevés et vocaux habités. Il y a bien cette ligne de clavier un rien cliché et ces chœurs pas très heureux, et on a peu l’impression d’écouter une redite en moins bien de Maldoror’s Love, le titre qui ouvrait le précédent opus de la formation, mais globalement on reste en terrain connu. Pour le moment seulement ! Car dès The Rule of Silence, on perçoit un petit côté clinquant qui gêne venant d’un groupe connu pour envoyer des salves noise rock âpres et sans concession. Une impression définitivement confirmée avec Feel it On, aux allures de single survitaminé, calibré pour les radios et les scènes des festivals.

De manière générale, on perçoit une attirance pour les lignes mélodiques qui accrochent instantanément le tympan et les refrains fédérateurs. C’est souvent plutôt bien fait (The Lie, The Crows, Kinks of the Heart), c’est parfois plus maladroit (Feel it On, toujours, et ses hou-hou-hou dispensables), quand ce n’est pas complètement raté (le sirupeux Hallucinational et ses envolées de cordes qui évoquent le pire de la variété américaine). Au détour de Hounds of Heaven, on voit aussi poindre la mine enfarinée d’un Marilyn Manson
Marilyn Manson


Clique pour voir la fiche du groupe
en mode Dope Show, et, même si Årabrot
Årabrot


Clique pour voir la fiche du groupe
ne tombe pas complètement dans le piège de la parodie (ouf !), ce n’est clairement pas la direction qu’on espère voir les Norvégiens emprunter.

Norwegian Gothic n’en recèle pas moins quelques perles sombres (Hailstones for Rain, The Moon is Dead), qui tutoient fièrement le meilleur de la discographie du duo. Mais ce sont aussi des perles orphelines, car, sur la durée, Årabrot
Årabrot


Clique pour voir la fiche du groupe
tâtonne beaucoup et s’égare souvent entre ce son rêche qu’il n’abandonne pas complètement et cette coloration mainstream qu’il essaie de glisser ici et là. En résulte un album un peu bancal, qui laisse l’image d’un groupe tiraillé entre un passé (glorieux) qu’il ne parvient pas à refermer tout à fait et un futur aux contours encore bien incertains.

En dépit de plusieurs longueurs et d’un manque global de cohésion, Norwegian Gothic s’écoute facilement. On comprend qu’il s’agit très vraisemblablement d’un album charnière ; reste à savoir sur quoi il ouvrira.

En attendant, on retournera avec plaisir à Revenge, Solar Anus ou The Gospel qui, eux, ne laissaient aucun doute sur leurs intentions.
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook
AUTEUR : Olivier
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le me...
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux presta...
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux prestations de ses artistes favoris. Il a rejoint l'équipe en novembre 2020....
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux prestations de ses artistes favoris. Il a rejoint l'équipe en novembre 2020....
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux prestations de ses artistes favoris. Il a rejoint l'équipe en novembre 2020....

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE