Chronique

AMENRA
De Doorn

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Relapse Records

Sorti le 25-06-2021


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Mardi 22 juin 2021

Certain.e.s reprochent à AMENRA
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d'appliquer le même rituel depuis Mass II et de proposer une musique prévisible qui repose quasi exclusivement sur une série d'accords et une intensité progressive. D'autres rétorqueront que la formation belge s'est faite reconnaitre internationalement parce qu'elle a développé son style propre au contraire.

Ce qui est évident, qu'on aime ou qu'on n'aime pas la musique de AMENRA
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, c'est qu'elle se ressent de manière viscérale avant tout. En effet, c'est à coups d'interprétations fortes et de compositions lacérantes que le groupe entraine son public dans une communion extatique. Un auditorat qui expie ses propres douleurs tandis que AMENRA
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exorcise les siennes.

Plusieurs signes ont précédemment amorcé les changements à venir. La notoriété grandissante des Belges a d'abord fait naitre ces craintes de voir se dénaturer la capacité du groupe à venir nous chercher au plus profond de nos entrailles. Des salles ou des festivals de plus en plus énormes questionnent leurs prédispositions à envouter l'audience tout autant que l'aptitude de cette dernière à se laisser magnétiser. Jusqu'à douter des suites qui seront réservées à cette nature épidermique qui fut le moteur. Le succès de A Solitary Reign sur Mass VI, par un public plus large, focalise d'ailleurs ces inquiétudes.

D'autant qu'avec cette célébrité croissante, AMENRA
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commence à drainer un public qui élève véritablement le groupe au rang de culte et le vénère religieusement, une attitude à l'opposé de la posture initiale de récupération des codes mystiques.

En annonçant son nouvel album chez Relapse Records , AMENRA
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suscite un sentiment mitigé. Pour la première fois, le groupe n'est pas sur un label de sa sphère intime. Cette signature souligne l'importance qu'a prise la formation belge dans le paysage musical mais aussi elle interroge sur sa capacité à résister aux attentes d'un tel enjeu.

D'autant que l'intitulé de ce nouvel album rompt également avec la continuité des Mass I à VI. Fort heureusement, la rupture qu'offre de De Doorn (l'épine – l'aubépine – la couronne d'aubépine) résulte d'une toute autre conséquence que celle de la pression liée à une signature sur un label majeur.



La meilleure démonstration de l'intégrité préservée de AMENRA
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sur son septième album reste le choix peu évident et assumé, d'utiliser la langue maternelle du groupe, le flamand. Par le passé, Colin Van Eeckhout s'y était déjà essayé à l'occasion mais jamais le groupe n'avait tenté l'expérience sur un album entier. De plus en plus à l'aise avec son utilisation, Colin a naturellement franchi le cap. Beaucoup moins usitée que l'anglais, AMENRA
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et Colin comptent sur les aspects poétiques et archaïques de leur langue pour lier les émotions même si des traductions accompagneront le disque.

Celles et ceux qui accusent AMENRA
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de recycler systématiquement la même écriture devraient apprécier d'apprendre que si De Doorn symbolise une rupture avec la série des Mass, c'est parce que le processus a été aussi différent. Un processus d'écriture et de composition qui transparait musicalement.

Les précédents albums du groupe, ce n'est un secret pour personne, se sont écrits à travers les douleurs de la vie vécues par ses membres. De Doorn n'a pas suivi le même cheminement. Ecrit durant ces trois dernières années, il n'oeuvre pas à exhaler cette douleur. Il fait écho aux cérémonies du feu sur lesquels AMENRA
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a travaillé ce temps là.

Par conséquent, les cinq titres qui composent l'album contiennent de nombreux passages plus clairs et acoustiques. Le groupe ne s'exprime plus exclusivement dans la souffrance mais semble se confronter progressivement à la lumière. Une maturation dans laquelle AMENRA
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a entrainé Caro Tanghe (OATHBREAKER
OATHBREAKER


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) en seconde voix et qui contribue à sa manière à opposer l'obscurité et la luminosité qui bataillent durement tout au long de l'album.

AMENRA
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a probablement redistribué son tarot avec De Doorn. C'est un nouveau livre, un nouveau testament qui s'écrit très certainement à partir de maintenant.
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