Chronique

PICORE
L'hélium du peuple

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Jarring Effects

11 titres / 69 min.


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Lundi 30 avril 2007

Il y avait dans cette vacuité le début d’une dépendance, peut être le sentiment d’épuiser ses tensions. Voyant ses envies s’effacer sous ses pieds, il ne craignait qu’une chute qu’il imaginait fatale. Accroché malgré tout à cette baudruche discount, il savait que son choix était d’une tendre ironie : s’envoler et disparaître ou lâcher et s’écraser.


Il est des albums qui n’ont l’air de rien, qui lors de la première écoute passent presque inaperçus comme un simple bruit de fond, mais qui lors des écoutes suivantes vous marquent, pénètrent vos sens, vos tripes, vos nerfs, vos neurones et foutent un bordel monstre parmis vos synapses mais dont l’univers d’une étrange et impalpable densité ne vous lâchera plus. Je ne connaissais absolument pas Picore
Picore
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avant cet album qui est arrivée par un très heureux hasard entre mes mains.

Lors de la première écoute l’hélium du peuple apparaît froid, bordélique mélangeant au gré des titres un phrasé principalement en français à un phrasé anglais, le tout agrémenté de dialogues de films eux aussi soit en français soit en anglais.
Ce n’est que lors des écoutes suivantes que le dub froid et l’électro parsemée de jazz de Picore parlent à vos sens, pénétre en vous par chaqu'un des pores de votre peau. Sans savoir pourquoi, avec un petit côté malsain et dérangeant, cette musique crée un état de perception étrange aux limites du malaise et de l’état de transe, avec l’indéfinissable sensation que cet album ne s’adresse pas directement à l’auditeur mais bien à son subconscient d’abord, voire exclusivement.

Sans savoir pourquoi, une fois encore, à l’écoute de cet album, on sait qu’il laissera une marque indélébile sur son auditeur, une trace qui résonnera en son sein qui modifiera sa perception, son écoute et son « parcours » musical. On sait, on sent que cet album possède une alchimie étrange et surtout qu’il fera date.

Immanquablement on en vient à penser aux expériences sonores d’un Arnaud Michniak (Programme), le côté éventuellement exaspérant en moins, une froideur mécanique et glaciale des machines en plus.

Indéniablement une expérience sonore vivement conseillée, un voyage immobile dans un univers des plus singulier dont on ressort inévitablement « différent »…

Brûle tes rêves et réchauffe toi...
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