Interview

PAPIER TIGRE

Vendredi 24 février 2012




« Papier Tigre », qu’elles sont les origines de ce très joli nom ?

Lors de notre premier concert en Juin 2006, nous avons cherché un nom. Je voulais appeler le groupe Paper Tiger (en anglais donc), nous avons pensé que tous nos amis allaient nous appeler Papier Tigre, et puis on trouvait que ça sonnait mieux. Donc on a fait le concert avec ce nom puis nous l’avons gardé.

Avez-vous d’autres activités artistiques en dehors de la musique ?

Nous nous intéressons a pas mal de choses (littérature, art, cinéma…) mais nous ne les pratiquons pas vraiment pour l’instant, à l’avenir qui sait… peut-être.

Comment on fait pour faire autant de concerts en si peu de temps (on parle de 350 concerts) ?

Nous avons commencé à tourner sérieusement au début de l’année 2007. On s’est rendu disponible pour essayer de faire le maximum de concerts possibles.
Nous avons eu la chance que beaucoup d’associations et de programmateurs à travers le monde apprécient et soutiennent le groupe.
Grâce au temps qu’on consacre au groupe et à l’aide de beaucoup de gens, nous continuons à faire beaucoup de concerts.

Quel est le lieu le plus insolite dans lequel vous avez joué ?

Nous avons joué au Teknival en marge des Transmusicales de Rennes en 2007. Des amis avaient décidé de monter un chapiteau avec des groupes de rock au milieu de la boue et des sound-systems techno et autres.
Après avoir marché plusieurs kilomètres les guitares aux bras, les remarques des festivaliers se faisaient plus pressantes : « les guitares c’est pas ici ».

Nous avons finalement joué à 4 heures du matin, sur une scène recouverte en partie de vomi, cadeau du groupe qui venait de fouler les planches juste avant nous. Le public sévèrement intoxiqué, nous demandait s'ils pouvaient monter leurs chiens sur la scène parce que les gens leur marchaient dessus.
Il y avait une belle hystérie collective ainsi que des mecs qui dormaient sur la scène.
Après le concert, c’était le chaos. Nous avons mis 3 heures pour rejoindre Nantes en venant de Rennes. L’ironie c’est que l’année d’après on jouait au « in » des Transmusicales, ce n’était pas tout a fait pareil…mais pas si différent.

Votre meilleur souvenir de concert ?

Il y en a plusieurs, mais très récemment (le 30 janvier dernier). Explosions In The Sky
Explosions In The Sky


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nous ont invité à ouvrir pour eux sur la scène du Casino de Paris, devant 1500 de leurs fans. C’est une belle salle, ça nous faisait plaisir de les revoir et le public était attentif, nous avons fait un bon concert et j’en garde un bon souvenir.





Vous avez enregistré votre album « Recreation » chez John Congleton à Chicago. Comment ça s’est passé ?

En fait, nous nous sommes retrouvés à Chicago au Studio Electrical Audio, le studio de Steve Albini, où John avait fait un stage pendant la création du studio dans les années 90.
Nous aimons tous beaucoup ce studio, c’est un endroit incroyable pour n’importe quel groupe.

Nous avions la volonté de faire quelque chose de plus moderne dans l’approche sonore que ce que nous avions fait pour « The Beginning And End of Now ». John Congleton avait l'avantage d'avoir travaillé dans de nombreux styles, d'Explosions in The Sky
Explosions in The Sky


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à Bill Callahan en passant par The Roots, de privilégier le son du groupe et surtout une certaine patte personnelle qui nous plaisait.

Il a beaucoup contribué au mix avec de nombreuses idées notamment au niveau des textures de sons. Puisque nous n’avions pas vraiment le temps, ni l'argent pour qu'il produise l’album de fond en comble, il s'est greffé sur notre travail de base et cela a bien fonctionné.

« Recreation » évoque l’ironie du monde du loisir, de quels divertissements parlez vous exactement ?

Tout est amené à te détourner des problèmes qui t’entourent. Le marketing te fait rêver à n’importe quoi, on te parle de pouvoir d’achat pour obtenir ces précieux loisirs, pour t’éloigner encore plus de la réflexion, pour tout remettre à plus tard.
Travaillant dans cette industrie des loisirs via la musique, le prisme de ces loisirs est ce qui relie tous les morceaux, c’est un constat social mais aussi un élément permanent dans ma vie, c’est le fil conducteur des textes du disque.





Quel est le sens de votre artwork ?

Il y a le propos en haut, je crois que la pochette parle d’elle même.


Quelles sont vos influences musicales sur ce disque ?

Pour cet album, on voulait prendre notre temps, essayer de ne pas tomber dans nos petites formules, étirer les registres plus calmes, plus violents, plus pop, plus déstructurés… Nous écoutons tous pas mal de musiques différentes. Ce serait dur d’en choisir une ou deux qui sortent du lot, pendant la création de cet album j’ai pas mal écouté le premier Singer « Unhistories » et Deerhoof
Deerhoof


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. Après, je ne sais pas si ça s’entend sur le disque !


Shoot Me Again est un webzine belge, quelles sont vos relations avec la Belgique ?

Nous avons des relations intenses avec la Belgique car il nous est arrivé des petites histoires croustillantes lors d’une tournée avec Marvin
Marvin


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.
De France on perçoit la Belgique comme un pays qui aime la musique où il y a beaucoup de lieux, de festivals et c’est très ouvert sur l’Europe et le monde. Et puis, on a pas mal de potes là bas…donc les relations sont bonnes, même excellentes.


Pouvez-vous un peu parler du projet « Les colonies de vacances » ?

Oui, c’est un projet qui réuni Marvin
Marvin


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, Pneu
Pneu


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, Electric Electric
Electric Electric


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et nous. Nous avions réalisé une tournée avec ce plateau en France, qui reste l’un des meilleurs souvenirs de tournée que j’ai. Nous avons décidé de continuer le projet d’une manière différente.
Le concert dure 2 heures, 4 scènes sont posées aux quatre coins de la fosse et nous jouons tous sans pause, des morceaux ensembles et séparés, compositions originales et morceaux des albums respectifs des groupes.
Le public est au milieu des quatre scènes et déguste le concert en quadriphonie. C’est un projet qui demande beaucoup de travail et de temps, mais c’est une belle récompense quand ça fonctionne. D’ailleurs, ça s’appelle La Colonie de Vacances.


Avez-vous d’autres projets ?

Pierre-Antoine joue dans Room 204
Room 204
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en plus de Papier Tigre
Papier Tigre


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et La Colonie de Vacances. J’ai un projet solo (The Patriotic Sunday
The Patriotic Sunday


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) qui me permet de tenter des choses et de travailler autrement. Ces projets extérieurs influencent forcement Papier Tigre, ils permettent aussi et surtout de se revigorer pour mieux repartir.


Avez-vous un message à faire passer à nos lecteurs ?

On cherche des pressages LP de This Heat
This Heat


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a prix raisonnable (30 Euros maximum), si vous pouvez nous aider. Merci.

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AUTEUR : Marc
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger ve...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion ...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion pour la culture et la musique alternative. Les découvertes de Channel Zero et de DV8 furent une autre grosse c...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion pour la culture et la musique alternative. Les découvertes de Channel Zero et de DV8 furent une autre grosse claque dans son apprentissage et le début d’un intérêt, d’une certaine fierté,...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion pour la culture et la musique alternative. Les découvertes de Channel Zero et de DV8 furent une autre grosse claque dans son apprentissage et le début d’un intérêt, d’une certaine fierté, pour nos artistes du cru. Après l'obtention de son diplôme en information et de communication, il intègre en 200...

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