Interview

DAMO SUZUKI

Dimanche 23 septembre 2012

Comment vas-tu ? Comment se passe le festival pour toi ?

Damo Suzuki : Ca se passe bien jusqu'à présent. J'ai eu l'opportunité de voir deux groupes hier soir. Ce sont des amis donc je suis allé les voir.


Quels groupes ?

D.S. : Je ne sais pas comment ils s'appellent. Ils ont joué assez longtemps. C'était juste à quelques mètres de l'hôtel, de l'autre côté.


Qu'as-tu pensé de ton concert d'hier ?

D.S. : Il faudrait plutôt demander au public. Je joue souvent mais c'est à chaque fois différent. J'ai discuté avec quelques personnes après le concert, ils ont dit que c'était une expérience intéressante.



© John Gallardo


Peux-tu expliquer un peu le concept du Network ?

D.S. : C'est une longue histoire. Je vais d'un endroit à un autre et joue avec des musiciens locaux, des "sound carriers". 99% de temps, on ne répète pas avant, on fait juste un soundcheck parfois. Mais ce n'était pas comme ça hier. On n'a pas eu beaucoup de temps parce qu'il y a eu des problèmes de line-up. Au départ, il était prévu qu'on soit treize sur scène mais une personne n'est pas venue. Mais deux autres personnes nous ont rejoints donc c'était de l'improvisation totale même juste avant le concert. En général, je joue avec des musiciens locaux sans aucune répétition. Je les rencontre juste avant le concert.


Choisis-tu parfois ces musiciens toi-même ?

D.S. : Non, je ne choisis jamais moi-même. Mais ça arrive que des gens m'écrivent pour jouer avec moi quand je passe dans leur région. Mais la plupart du temps, c'est l'organisateur du concert qui choisit les musiciens.


La musique est improvisée. Est-ce que tu penses aux paroles que tu vas chanter à l'avance ?

D.S. : Il n'y a pas de paroles en fait. Je fais juste des genres de bruits. Si j'écris quelque chose, ça veut dire que je pense déjà à la musique qui sera jouée. On peut aussi le faire de façon spontanée mais c'est impossible à faire pour moi. Je n'ai pas de langue en particulier. Selon moi, la musique doit être interactive. Les gens dans le public doivent pouvoir se faire leurs propres histoires. S'il y a des paroles, les gens y font trop attention et oublient d'écouter tout ce qui se passe derrière le chanteur. Ce projet s'appelle Network, et un "network" n'est pas supposé avoir de leader. Tout le monde est égal. C'est pour ça qu'on ne répète pas, on fait juste de la musique avec de public. Le public fait partie du show, c'est un facteur très important car ils nous donnent du feedback pendant le concert. Ils nous donnent de l'énergie et on le ressent sur scène. Chaque personne dans la pièce produit de l'énergie.



© John Gallardo


Certains concerts sont enregistrés...

D.S. : Oui, mais toujours accidentellement. Je fais tout par accident. Parfois, des gens veulent enregistrer un concert et ça ne me dérange pas. Certaines personnes ont des tout petits micros sur eux et enregistrent sans demander, mais ça ne me pose pas de problème.


Tu joues trois concerts à l'Incubate, ce qui est assez surprenant. Est-ce un choix que tu as fait ou c'est le festival qui t'a demandé de jouer trois fois ?

D.S. : Ils me l'ont demandé. Au début, je pensais faire juste un concert mais ils m'ont demandé si je pouvais jouer trois jours. C'est bien en fait parce que je ne dois pas voyager pour le concert d'après. Je peux juste me relaxer.



© John Gallardo


Tu es toujours sur la route pour des concerts. Y a-t-il un endroit où tu n'es pas encore allé où tu voudrais jouer ?

D.S. : Il y a beaucoup d'endroits où je n'ai jamais joué parce qu'il y a plus de deux-cents pays dans le monde. Plein d'endroits sont intéressants, comme l'Asie centrale. Je joue souvent en Russie. J'y retourne début décembre. Je trouve ça intéressant de jouer dans des endroits qui faisaient partie de l'Union soviétique.


C'est vraiment différent ?

D.S. : Oui, tous les endroits sont différents. Même les Pays-Bas et l'Allemagne sont différents. En Allemagne, ils produisent des Volkswagen, ici ils font du fromage et des tulipes.


Tu signes toujours tes e-mails avec le mot 'Energy'. Pourquoi ? Qu'est-ce que ça veut dire pour toi ?

D.S. : L'énergie est la source de la vie de tout le monde. Sans énergie, tu ne peux pas bouger, tu ne peux pas penser. L'énergie signifie que tu n'es pas seul, tu reçois de l'énergie des autres personnes aussi. Si quelqu'un est sympa avec toi, tu reçois de l'énergie de cette personne.


Une dernière chose à ajouter ?

D.S. : Je n'aime pas parler de dernière chose, il n'y a pas de "dernier" pour moi. Je fais une tournée sans fin. Gardez vos ondes positives et partagez-les avec les autres.


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AUTEUR : Elodie
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant ...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au déto...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au détour d'un backstage ou d'un coin de bar. ...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au détour d'un backstage ou d'un coin de bar. ...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au détour d'un backstage ou d'un coin de bar. ...

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