Interview

KOMAH

Dimanche 25 août 2013



SMA: Avant toute chose, c'est une journée un peu particulière aujourd'hui avec ce concert que donnera Channel Zero
Channel Zero


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en hommage à Phil. Dans quel état d'esprit allez-vous monter sur scène?


Leny Andrieux (chanteur): On a quand même envie de rendre hommage à Phil parce qu'on est tous fans... (silence) Phil c'est quand même quelqu'un qui a un lourd passif au niveau du metal belge. Il a vraiment pu l'amener à un niveau international via Channel Zero
Channel Zero


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. Donc forcément c'est une lourde perte pour la scène belge et pour la scène metal en général. Après on va quand même essayer de mettre le feu parce qu'on est quand même là pour ça. On va juste essayer de faire passer des émotions positives au public.

Luigi Chiarelli (guitariste): En plus de ça on se connaissait quand même un petit peu dans la vie de tous les jours.Donc c'est vrai que ça fait drôle de monter sur scène car on était excité à l'idée de monter sur scène avant Channel Zero
Channel Zero


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et maintenant voilà... La fête a un sale goût amer ce soir.

SMA: Parlons maintenant de vous, de Komah
Komah


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. Quelle est l'origine du nom?

L.C.:
En ce qui concerne l'origine du nom, je voulais un truc court qui sonne bien, de simple efficace, quelque chose qui se retient et de facile à mettre en page au niveau graphique. On a bêtement vu un sac à dos sur lequel il était inscrit "comma" et on s'est dit pourquoi pas. En même temps c'est un clin d'oeil aux néerlandophones car "komma" (ndlr: avec un k cette fois) veut dire "virgule" en flamand. Puis c'est la virgule après mon groupe précédent qui était Do Or Die
Do Or Die


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. Donc j'ai posé la virgule et puis je ferai les parenthèses avant le point final (rires).

SMA: Si vous deviez présenter le groupe en quelques mots pour les lecteurs qui vous découvriront à travers cette interview, vous diriez quoi?

L.C.:
Que c'est un groupe de metal belge. Du metalcore pour certains, moi je dis plutôt rock metal...

L.A.: C'est groovy aussi, enfin moi je trouve (rires). On a été bercé par des groupes comme Pantera
Pantera


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ou Machine Head
Machine Head


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et je pense que l'on ressent ce genre d'influences quand on est sur scène.



SMA: En 2012, vous avez sorti votre deuxième album, Between Vice and Virtue. A l'écoute il parait assez conventionnel, assez accessible. C'était votre but de proposer un album abordable pour le grand public?

L.C.:
Oui tout à fait. Comme pour le nom, on voulait faire simple et efficace. On voulait vraiment un truc qui te rentre dans la tête et qui n'en sorte pas. J'aime bien avoir des mélodies, du groove pour que vraiment ça rentre dans la tête des gens. C'est une méthode commerciale comme une autre, mais c'est important de pouvoir se démarquer des autres groupes tout en restant brutal et énergique.

L.A.: Ce qui se passe aussi, c'est que les compositions on les teste beaucoup sur scène et on essaye vraiment de ressortir sur scène toute l'énergie que l'on a sur l'album. Je pense que ce que retranscrit l'album c'est le fait que sur scène on essaye en tout cas d'être vraiment très carré et d'envoyer à bloc toute cette énergie. Cet album c'est la résultante des compositions qui sont plus taillées pour le live.

SMA: Au niveau de la composition, comment ça se passe et quels sont les thèmes qui vous inspirent?

L.C.:
C'est souvent Leny, le chanteur, qui lance un thème et généralement ça indique dans quelle direction on va partir. Ça donne le ton si ça va être un album majeur ou mineur ou mitigé ou voire même mélancolique (rires).

L.A.: Ici au niveau du dernier album, j'ai voulu prendre un thème global avec une ligne conductrice basée sur les douze travaux d'Hercules car ce mec a quand même une histoire assez surprenante. Puis, c'est surtout un type, malgré le fait qu'il soit représenté comme un demi dieu, qui a fait énormément de conneries dans sa vie. Il a même fait plus de mal que de bien et malgré tout il recherche quand même la rédemption et a une connotation relativement positive. Donc je me suis un peu documenté là-dessus et finalement chaque chanson reprend un thème de son histoire. Par exemple le titre "One after the others" reprend le thème de l'hydre de lerne dans lequel Hercules a dû s'allier avec quelqu'un pour combattre ce montre énorme alors que normalement c'est un mec assez solitaire. C'est toujours aller en avant par rapport à ses principes et de se remettre en question pour pouvoir avancer.



SMA: Vous avez également participé à pas mal de concours et à des tremplins pour jouer dans certains festivals. Ce genre de compétition, c'est un plus dans votre carrière musicale?

L.C.:
On se devait d'être cette année au Graspop et la seule façon d'y aller c'était via le concours du festival. Ce concours, on l'a quand même remporté haut la main et ça nous a permis d'être présent là-bas donc oui c'est un sacré plus! En 2005, quand j'avais joué au Graspop avec Do Or Die
Do Or Die


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c'était aussi grâce à un concours donc oui, ça sert pas mal.

L.A.: Maintenant depuis quelques années avec toute cette télé-réalité, les gens sont chaque fois mis en compétition les uns par rapport aux autres. Donc j'ai l'impression que ce genre de concours pour participer à un festival qu'il soit grand ou petit devient hélas incontournable.

L.C.: Puis aussi le tout n'est pas de gagner le concours pour être présent sur un festival, il faut aussi répondre présent lors de la prestation et parfois ce n'est pas facile.

SMA: On dit souvent qu'il est plus facile de monter un groupe de metal en Flandre qu'en Wallonie. En tant que groupe wallon, est-ce que vous ressentez une frontière musicale entre les deux régions du pays?

L.A.:
Non pas du tout. Quand on va jouer en Flandre on a un super bon accueil tant au niveau des promoteurs que du public. Donc nous la frontière on ne la ressent pas.

L.C.: Ce sont des préjugés souvent liés à la politique. Nous quand on joue en Flandre ou ailleurs, on arrive et on leur en met plein les oreilles! Maintenant malheureusement il y a certains organisateurs qui mélangent tout et qui ne veulent pas entendre parler d'un groupe wallon, mais bon voilà!

L.A.: Par contre ce qui est vrai, c'est qu'au niveau du public les gens se bougent beaucoup plus en Flandre qu'en Wallonie. Je n'arrive pas trop à expliquer pourquoi d'ailleurs.

L.C.: En tout cas ce n'est pas au niveau des artistes que ça coince. Parce que beaucoup de groupes ne demandent pas mieux que de faire des échanges, que eux viennent jouer chez nous et que nous allions chez eux. Mais il y a un truc qui coince au niveau politique. Maintenant nous on est là pour faire bouger tout ça. Par exemple depuis le Graspop on a un agent qui est néerlandophone et qui est à fond pour ce système d'échange. Il nous a trouvé un bookeur pour la Flandre et les Pays-Bas et on va aller encore plus jouer là-bas. Comme notre disque se retrouve dans les magasins locaux il faut qu'on aille jouer sur place!



SMA: En juin, vous avez joué avec Komah
Komah


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pour la première fois sur une des scène du Graspop. Comment ça s'est passé?

L.A.:
Je n'ai qu'un seul mot: ENORME! Dans tous les sens du terme! On a joué au Metal Dome devant environ 7000 personnes alors que généralement on joue devant un public dix fois moins nombreux. J'ai l'impression que j'ai réalisé deux jours après ce qui m'était arrivé (rires) parce que je n'avais jamais joué devant autant de monde!

SMA: En 2010 vous avez participé à la tournée européenne de Pro-Pain
Pro-Pain


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. Quelles sont les impressions que vous en avez gardé?

L.C.:
Les liens déjà présents se sont renforcés encore plus. De ce fait là le chanteur et le guitariste on tenus à être présents comme invités sur notre album. Accessoirement notre batteur joue pour eux donc c'est un peu devenu une famille. On a également tissé pas mal de liens avec l’équipe technique donc on se voit dès qu'on peut.

SMA: Tu parlais de la collaboration avec Pro-Pain
Pro-Pain


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sur votre dernier album. Mais sur votre premier disque vous avez eu un invité un peu particulier puisque le chanteur de Saule (Ndlr: Baptiste Lalieu) a collaboré avec vous pour un morceau. Comme s'est passé ce partenariat?

L.C.:
En fait il faut connaître un peu Saule. A l'origine il était chanteur d'un groupe punk qui s'appelait My second skin.Puis accessoirement Baptiste est mon cousin donc quand je lui ai proposé de venir chanter un titre avec nous il a tout de suite dit oui.



SMA: Votre bassiste, Nicholas, joue également dans The 1984
The 1984


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et 15 Reasons
15 Reasons


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et votre batteur, Jonas, joue maintenant avec Pro-Pain
Pro-Pain


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. Le fait que vos musiciens aient plusieurs projets ne provoque-t-il pas un manque d'identité au sein du groupe?

L.C.:
Jonas est aussi batteur pour Resistance
Resistance


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, Age of Torment
Age of Torment


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, il a bien une dizaine de groupes. Nicholas en a eu cinq à un moment. Ce sont juste des gens qui font ça à temps plein.

L.A.: Le fait qu'ils aient plusieurs groupe prouvent juste que les places sont chères. Puis l'identité d'un groupe ne passe pas pour moi à travers le visuel mais plutôt via l'énergie dépensée sur scène et par la façon dont tu joues de la musique. Donc pour moi si ces gens ont plusieurs projets qui tournent bien, cela veut juste dire que ce sont d'excellents musiciens.
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