Interview

BLAAK HEAT

Thomas Bellier: Oui, j’ai le sentiment que nous sommes arrivés à créer quelque chose de très personnel


Vendredi 26 août 2016

La formation heavy-psyché franco-américaine est actullement en tournée pour faire la promotion de leur nouvel opus ''Shifting Mirrors'' paru sur Svart Records. Ils seront notamment de passage en Belgique en septembre sur trois dates, successivement au Bunker (Bruxelles), à La Zone (Liège) et au Kinky Star (Gand). L'occasion était bonne pour donner la parole à leur créateur et leader Thomas Bellier.





Salut Thomas, peux-tu présenter les membres de Blaak Heat ?

Nous effectuons en ce moment notre tournée européenne avec Michael Amster à la batterie, Guillaume Theoden à la basse et Nicolas Heller et moi-même à la guitare.


Blaak Heat est une formation franco-californienne, peux-tu m'expliquer les raisons de cette mixité? Et comment t'es-tu retrouvé dans cette formation ?

J’ai fondé Blaak Heat
Blaak Heat


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en 2008 à Paris en compagnie de deux autres musiciens locaux. J’ai ensuite déménagé aux Etats-Unis pour des raisons familiales en 2011. De fil en aiguille, je me suis retrouvé à être le seul français du groupe.

Mike Amster nous a rejoints en 2012, puis Tom Davies (ex-Nebula
Nebula


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) et Henry Evans (ex-Spindrift
Spindrift


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) se sont succédés à la basse.

Nous venons d’opérer un retour à nos racines européennes avec l’ajout de Nicolas Heller et Guillaume Theoden, tous deux originaires de Paris et qui font également partie du groupe Abrahma
Abrahma


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.


Quels sont les facteurs qui ont provoqués la transformation de Blaak Heat Shujaa en Blaak Heat?

Aussi bien nous-mêmes que les personnes de notre maison de disque et nos amis appelaient le groupe « Blaak Heat », il semblait logique de se débarrasser du mot swahili imprononçable qui prenait 20 minutes à expliquer au comptoir d’un bar…


Votre style a également évolué, peux tu expliquer cette transformation qui se ressent plus particulièrement à l'écoute de votre dernier album Shifting Mirrors ?

Pour moi, Shifting Mirrors constitue l’évolution naturelle du groupe dans la mesure où il poursuit une exploration que nous avons lancée dès le premier album, en 2010. Le côté moyen oriental et musiques traditionnelles a toujours été présent, même s’il demeurait dissimulé et plus subtil.

Avec Shifting Mirrors, nous avons eu envie de lui donner une place centrale dans la composition, tout en le maintenant bien au sein d’un contexte de heavy rock psychédélique.

Nous sommes un groupe qui a besoin d’évoluer continuellement. En tant que musiciens, nous nous devons d’explorer les traditions musicales, les gammes, les instruments anciens… On ne peut rester ancrés sur un son ou un style toute sa vie.







Un peu comme si Blaak Heat s'était affirmé comme un groupe unique en son genre ?

Oui, j’ai le sentiment que nous sommes arrivés à créer quelque chose de très personnel et d’unique. Nous avons notre son. La pré-production de l’album a duré 10 mois, ce qui nous a permis de prendre le temps de murir les morceaux et de véritablement réfléchir en profondeur à ce que nous faisions d’un point de vue artistique. L’implication du producteur Matt Hyde a également été capitale.

En studio, Matt m’a beaucoup aidé pour les décisions importantes d’arrangement et de production, par exemple pour toutes les parties d’instruments traditionnels. Il était rassurant de pouvoir se reposer sur quelqu’un d’expérimenté et qui pouvait fournir un point de vue neutre, surtout dans la mesure où nous tentions de créer quelque chose de radicalement nouveau. Nous n’avions que peu de bases sur lesquelles nous reposer.


Après la sortie de Shifting Mirrors, est ce que le spectateur peut s'attendre à des changements au niveau du show live. Par exemple, utilisez-vous des instruments plus traditionnels ?

Nous avons songé à inclure des instruments traditionnels, mais leur sonorisation en tournée était trop compliquée. En revanche, la présence de Nicolas Heller à la deuxième guitare nous permet d’émuler des sons proches de l’oud et du violon, ce qui permet de recréer l’ambiance de l’album en live.







Peux tu nous parler de votre implication au sein du label TeePee Records? Et comment cet album est sorti conjointement sur Svart Records ?

J’ai rencontré les personnes de Svart en 2014 lorsque leur label a sorti Nomadic, de la légende du free jazz Sonny Simmons, un album de psych jazz que j’ai produit et sur lequel je joue de la basse.

J’ai bien aimé leurs goûts artistiques et leur manière de travailler. Une fois les démos de Shifting Mirrors enregistrées, Svart s’est vite présenté comme le choix naturel : le côté un peu expérimental semblait compatible avec leur ligne artistique.

Et en effet, Tomi Pulkki, le boss de Svart, a immédiatement adoré les démos et nous a proposé de signer l’album. Nous avons par ailleurs tout de même souhaité impliquer TeePee Records pour la sortie nord-américaine, afin de maintenir un pied sur chaque continent.


Vous êtes pour le moment en pleine tournée, avec un nombre impressionnant de dates jusqu'en octobre. C'est votre objectif premier de rencontrer votre public en tournée ?


Nous voulons que le plus de monde possible puisse vivre Blaak Heat
Blaak Heat


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en live. Le set actuel est, à mon avis, assez impressionnant car il marie trip psychédélique et technicité musicale de manière intelligente. Il y a une valeur ajoutée par rapport à l’album, il ne s’agit pas d’une pâle reproduction des morceaux studio.


As-tu de bons contacts avec la Belgique? Connais-tu certains clubs ou groupes Belges qui t'intéressent ?

J’ai joué plusieurs fois en Belgique avec mes différents projets (Blaak Heat
Blaak Heat


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, Spindrift
Spindrift


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, Mirror Queen
Mirror Queen


Clique pour voir la fiche du groupe
). J’ai particulièrement apprécié la scène, le staff et le public du Magasin 4 à Bruxelles et de l’Entrepôt à Arlon.


Un dernier message pour les lecteurs de Shoot Me Again ?

On espère tous vous rencontrer lors d’une date en Belgique, en France, ou autre part. Les dates de tournées figurent sur la page Facebook du groupe.
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AUTEUR : Marc
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger ve...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion ...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion pour la culture et la musique alternative. Les découvertes de Channel Zero et de DV8 furent une autre grosse c...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion pour la culture et la musique alternative. Les découvertes de Channel Zero et de DV8 furent une autre grosse claque dans son apprentissage et le début d’un intérêt, d’une certaine fierté,...
Marc est un mélomane qui depuis l’achat de sa première cassette de Metallica (le maxi de Wherever I May Roam) n’a jamais cessé de se diriger vers le rayon Hard Rock de chez Caroline Music. Pendant son adolescence, la lecture de magazines tels que R.A.G.E ou Popular1, sans oublier l'écoute de Rock à Gogo, a fortement agrandi sa passion pour la culture et la musique alternative. Les découvertes de Channel Zero et de DV8 furent une autre grosse claque dans son apprentissage et le début d’un intérêt, d’une certaine fierté, pour nos artistes du cru. Après l'obtention de son diplôme en information et de communication, il intègre en 200...

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