Interview

SHELTHER

''Ce n’est pas un projet sur le côté, tout du contraire : c’est le premier.''


Lundi 19 novembre 2018

Alors que Lethvm
Lethvm


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vient de fêter la première année de son album This Fall Shall Cease, Antoine Matthys (mieux connu sous le prénom de Tony), le batteur de la formation, annonce la sortie de son projet solo Shelther
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. Seul maître à bord, armé d’une guitare et d’une pédale à effet, le musicien emprunte les chemins sinueux du drone mélodique. Une invitation à l’introspection, copieusement nourrie par des évènements personnels tranchants. Il sort aujourd'hui son premier album, When Comes The Flee, écoutable en intégralité à la fin de cette interview.


La rencontre est fixée sur un temps de midi, non loin de la gare de Bruxelles-Midi. Tony m’avait envoyé une semaine plus tôt un premier long morceau de son projet. Dehors, monochromie de gris. Typique de ces temps d’automne où on est incapable de dire s’il fait beau ou moche. Long manteau noir de rigueur et bonnet vissé sur le crâne, Tony a «des petits yeux», comme on dit par chez nous. Et pour cause : le barman a sustenté la veille des étudiants jusqu’aux petites heures du matin. Après un minimum d’heures syndicales de sommeil, c’est de musique que nous allons à présent discuter. Autour de deux Orvaux.




Bon la question est classique, mais fonctionne toujours bien : est-ce que tu peux expliquer en quelques mots comment est né ce projet?

Ça fait déjà pas mal d’années que j’essaye de bidouiller quelques trucs, tranquille chez moi. J’ai sorti l’un ou l’autre bazar, comme The Dead Black Period, il y a quelques années de cela, à un moment où ça n’allait vraiment pas dans ma vie. J’étais vraiment down. C’était les prémisses de ce qu’allait devenir Shelter
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aujourd’hui. Quelque chose de plus traditionnel. Les premiers riffs ont été écrits, on a va dire… (il réfléchit) il y a quasi cinq ans! Et puis quand Lethvm
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a vu le jour, je m’y suis mis à fond dedans. Je n’ai ressorti Shelther
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du placard qu’une fois que le premier album de Lethvm était plié. Et puis, il n’y a rien à faire… Quand tu es dans un groupe, ce n’est que des compromis. Ici je voulais être le seul maître à bord et pas devoir commencer à demander : «est-ce que ça te plait?» ou «est-ce qu’on change ça ou ça?»

… tu voulais donc donner tout seul la direction.

Tout à fait. À 100 %. C’était du moins l’envie première du truc. Et vu que Lethvm
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est quand même assez rentre-dedans, je voulais ici montrer une autre facette de ma personnalité, beaucoup plus calme. Introspective, on va dire. Il fallait que je l’exprime, tôt ou tard. Ça, c’était inéluctable…

Et tu vois un lien entre Shelther
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et Lethvm
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?


Écoute… ben… oui! (il prend le temps). Sur Lethvm
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, c’est quand même Vincent et moi qui composons à 95 %. Matthieu à l’époque n’avait fait qu’une toute petite partie du premier album et Ben n’avait rien composé dessus. Donc, d’une manière auditive, on sent l’ambiance.

Surtout au début du morceau, je trouve! Après, on s’envole, on part, on va vers quelque chose d’autre.

(Tony se marre) Ouais, ouais, c’est vrai, tu as raison. Le fait qu’on s’envole, c’est surtout dû à l’EBow, un petit outil qui permet de faire résonner les cordes et qui offre une dimension folle dès que tu l’accompagnes d’effets. Tu décolles, quoi! Mais donc oui, pour revenir à ta question, je pense qu’on peut dire que Lethvm
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puise un peu dans Shelther
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, dans mes envies de calme, tu vois ce que je veux dire? Et puis je tiens aussi à dire que ce n’est pas un projet à côté, tout du contraire. C’est le premier. C’est peut-être même le plus important pour moi.

Et peux-tu expliquer pourquoi tu l’as appelé Shelther
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(ndla : refuge, en français)?


Parce que… pour moi c’est devenu littéralement un refuge de faire ce genre de chose. Seul. C’est un élément central dans ce type de processus. Il s’est passé récemment, du moins en 2018, des évènements familiaux assez graves pour moi. On a flirté avec l’apocalypse. Il y a des trucs très très lourds qui se sont passés. Et voilà, ça a vraiment été pour moi une manière de m’éclipser de tout ça. Et puis, au niveau du projet, il y a un «h» qui s’est ajouté au mot, par rapport à l’orthographe anglaise. Là on est davantage dans le terre-à-terre… Il y a en effet déjà un groupe américain de Hardcore qui s’appelle Shelter
Shelter
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. Et puis, si tu fais une recherche sur Internet par rapport au mot «shelter», tu vas tomber sur des refuges de chiens, des trucs de la SPA (rires). Je sais, ça a l’air con, mais c’est très important! Si tu veux pouvoir ressortir et que les gens te trouvent un peu facilement sur Internet… On a fait le même avec le «v» qui remplace le «u» de Lethvm
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!



Tu disais que tu étais le seul maître à bord. Mais d’autres personnes sont-elles passées derrière toi à un moment ou à un autre? Je pense à l’enregistrement ou au mixage par exemple…?

Pour la composition, j’étais le seul maître à bord, je n’ai demandé l’aide de personne pour savoir qu’ils en pensaient. C’est par contre Nicolas Lomartire, le guitariste qui est maintenant chez Lethvm
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, qui m’a enregistré le 1er et 2 septembre, au Noise Factory Studio à Namur. C’était là aussi que nous avions enregistré le premier album de Lethvm. Pendant l’enregistrement, il ne m’a pas orienté ou dit de faire ça comme ça ou comme ça. Il a juste appuyé sur le bouton et c’était parti. Par contre, au mix, il m’a quand même filé un petit coup de main, mais rien au niveau de la composition. Et finalement est arrivé le mastering, mais c’est quelque chose de très léger, purement sonique.

Et comment se passe l’enregistrement d’un tel morceau? Il dure quand même trente-cinq minutes…

En effet, ça dure trente-cinq minutes, mais vu que ça a été enregistré sur une pédale de loops, il te suffit de faire deux fois le riff et puis tu lances la boucle! Donc, à l’enregistrement, on captait un riff, on en prenait la plus belle partie puis je demandais à Nico de le répéter. Mais ce n’était pas dérangeant vu que c’est, à la base, composé sur une pédale de loop! Le morceau est divisé en quatre blocs, tu t’imagines bien que je n’ai pas joué le même riff pendant tout le long du premier bloc et ainsi de suite. Ça été fait sur deux amplis, un Vox AC 30 et sur un Marshall, afin de pouvoir mixer les deux sons et avoir un truc bien long et bien large. Enfin tout cela n’est que technique…

Oui, mais c’est intéressant quand même de savoir le matériel utilisé afin de créer un morceau comme ça!

Okay. Donc en plus des deux amplis dont je viens de te parler, j’ai aussi utilisé un pedal board qui était présent dans la salle de mix. En fonction de chaque riff, de chaque couche, on bidouillait les pédales pour obtenir le son qui s’y prêtait le mieux. On n’était donc pas du tout en monde «c’est parti, mes pédales sont réglées, on enregistre tous les riffs?». Tout du contraire : pour chaque riff, il y avait un travail de réglage.

Vous avez donc opéré de la sorte pendant deux jours…
En effet, le premier jour on a fait plus ou moins les trois quarts de l’enregistrement. Puis j’ai dormi sur place, c’était important de ne pas commencer à rentrer chez moi, puis de revenir le lendemain… Il y a un appartement au-dessus du studio, ils m’ont laissé les clés et j’ai passé la nuit là-bas afin de vraiment rester dans ma bulle. Le second jour, on a enregistré le reste du morceau pendant la matinée et on a tout doucement ensuite commencé à mixer le morceau. Puis finalement Nico a continué à bosser de son côté et il m’a envoyé un premier jet, qui était au final quasiment bon. J’ai juste dû faire une petite prise de note, que je lui ai envoyée. Je suis finalement repassé au studio, c’était le 23 octobre. On a fait quelques changements, ça a pris trois heures. Et puis je te l’ai envoyé!

Et sais-tu déjà sous quelle forme ce morceau verra le jour?

En digitale, ça c’est déjà sûr. Après, je ne sais pas si ce morceau sera une fois interprété en public… (il réfléchit). En tout cas, si une fois c’est le cas, ce ne sera pas sous cette forme-là. Mais je ne ferme pas de porte, on ne sait pas de quoi demain sera fait. Ce serait alors un poil moins mélodique et un peu plus ronflant. Quelque chose de plus drône. Ce qui est bien, c’est que c’est un morceau très flexible. Si je veux faire quelque chose de plus drône, je peux aller prendre la mélodie qu’il faut et, hop, la taper au-dessus. Ce qui n’empêchera pas les gens de reconnaître le morceau. C’est très libre, très malléable.



Je dois t’avouer quelque chose : malgré après avoir écouté le morceau quelques fois, je suis toujours incapable de donner un avis, comme ça pourrait être le cas sur un morceau dit classique. C’est une composition qui fait surtout appel aux sentiments, à l’imaginaire. C’est un peu comme avec l’art contemporain : chacun y voit des choses différentes, y ressent des émotions diverses. C’est donc très dur d’être objectif, c’est très personnel.

C’est drôle que tu utilises ce terme-là, car pendant l’enregistrement, Nico — qui découvrait en même temps le morceau au fur et à mesure qu’on l’enregistrait — m’a dit qu’on aurait presque dit que c’était de la musique contemporaine sur certains passages. Tellement c’est atypique au niveau des sonorités… ça a l’air un peu pompeux ce que je dis, mais ce sont en tout cas les termes que lui m’a sortis et toi-même, tu me le dis aussi maintenant.

Là-tantôt, tu as évoqué que ton morceau était une superposition de couches. Moi j’avais plutôt l’impression qu’on avançait par paliers, qu’on partait toujours de quelque chose de minimaliste pour petit à petit atteindre un degré de complexification et finalement toujours revenir au minimaliste. Ça me donnait l’impression d’un périple émotionnel, où on est traversé pendant une demi-heure par de multiples émotions.

Il y a vraiment cette idée d’escaliers, de marches. C’est travaillé de manière à ce qu’on passe à autre chose, à ce qu’on évolue de manière fondue au cours du morceau. On monte les potards jusqu’à ce que tout se mélange, on arrive enfin sur une strate supérieure et puis, de là, on repart. C’est une succession d’escaliers différents. Pour moi, il y a véritablement 4 parties et chacune a sa personnalité et ses couleurs. Je suis curieux de réécouter ça dans quelques années. C’est frais tout en n’étant pas frais dans ma tête. Quand le premier riff a été écrit, Lethvm
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n’existait même pas… Il y a donc bien cinq ans. C’est un truc que j’avais mis de côté, je l’avais juste une fois joué devant les autres pendant une répétition. Mais ils n’avaient pas trop accroché alors je l’ai refoutu dans ma poche. Et puis voilà, je l’ai finalement utilisé ici et c’est véritablement la pierre angulaire de cet album.

Vu que c’est un morceau si personnel, n’as-tu pas peur de lâcher en pâture au grand public?

Ah si, bien sûr! Tout d’abord, ça pourra paraître gnangnan pour plein de gens. Peut-être pas pour les personnes qui ont un esprit très ouvert musicalement, mais, pour être très bateau, le mec qui écoute Iron Maiden
Iron Maiden


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du matin au soir, je crois que ça risque peut-être de le faire chier. Au final, je m’en fous, car je fais ça à la base pour moi et pour personne d’autre. J’ai juste voulu fixer ça sur un support, ça plaira à qui ça plaira… Mais c’est vraiment à la base pour moi que je le fais.

Mais tu dois quand même être un minimum curieux de savoir comment ça va être reçu…
Curieux, oui. Mais c’est secondaire. (il fait une pause). Totalement.

Et avant cette conversation, tu m’avais aussi dit qu’il y aurait peut-être une possibilité d’être aussi sorti en format vinyle?

C’est possible. À la base, j’ai d’abord voulu l’enregistrer à la maison, mais je me suis vite rendu compte que brancher bêtement un jack dans une carte son, si tu n’as pas un bel environnement pour l’enregistrer, ben ça ne donne pas grand-chose. Ça allait faire trop cheap. C’est pourquoi je suis passé au Noise studio.

Tiens et toi qui es batteur, ça ne t’a pas démangé de ne pas inclure de percussion dans ce morceau?
Comme je te l’ai dit, je ne suis pas du tout fermé. Si ça tombe, ce projet finira comme un truc à la Throane
Throane


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, avec basse, batterie, chant et la totale! En tout cas, ce premier chapitre de ce projet-là, c’est comme ça que je le voulais. J’ai hésité à mettre du chant dessus, même quelques trucs murmurés. Puis je me suis dit que ça n’irait pas. J’ai aussi pensé à une amie qui fait du piano, mais j’ai fini par laisser tomber l’idée. Même si j’espère pouvoir l’inclure dans le prochain second album de Lethvm
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…. Mais ici, je voulais être seul à 100 %. À la base, je voulais même m’enregistrer seul, idem pour l’artwork. Mais vu que je voulais aussi un rendu professionnel, je me suis cantonné à composer moi-même et avoir les idées directrices pour l’artwork. Quand quelqu’un fait quelque chose mieux que toi, autant voir avec cette personne. Et ça n’enlève rien à l’authenticité.

On n’est donc définitivement pas ici, avec Shelther
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, dans un one-shot…

Ah, non pas du tout! C’est même un projet de vie. C’est comme un enfant pour moi.

… et pour en revenir au format vinyle, peux-tu déjà en dire un peu plus?
Ah oui, sorry, j’ai zappé! (rires) Je l’ai envoyé à un label belge, le responsable était plutôt enthousiaste. Mais vu les contacts qu’on a, je pense que ça devrait le faire. J’adore sa façon de faire, très artisanale. Ça match totalement. Et puis l’air de rien, que tout soit fait en Belgique, c’est quelque chose qui me plaît.



Et finalement, peux-tu aussi aller un peu plus en détails concernant l’artwork de ce premier album?
Tout part d’une photo de mon frère, que je connais depuis que je suis tout petit. C’est une photo prise de l’extérieur, on était en vacances et tu le vois sortir d’un petit chalet de montagne. Elle a été mise dans un cadre et ce dernier est resté pendant des années face au soleil. Un jour il a voulu enlever cette photo-là et elle est quasi restée scotchée à la vitre. Derrière cette photo, entre le carton et la photo, une sorte de moisissure s’était installée. Donc quand la photo a été enlevée, il restait une sorte de forme en «L» de la photo d’origine avec en fond la moisissure. Et le cadre était resté comme ça… Moi je trouvais ça sympa et je l’avais accroché chez moi, des années avant que ça n’explose ici récemment. J’étais à la base parti sur une autre idée d’artwork, mais en y repensant, quinze jours avant l’enregistrement, je me suis rendu compte que ce cadre était extrêmement lourd de sens. Pourquoi donc ne pas l’utiliser? J’ai voulu en faire une reproduction chez moi à l’appareil photo, mais dès que tu as une vitre, tu as toujours des reflets et c’est très dur d’en faire une reproduction. J’ai donc pris la décision d’aller déposer ça chez un photographe, qui va faire ça de manière pro avec les éclairages qui conviennent. Et puis c’est parti chez David, le gars qui s’est occupé de l’artwork de Lethvm
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. Je lui ai juste demandé de retravailler ça sous Photoshop, afin d’assombrir le bazar. C’est aussi lui qui préparera tout ce qui est graphique, si jamais un jour ça sort en vinyle. Pourtant au départ lui c’est plutôt un créateur, il fait sortir des choses du papier. Mais il a quand même tout de suite été partant.
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AUTEUR : Sekhorium
Chargé de communication dans le secteur culturel et journaliste à ses heures perdues, Pierre explore les méandres du Metal depuis maintenant près ...
Chargé de communication dans le secteur culturel et journaliste à ses heures perdues, Pierre explore les méandres du Metal depuis maintenant près de 20 ans. Privilégiant les sensations au détriment de la raison, il recherche sans arrêt de nouvelles formations qui viendront titiller les cinq sens. Si vous le croisez en concert, vous le trouve...
Chargé de communication dans le secteur culturel et journaliste à ses heures perdues, Pierre explore les méandres du Metal depuis maintenant près de 20 ans. Privilégiant les sensations au détriment de la raison, il recherche sans arrêt de nouvelles formations qui viendront titiller les cinq sens. Si vous le croisez en concert, vous le trouverez certainement dans la fosse, voire face aux barrières quand le show s'avèrera intense. Plus qu'un style musica...
Chargé de communication dans le secteur culturel et journaliste à ses heures perdues, Pierre explore les méandres du Metal depuis maintenant près de 20 ans. Privilégiant les sensations au détriment de la raison, il recherche sans arrêt de nouvelles formations qui viendront titiller les cinq sens. Si vous le croisez en concert, vous le trouverez certainement dans la fosse, voire face aux barrières quand le show s'avèrera intense. Plus qu'un style musical, le Metal est devenu est philosophie de vie....
Chargé de communication dans le secteur culturel et journaliste à ses heures perdues, Pierre explore les méandres du Metal depuis maintenant près de 20 ans. Privilégiant les sensations au détriment de la raison, il recherche sans arrêt de nouvelles formations qui viendront titiller les cinq sens. Si vous le croisez en concert, vous le trouverez certainement dans la fosse, voire face aux barrières quand le show s'avèrera intense. Plus qu'un style musical, le Metal est devenu est philosophie de vie....

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