Interview

JONAS SANDERS

Jonas Sanders, l’amoureux éveillé


Mercredi 6 novembre 2019

J’ai discuté avec Jonas Sanders, à la fin d’une repet. Aux futs de Pro-Pain
Pro-Pain


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Emptiness


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Komah


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, c’est lui.
Le bruxellois a commencé la batterie à 4 ans grâce à Robin des Bois.
Il en a maintenant 32 et jouit d’une sacrée réputation, justifiée je trouve, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
On a discuté de son parcours, du business de la musique qui part en couille et surtout du pouvoir de la culture !




Isabelle : Si je te dis que je pense que tu es le meilleur batteur de Belgique. Que me réponds-tu ?
Jonas : C’est très gentil (rires). J’y travaille, entre guillemets. Ce n’est pas le but ultime. Le but est de faire mon travail correctement et de le faire avec passion et dévotion. Maintenant, je pense que l’un ne va pas sans l’autre. Meilleur batteur de Belgique, je ne pense pas. Un batteur professionnel compétent, oui. Si on parle des batteurs belges, il y en a énormément d’excellents.

Isabelle : Il n’y a pourtant pas beaucoup d’élus...
Jonas : Il y a une part de chance. Puis, il y a le travail évidemment. Mes parents m’ont mis derrière une batterie quand j’avais quatre ans. J’ai commencé à étudier en classique à sept ans. Je sais lire et écrire. C’est clairement un plus. Je ne perds pas trois semaines à étudier des morceaux. Je suis sorti de l’académie à quatorze ans. Après, j’ai étudié le jazz au conservatoire pendant cinq ans. C’est pas sans rien. J’ai passé énormément d’heures derrière mon instrument.

On est aussi dans un pays où il n’y a pas vraiment de statut d’artiste. C’est tellement flou que je n’ai jamais compté là-dessus. Je n’ai jamais eu une aide de l’état.

La première fois que je suis parti en tournée j’avais quinze ans. C’est prendre des risques aussi par rapport aux études. J’avais tout mis en place pour m’en sortir au niveau scolaire. J’ai terminé mes secondaires en général. Je voulais avoir un minimum de formation.

Isabelle : Quelle a été cette part de chance dont tu parles ?
Jonas : Ma chance c’est Pro-Pain
Pro-Pain


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qui me permet principalement de vivre et qui m’a amené une certaine notoriété au niveau national. Les gens me prennent un peu plus au sérieux depuis que je suis dans ce groupe-là. J’ai eu la chance de me retrouver dans une tournée où Pro-Pain était là. Une chance de bien m’entendre avec les gars. Une chance que leur batteur se barrait après cette tournée-là. J’ai préparé le terrain. Je savais ce que je voulais, j’ai été directement dans la gueule à Gary. « Si tu cherches quelqu’un, appelle-moi. Pas un autre. » J’ai fait trois tournées en support de Pro-Pain. Une avec Komah
Komah


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, en mai 2010, un an avant que je rentre dans le groupe. Puis en novembre avec la moitié des dates avec Dark Sensation
Dark Sensation
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et l’autre avec Resistance
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. Ils ont eu l’occasion de voir mon jeu dans trois styles différents. Il n’y avait pas la question « est-ce que ça t’intéresse ». Non, je veux faire ça.



Isabelle : Je voudrais revenir à l’époque où tu avais quatre ans. Pourquoi la batterie ?
Jonas : Etant bébé, j’étais très réactif à la musique. Ma mère me disait que j’étais tout le temps entrain de tapoter, bouger. Si je dois te donner un souvenir, c’est le dessin animé Robin des Bois de Disney où il y a un cortège au début du film avec énormément de percussionnistes. Ça m’a marqué quand j’étais enfant. Mon premier cadeau de Noël dont je me rappelle c’était un petit tambour Fisher-Price. Qui n’a pas tenu longtemps !
J’ai eu la chance d’avoir mon père qui répétait à la maison avec ses groupes et donc j’avais une batterie en permanence chez moi. Ma mère m’amenait en bas et me disait « Voilà, tape ici au lieu de taper sur mes casseroles ». Je n’arrivais pas aux pédales donc je m’asseyais sur les genoux de ma mère ou de mon père. Mes parents faisaient les pieds, je faisais les mains. Ça a commencé comme ça. Puis, mon père m’a fait des mix tape avec des morceaux qu’il aimait bien comme Yes
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, Deep Purple
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, Peter Gabriel, Genesis, Led Zeppelin
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, etc. C’est tout ce classic rock, hard rock, prog, rock des années 70 qui m’a éduqué.

Isabelle : Comment es-tu arrivé aux musiques plus underground et alternatives ?
Jonas : J’ai commencé à bien aimer les sonorités un peu metalliques, distorsionnées, etc. Quand j’ai découvert Dream Theater
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, je me suis dit « Waouh ! Révolution ! C’est ça que je veux faire ». Je trouvais Mike Portnoy incroyable. C’était par chance, à l’époque, un des premiers batteurs à se filmer dans son studio, à faire des vidéos comme on en voit beaucoup maintenant. J’ai joué avec ses albums des centaines et des centaines de fois.

Puis, de là, avec les gens que je fréquentais à l’école, je suis allé un peu plus dans l’extrême avec du Slipknot
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, Rammstein
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, Pantera
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, Sepultura
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. Voilà, ma religion était faite ! J’ai été converti directement. De là, le metal et la batterie metal.


Le prog est le jazz ont une grosse influence encore maintenant dans mon jeu. J’aime bien les petites finesses et les ghost notes ici et là.
J’aime bien aussi aller à l’essentiel. D’où Pro-Pain
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. J’ai pas vraiment la place pour des masses de fioritures là-dedans. Des groupes comme Resistance
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me permettait d’explorer un peu plus mes roots jazz et classique. Pareil avec Emptiness
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qui m’a permis d’expérimenter le plus avec mes parties batteries.
Pro-Pain
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prend énormément de mon temps. Pro-Pain et la priorité. Le reste vient en fonction et gravite autour. Pro-Pain
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est constamment en tournée. En 2020, par exemple, j’ai quatre mois de tournée avec Pro-Pain
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, il ne reste plus des masses de temps pour travailler pour autre chose.

Isabelle : Tu fais quoi quand tu ne fais pas de la batterie ?
Jonas : J’enseigne. J’ai une quinzaine de périodes par semaine en privé avec des élèves de tout âge et de tout niveau, en français, néerlandais, anglais.
Je produis aussi. Je suis arrivé en tant qu’ingénieur assistant au Blackout Studio. Maintenant on est trois partenaires avec Yvan Houben et François Dediste. J’aime beaucoup mixer et produire des groupes. J’estime qu’avec l’expérience que j’ai acquise au fil des années, j’ai quand même quelque chose à apporter surtout à des jeunes groupes.
J’ai eu cette chance de pouvoir tourner énormément dans les bonnes années et voir les gens faire les choses comme il fallait, à la old school. Sans devoir payer 40.000€ pour se retrouver sur des chouettes tournées ou avoir un morceau avec plus de 10.000 vues sur Facebook.



Isabelle : Ah ouais, donc c’est vraiment musique non stop !
Jonas : J’ai parfois travaillé dans d’autres secteurs parce que je n’avais pas le choix financièrement mais la force conductrice de tout ça c’est ma passion pour la musique et ma dévotion pour elle. C’est mon premier amour et ça le sera toujours. Peu importe qui est dans ma vie dans quinze ans, la musique sera toujours là. Ce que tu as en toi et ce que tu veux vraiment faire, tu le sais. Après, il faut juste être fidèle à toi-même. C’est pas inné chez tout le monde de comprendre ça. J’ai eu la chance de voir clair très jeune et savoir ce que je voulais faire.

Isabelle : J’ai l’impression que c’est important aussi d’avoir le soutien de sa famille, comme tu l’as eu.
Jonas : Tout parent veut soutenir son enfant, peu importe ce qu’il veut faire comme carrière. Est-ce que je préfère que mon enfant me dise qu’il veut devenir agent immobilier ou peintre ? Je ne sais pas trop. Je sais que l’art amène une autre sorte de clairvoyance dans la vie des gens, une curiosité innée qui n’est pas forcément là pour ceux qui ne sont pas liés de près ou de loin à l’art ou à la culture en général. Cela ouvre des portes sur l’introspection. La culture manque cruellement dans l’éducation des jeunes. C’est un moyen pour s’exprimer et être stimulé intellectuellement.

J’ai toujours vu la musique comme le meilleur support pour faire passer un message. Que ce soit l’amour, la haine, la rébellion, la contestation, etc. Maintenant, plus personne n’a quelque chose à dire et du coup on a de la musique de merde.

Quand tu écoutes Nicki Minaj et tout ça, ça ne me parle pas du tout. Je trouve ça un peu dommage que les gosses de maintenant aient ça comme référence.

Isabelle : Que peut-on faire pour aller à l’encontre de cette musique de merde ?
Jonas : Il faudrait un gros changement collectif. On doit sortir de nos gonds tous ensemble. Tant qu’on n’aura pas des gens éveillés ou qui veulent éveiller les autres, on restera dans les mêmes travers.
On n’a plus assez de revanchards, de gens qui pensent à l’encontre du système. Le pouvoir est toujours dans les mains de trois ou quatre connards qui décident de qui ils vont mettre en avant.

La musique est un business. Il faut faire de la tune. Un groupe peut être nul à chier. Si un type derrière met 100.000€ en com, ton album va être acheté parce qu’il sera partout.

Il ne nous reste plus grand-chose comme fer de lance du style. Metallica
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. Megadeath. Slayer
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a arrêté. Motörhead
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, il est mort. Sepultura
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? La moitié des gens n’écoute plus car ce n’est plus le même line-up. Alors que le groupe n’a jamais été aussi bon que maintenant. Il nous reste quoi, franchement ?

Isabelle : Bernard Minet ? Ok, je sors…
Jonas : Pour moi, il n’a pas sa place dans un festival metal. C’est une démarche commerciale hyper intelligente de la part des festivals qui le programment mais on est complètement à côté de la plaque. Ça fonctionne avec les metalleux parce que les metalleux sont des geeks. Qu’est-ce qu’on va aller booker un mec comme ça alors qu’il y a tellement d’artistes qui crèvent la faim en Belgique.
Le système a complètement changé. On est dans des nouvelles méthodes de promotion. Il y a plein de nouveaux acteurs sur le marché. Spotify, Deezer, toutes ces plateformes. Quand tu vois ce que ces gars-là reversent aux artistes, c’est ça qui te flingue un business. Avec 1.000 écoutes sur Spotify, tu as quoi ? Trois centimes ? C’est là que le problème est. Tu fais un million de vues, tu as 100€. Où est-ce qu’on va ? La valeur marchande de la musique n’est plus ce qu’elle était. Avant, tu faisais 1.000 copies, tu étais un groupe qui marchait. Maintenant, si un label presse 1.000 Cd, c’est déjà beaucoup, c’est une énorme prise de risque. La moyenne maintenant c’est des pressages de 500. Pour des groupes comme Pro-Pain aussi. Avant, Pro-Pain vendait 150.000 Cd, maintenant c’est 50.000.
Le label a encore une grosse part de boulot à faire. Il faut trouver le bon label, le mec qui en a quelque chose à foutre et qui va essayer. C’est ça la clé.



Isabelle : Es-tu quelqu’un de rebelle, d’engagé ?
Jonas : Non, je suis très observateur. J’ai eu beaucoup d’input, dans ma vie, de plein de gens différents. Par chance ou pas, j’ai eu énormément de claques, j’ai été remis à ma place plusieurs fois. J’ai l’impression que les gens qui en savent le plus ce sont ceux qui se sont plantés le plus. On a vécu les années les plus libre de l’être humain. Maintenant, on a la plus belle illusion de liberté mais on a de moins en moins de liberté. Je ne suis pas engagé mais si quelqu’une me demande mon avis, il sera toujours bien tranché. J’ai observé, j’ai fait un constat, j’ai essayé les méthodes dont je parle et j’ai vu qu’elles s’appliquent à certains moments. C’est que je ne suis pas à 100% faux. Il faut que les gens se réveillent et sortent de leur cul. Il y a de moins en moins de gens foncièrement heureux. Des gens comme ça, je n’en connais que dans la musique, le créatif.

Isabelle : Si je comprends bien, ta motivation pour te lever le matin dans ce monde de cons, c’est la musique ?
Jonas : La musique est mon bonheur. En étant moi, en étant la meilleure personne que j’essaye d’être, les gens qui sont autour de moi, je les influencerai de la manière dont j’ai envie de les influencer. Traite les gens comme tu as envie qu’on te traite. C’est la base.
J’estime ne pas avoir raté ma carrière et je suis en plein dedans là. J’ai 30 piges et j’ai encore 30 ans devant moi pour faire ce que j’ai envie de faire.

J’ai encore des aspirations qui sont plus grandes que ce que j’ai déjà fait. Mes ambitions sont là. Cela étant dit, advienne que pourra.

Il faut encore que les opportunités se présentent. Je pense qu’on les créé soi-même aussi. En étant la personne que tu veux être, tu vas récolter ce que tu veux. Ça c’est sûr.



Pour terminer, quelques questions vite fait.

Metal ou hardcore ?

Metal. Parce que dans le metal, il y a du hardcore. Le metal est pour moi beaucoup plus vaste.

Rudby ou foot ?
Foot. Même si j’aime beaucoup le rugby mais le foot est beaucoup plus divertissant.

Film ou série ?
Un bon film sinon une série.

Etats-Unis ou Europe ?
Europe. Je suis amoureux de mon vieux continent. C’est deux mondes complètement différents. J’y trouve mon compte dans les deux. J’aime beaucoup aller aux Etats-Unis, j’ai beaucoup d’amis là-bas mais je ne pourrais jamais être 100% moi aux Etats-Unis.

Lethvm
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ou Aktarum
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?

Lethvm
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. S’il perdure parce que le line-up est compliqué. C’est un très très bon groupe. Aktarum
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fait très bien les choses aussi mais c’est moins ma came.

Amenra
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ou Brutus
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Amenra. 100%. C’est les parrains du genre et tu vois la différence. C’est le jour et la nuit. La démarche de Brutus
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est très très bien et je leur souhaite encore plus de succès et des meilleures prods. Ça va venir. Amenra
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a une maturité que Brutus n’a pas encore. Amenra
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est là depuis 20 ans. Brutus
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va y arriver.

Blonde ou brune ?
En bière, les blondes. Les plus légères sont les meilleures. En femmes, j’irais vers les brunes. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être juste pour être en opposition avec ma bière (rires).

P.S. : Jonas sera en concert ce vendredi 8 novembre 2019 au Birthdeath à Tohogne avec Resistance
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et en remplacement à la batterie avec Exuviated
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.
Vendredi prochain, le 15 novembre 2019, il débute une tournée européenne d’un mois avec Pro-Pain.

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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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