Ouvrez grand votre esprit et libérez votre côté sauvage!


Mercredi 14 septembre 2022

Le Wild Classical Music Ensemble
Wild Classical Music Ensemble


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est un groupe de 5 musicien·nes basé dans la région de Courtrai qui évolue dans le punk, le noise et l’expérimental. Faut-il souligner que certains membres sont porteurs d’un handicap mental ? Il faut, à mon sens, plutôt mettre l’accent sur la dynamique et l’énergie de ce band qui joue avec les codes et qui propose une musique totalement libérée, pure, brute, qui sonne toujours juste.
Le groupe est composé de : Wim Decoene (sampler), Johan Geenens (flûtes, synthé, chant), Sébastien Faidherbe (basse, chant), Wout Wittevrongel (guitare) et Damien Magnette (batterie).
Damien Magnette, le batteur qui assure la direction musicale du projet, nous parle de cette belle et folle aventure.




Salut, comment ça va?

Bien, et toi?

Extra, merci. Nous vous avons découverts au Rockerill Festival 2022, début septembre. Le public était particulièrement réceptif ! C’était dingue ! Comment expliques-tu cela ?

Charleroi + le Wild Classical Music Ensemble
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= coeur!
Je pense que le côté brut(al), punk, limite metal de notre musique résonne beaucoup pour le public carolo. Je pense que la sauvagerie sur scène parle à ce public. Il capte exactement ce qu'on fait.

Peux-tu nous expliquer comment et pourquoi le groupe est né ?

Le groupe est né en 2007 d'une rencontre entre moi, qui cherchais à monter un projet musical avec des personnes handicapées, et l'asso vzw Wit.h, basée à Courtrai, en Belgique. On a commencé comme un atelier d'improvisation libre pendant 6-9 mois, puis une guitare électrique est arrivée.
Un jour, un peu par hasard, j'ai pris la batterie, on a mis une disto sur la guitare et un truc magique s'est passé entre tous. Ensuite, en 2012, Sébastien est arrivé, et je lui ai construit un instrument qui fait un son de basse, ce qui a permis de fortement renforcer la base mélodico-rythmique du groupe. Et puis, c'est un vrai show-man, il a donc pas mal renforcé nos prestations live.

« Contrairement à pas mal de projets mettant à participation des handicapés mentaux, Wild Classical Music Ensemble
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s'éloigne du workshop à vocation thérapeutique. Même si la musique et l'art en général est thérapeutique pour tout le monde. »


Concrètement, comment fonctionnez-vous?

C’est un vrai travail collectif, fondé sur l’échange d’énergie entre les membres du groupe. Nous tâchons toujours de trouver d’abord les bases musicales des morceaux en faisant des impros.
Les paroles et les chants viennent ensuite, en travaillant aussi beaucoup à partir d’impros.
Au fur et à mesure, j’oriente plutôt dans telle ou telle direction. De la même façon, en fin de processus, je me charge de structurer les morceaux.



Vous faites souvent des répétitions ? Où ?

Nous répétons à Wevelgem, prêt de Courtrai, chez notre super bénévole Evita Werbrouck, sans qui nous ne se serions rien (rire).
On répète une à deux fois par mois, en fonction des concerts, et on fait des résidences de créations pour créer des nouvelles choses.

Qu’est-ce qui vous inspire au niveau des compos?

Un peu tout. On part des idées des uns et des autres, puis on construit autour de ça, tous ensemble. C'est un processus collectif.
Les inspirations, en termes de textes ou thématiques, viennent des membres du groupe qui chantent. C'est leur imaginaire qui parle ou parfois des choses plus terre à terre comme la pauvreté ou autre difficulté de vie rencontrée.


Wild Classical Music Ensemble
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est décrit comme un groupe belge de rock expérimental. Est-ce une appellation qui te convient?


Oui, tout à fait! Nous venons vraiment de la scène expérimentale à la base, avec un premier album sorti en 2007 chez Sub Rosa , label de référence en la matière. Maintenant nous faisons une musique plus accessible mais la démarche expérimentale est toujours présente.
Pas comme style de musique, mais comme démarche de création. Nous expérimentons toujours, et nous n'arrêterons jamais (rire).

Cette approche expérimentale et collective de la création est-elle toujours gage de réussite ? Quels sont ses points forts ?

Non, du tout. C'est ça tout le truc d'une démarche expérimentale : tu ne sais pas vers quoi tu vas.
Les points fort de cette démarche me semble être un rapport à la liberté, le fait de ne pas s'enfermer dans des mécanismes qu'on reproduit par facilité, une fois qu'on a trouvé le « truc ».

« On cherche en permanence et c'est ça qui rend, à mon sens, le résultat intéressant. Justement parce qu'on ne cherche pas de résultat spécifique, avec une idée préconçue. »

Au-delà de la musique, voulez-vous transmettre des messages liés à la différence, à l’empathie, etc.? Ou le but principal est de faire de la musique?

Nous sommes un groupe de rock, nous ne cherchons pas l'empathie particulièrement. Nous cherchons à ce que le public regarde les musiciens du groupe pour ce qu'ils sont sur scène: des artistes très puissants, uniques, qui explosent les codes comme peu de gens savent le faire.



Y a-t-il de la place, dans le monde de la musique, pour la différence? Vivez-vous des réalités différentes ?

Oui, il y a une place, quand on a le courage de la prendre.
Nous n'avons jamais eu d'expérience négative en 15 ans d'existence. Bien au contraire, il y a des barrières qui tombent, des sourires à décrocher les mâchoires et pleins de gros câlins.
Aussi des rencontres extra avec beaucoup de musiciens qu'on croise en backstage lors des concerts.

Vous ne croulez pas sous les demandes de musiciens pour faire partie du groupe ?

Pas du tout. Aucune demande enregistrée à ce jour (rire).

Qu’est-ce que la musique et la scène apportent aux membres qui sont porteurs d’un handicap mental ?

La même chose qu'aux personnes non handicapées : confiance en soi, reconnaissance, gratification, rencontres, aventures, et bien être.

Personnellement, qu’est-ce que cette expérience t’apporte à toi, en tant qu’homme et en tant que musicien ?

En tant qu'homme, ça donne du sens à ma vie, tout simplement. Je suis content de participer, à ma toute petite échelle, à un potentiel décloisonnement sur la question du handicap.
L'échange et la collaboration avec les membres du groupe m'enrichissent humainement, depuis toujours. J'apprends beaucoup avec eux, autant en tant qu'homme que musicien.




Quelles sont vos envies pour le futur ?

Continuer de faire ce qu'on fait, encore plus vite, encore plus fort (rire).

Souhaites-tu ajouter quelque chose ?

Nous sortons un album sur ''La belle brute'' début 2023, une collaboration avec Lee Ranaldo de Sonic Youth
Sonic Youth


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, et l'artiste contemporain Johan Tahon. Ça s'appelle ''Hell Gate''.
Courant 2023, un autre album va sortir sur Born Bad, le label qui a sorti nos 2 albums précédents. Album très spécial réalisé pendant le confinement covid, où j'ai enregistré avec un ordinateur, une carte son, des morceaux avec chaque membre individuellement. Quand on a enfin pu se voir, mais on ne pouvait pas se voir tous ensemble pendant trèèèèès longtemps ! L’album parle beaucoup de ce qu'ils ont ressenti en ces temps particulièrement difficiles pour eux. Ils ont été vachement confinés dans les institutions.
Nouveau processus de travail, nouvelles sonorités donc. Y aura pas mal de clips aussi, réalisés par Carl Roosens, avec qui on a fait nos clips précédents.
Avec des featuring (Fabrice Gilbert de Frustration
Frustration


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, Ava Carrère de Sage comme des sauvages, Nathan Roche de Villejuif underground, Wim Opbrouck, etc..).

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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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