Interview

ROSEMARY

Lundi 15 octobre 2007

Débutons par une inévitable présentation du groupe, voulez vous ?
On veut bien. Formation punk rock classique basse-batterie-guitare, respectivement Derf,-Davy-Thomas. Le groupe a connu quelques formations différentes avant, mais on joue tous les 3 ensemble depuis 2004. On est d’obédience punk rock, tendance grunge heavy noise pop for dummies. On sort justement un nouvel enregistrement pour 2007 : un 8 titres intitulé « Tracks for a lifetime ».

L’enregistrement a débuté en mars 2006 pour se finaliser en octobre. Le disque quant à lui est sorti en juin 2007. Pourquoi avoir pris tant de temps ?
On a organisé en mars 2006 des séances d’enregistrement pour les instruments et les premières prises voix. On a ensuite eu une fin de saison concerts assez soutenue, avec un départ en tournée et l’arrivée d’un nouveau batteur dans l’entourage du groupe pour prendre le relais sur ces dates (Olive C. pour ceux qui nous ont croisé sur les dernières dates de tournée de mai 2006), on a repris le boulot durant le mois d’aout 2006 avec les prises voix définitives… Et l’enregistrement a été finalisé courant octobre 2006 avec le mixage et le mastering. La sortie 2006 a ensuite été retardée à cause de quelques problèmes de coordination avec mCHORDS. Vu qu’on ne voulait pas bosser dans l’urgence, on a tout reporté pour juin 2007. Les joies de la prod indépendante en fait.

MINIMAL CHORDS est une structure de votre région (Rhone Alpes). Etes vous simplement un groupe de catalogue ou avez-vous une implication plus spécifique dans cette structure ?
On aimerait n’être que rien d’autre qu’un groupe du catalogue… N’avoir plus qu’à s’occuper de nos fesses et rien d’autre, tandis qu’on se serait couvé du regard par une structure qui s’occuperait de tout à notre place… Le vieux fantasme de tous les musiciens (rires). Une structure comme mCHORDS (label associatif) ne peut exister qu’à travers les actions de personnes motivées et un minimum concernées (ou le contraire ?). En tant que membres de groupe, on a forcément une implication directe sur le réseau musical et c’est tout naturel qu’on puisse mette ensuite nos expériences en pratique sur le terrain. Donc pourquoi pas s’activer pour entretenir à notre tour un petit réseau musical sur notre ville d’origine ?

Notre action « spécifique » est partie du fait qu’on tourne pas mal avec le groupe, qu’on aime pouvoir inviter les groupes qu’on apprécie et que c’est bien aussi de pouvoir retourner l’ascenseur à des structures similaires, à des groupes qui prennent aussi le temps d’organiser des soirées chez eux. Et comme tous les groupes qui évoluent autour de l’asso, on a un pied dans le fanzine, la distro, la radio…Ce système associatif / indépendant a forcément ses limites bien sur, mais on évolue auprès d’une structure crédible… On est bien encadré, ça nous permet d’avoir un certain confort au sein du réseau indé.

Votre précédent CD The bland Anthems avait été enregistré avec les moyens du bord, tout comme ce premier album. Quel chemin et quelles évolutions pensez vous avoir parcouru entre ces 2 disques ?
Avec The bland Anthems, on avait enfin abordé le travail en studio d’une manière un peu plus sérieuse, plus en confiance, grâce à l’arrivée de Davy à la batterie. Tout n’était pas parfait bien sur, mais on sentait avoir trouvé de nouvelles marques en studio.

On a donc abordé Tracks for a Lifetime avec des acquis supplémentaires. Le disque a été conçu de A à Z avec des moyens simples. A un niveau indé/Démerde-IY, on arrivera difficilement à faire mieux. Et le résultat est cool. Comparé à l’époque ou on arrivait en studio avec des chansons fraichement composées / arrangées, un peu chaotique en fait, tout semble maintenant plus naturel, spontané… On a pris du temps pour travailler des arrangements, essayer plusieurs versions de chansons pour trouver le bon « feeling ». Même si au niveau de la production, ça reste assez démerde, ça a été un bon progrès.


Photo : Jeromms

J’ai cru comprendre que vous travaillez déjà sur votre prochain disque et que vous aimeriez bien privilégier un vrai studio à la débrouillardise. Ou en êtes vous ? Ce serait toujours via mCHORDS ?
On en est à jammer sur des nouveaux morceaux, à alimenter le set déjà existant avec des nouvelles chansons. On devrait refaire d’ici fin 2007 quelques prises sons, dés qu’une opportunité se présente. On en parle entre nous. Pour le choix du studio, on va déjà fixer dans un premier temps des premières versions sur la bande, histoire de pas se précipiter et pouvoir réfléchir au bien fondé d’un passage en studio peut être plus « pro ». On vient juste de sortir un nouveau disque, le mieux pour l’instant est de voir venir…

Votre style oscille entre punk et grunge : un mélange audacieux. Le grunge n’est pas très à la mode en ce moment. Comment en êtes vous arrivé à mélanger les 2 styles ?
La vraie « audace » perçue dans ROSEMARY : taper dans un créneau musical « pas à la mode en ce moment ». Bof. Les clichés ont la vie dure : on a mis du temps à paraitre « crédible » auprès de groupes / personnes bercés par la tendance du moment. Ca nous a jamais empêché de répondre à des interviews en tout cas (rires).

Sinon on est arrivé à ce mélange à force de tergiverser sur le style qu’on voulait mettre pour les affiches concerts (rires). Punk grunge. Reste bien sur au gens à pas non plus à se formaliser sur le coté punk rock : on brasse des mélodies mid tempo et quelques riffs métalliques + des solos à un doigt. C’est le coté grunge (plus formel).

Est-ce que le punk et le grunge constituent vos 2 références musicales majeures ?
Pour rester cohérents dans ce qu’on fait avec ROSEMARY depuis les premiers enregistrements, oui. Dans le punk rock, on a puisé le coté mélodique mais en même tps, on se sentait attiré par le coté sombre, noisy, viscéral, une (mauvaise) conscience un peu métal, tout en étant fan de trucs plus pop-gnan-gnan. Le grunge était tout indiqué. La synthèse de tout ça est apparue sur les 3 titres de The bland Anthems. Peut être moins sur Tracks for a Lifetime, qui sonne par contre plus sombre, plus heavy. Les racines musicales d’un coté et les émotions recherchées de l’autre.

Et vos textes ? Plutôt punk ou plutôt grunge ?
Indéniablement grungy si on considéré l’approche spontanée/abstraite, les non-sens en pagaille… Les textes, c’est secondaire : « incidental lyrics » comme on dit… Aucun constat economico-socio-prout. De la poésie heurtée et quelques fautes de syntaxes et/ou d’intonations (typiquement frenchies) de temps à autre. Les anglophones avertis se feront un plaisir de vous faire remarquer (rires).

Neither Do I fait office de ballade. C’est pour renouer avec un certain classicisme ?
Un poncif du genre plutôt. Enfin une ballade égarée au milieu des décibels et de la distorsion ! Aucune envie que ça ressemble à une figure imposée du genre alternatif mais le concept sonne bien grunge en tout cas. En fait, une version avec disto intégrée avait été saisie en studio pendant les sessions larsen 2005. L’idée était venue d’en faire une espèce de radio edit (!!!) qui a ressurgie lors des sessions de mars 2006. Cette version dégage un bon feeling, on l’a donc incluse sur le pressage de cet enregistrement. Pour ce qui est du radio edit par contre, le morceau a pas encore été diffusé (rires).

Merci pour ces quelques mots.
Merci à SHOOT ME AGAIN pour le suivi et l’attention portée depuis qu’on t’a envoyé The bland Anthems. Au plaisir de se retrouver bientôt. Meilleures choses. Cheers.
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