Interview

THE INVISIBLE FROG

Jeudi 23 juin 2005

Hello Duby, je vais faire l'impasse sur la présentation des membres, mais à la place pourrais-tu me dire ce que tu réponds aux gens qui te demandent quel style de musique tu joues ? Et comment te défends-tu contre les gens qui disent que tu fais du bruit ?
Pour TIF, j'ai jamais su clairement définir le style. Je pense que deux approches sont possibles: "Math-noise" et "Speed Noise". Les gens qui disent que l’on fait du bruit ne me dérangent pas. Parfois, il m’arrive même de prendre ça comme un compliment.

En l'espace de deux ans le duo s'est transformé en solo, mais tu es maintenant à la recherche d'un batteur pour remplacer Nicolas... Tu n'es pas satisfait du boulot de ta boîte à rythmes? Tu n'as pas peur qu'après avoir passé plusieurs mois à jouer tout seul tu sois moins enclin à faire les compromis inhérent à un groupe ?
Etre seul sur une scène, j'avoue que c'est pas évident. J'aime mieux être à plusieurs et avoir une complicité avec les autres membres.
L'idée d'un nouveau batteur m'intrigue, je me demande comment le groupe va évoluer avec un nouvel élément. C'est plutôt excitant comme perspective.

Comment gères-tu TIF avec ton autre groupe, K-Branding ? Y en a-t-il un qui prend la priorité sur l'autre ou les deux peuvent coexister sans mal ?
Les deux projets sont bien distincts musicalement et dans ma tête.

Dans une récente interview tu disais "TIF a toujours été plus un concept qu'un groupe. Un concept, on peut le modeler à sa convenance, c'est ce que j'aime dans TIF". A part le fait que la boîte à rythmes pourrait de nouveau laisser sa place à un vrai batteur, tu as déjà envisager d'ajouter d'autres instruments ? A quand un TIF en trio ou quatuor ?
Pour les autres instruments, effectivement, on y a toujours pensé mais on n’a jamais su définir ce que l’on voulait en plus. Trio ou quatuor ? Duo ce serait déjà pas mal … C'est pas évident de trouver des gens intéressés par ce genre de projet et avec qui le courant passe.

Les concerts tout seul c'est plus difficile, que ce soit moralement ou physiquement ? Tu ne te sens pas un peu pop-star, à faire ton show avec la scène rien que pour toi ? Ton premier concert seul, tu l'as ressenti comment ?
Le premier concert : mal. Ceci dit, je ne me sens pas comme une star. J’ai eu un peu peur de cette critique lors de mes premiers concerts en solo mais le public ne l’a pas ressenti comme ça. C’est tant mieux. Le plus important, c’est la musique, pas le musicien qui la joue.
C'est plus difficile seul car on ne peut s'appuyer sur personne.

Tu ne te sens pas un peu marginal quand tu fais écouter ton CD aux gens de ta famille par exemple, un peu curieux d'écouter tes jolies mélodies ?
Ils n'ont pas écouté le CD. Je sais que TIF est un groupe difficilement accessible de par son coté noise et « direct». Je sais, donc, à quoi m'attendre.

Entre First Draft et l'album Space Makes Noise, on ressent pas mal d'évolution au niveau des structures, qui sont de plus en plus... destructurées. Si tu comptes encore évoluer dans ce sens, tu penses vraiment pouvoir tout refaire tel quel, qui plus est si un batteur rejoint TIF ?
Oui sans trop de problème, TIF est un groupe très écrit même s'il n'en a pas l'air. L'évolution de TIF ? Je pense que cela dépendra du batteur, de son style de jeu, de l'humeur du moment.

La démo We Are All Repeaters, est sortie avant l'album mais c'est pourtant l'enregistrement le plus récent de TIF. Quand les gens veulent écouter ce que tu fais tu leur prêtes la demo ou l'album ? Duquel es-tu le plus satisfait ?
Je donne souvent les deux ! Je suis satisfait de chacun. Je trouve que la demo est plus glauque, plus noir. L'album est plus énergique. Les deux en valent la peine.

Comment s'est passé le Zoophilia Tour ? Les gens se sont montrés réceptifs ?
Oui, le publique était peu nombreux mais souvent réceptif. La tournée s'est très bien passée mais c'est en grande partie grâce au Singe Blanc avec qui je tournais. Ils avaient déjà une expérience de tournée et avaient pas mal de contacts en cas de petits pépins inhérents à la tournée.

Dans le même genre, tu as récemment participé, avec K-Branding, au mini-festival itinérant idioLabo. Entre Bruxelles, Anvers et Liège, tu as eu une préférence ? Ce n'est pas un peu lassant quand on tourne avec d'autres groupes, d'entendre les mêmes morceaux tous les jours ?
Le concert à Bruxelles s'est très bien passé ainsi que celui de Liège. Pour Anvers, c'était plus mitigé : ambiance bizarre, des problèmes indépendants au festival, ... il y a des jours comme ça.
Quand on tourne avec un autre groupe, on commence à bien connaître leur set après quelques concerts. On arrive alors à anticiper leurs actions et on se sent un peu comme un membre du groupe. On a une vision différente de leurs concerts et donc un autre plaisir à les écouter.

Tu as joué aussi bien avec des groupes post-rock, hardcore et bien d'autres, vu qu'il est plutôt difficile de faire une affiche 100% noise... Regrettes-tu l'existence d'une véritable scène noise en Belgique ou tu préfères jouer à gauche à droite devant des gens parfois très différents ?
Je préfère un compromis entre les deux. Jouer uniquement devant une scène noise signifie jouer devant le même public tout le temps. Aller jouer ailleurs permet d’élargir son public et de se rendre compte si ce que l'on fait peut être apprécié en dehors des publics spécialisés.

Sans le départ du batteur, tu aurais pu gagner le Concours-Circuit ?
C’est vrai que notre concert pour les qualifications avait été bon. Mais de là à parler de victoire …

A long terme, que peut-on attendre de TIF ? Si tu ne trouves pas de remplaçant à Nicolas, tu continueras malgré tout TIF pendant de longues années ou l'arrivée d'un batteur est-elle indispensable à la survie du groupe ?
Un batteur n’est pas indispensable mais il apporte beaucoup. Pour le long terme de TIF, je ne sais pas dire.

Tes deux projets sont instrumentaux, tu as quelque chose contre les chanteurs ? Pas de message à faire passer dans des paroles engagées ?
Je n'ai rien contre les chanteurs ! C'est juste que j'écoute principalement de la musique instrumentale. Ceci explique cela. De plus, je ne suis pas un fan des textes engagés.
En fait, j’ai écrit des paroles pour mon premier groupe (avant TIF, un groupe qui s’appelait Tarpeïa). Les textes étaient vers la fin soit absurde soit basés sur des répétitions de syllabes. (ndlr : waaah le coup de vieux, je me souviens de Tarpeïa, je dois encore avoir leur demo de 96 ou 97...)

Voilà, je te laisse ici le mot de la fin, tu peux dire merci, dire bonjour... ou ne rien dire du tout !
CIAO CIAO, et Merci !
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook
AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

â–º COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

â–º A VOIR ENSUITE