Reportage

Poignardé dans le noir par INK à l’Essigfabrik

Cologne (Essigfabrik), le 14-09-2019

Mardi 17 septembre 2019



En ce samedi soir, direction l’Essigfabrik à Cologne pour une soirée qui s’annonce sanglante. La salle se situe au milieu d’une zone industrielle entourée d’habitations concentrées dans un périmètre restreint. Bien qu’arrivé une heure avant la première partie, nous sommes garés à vingt minutes de la salle, faute de parking dédié.

Alors que le concert avait auparavant été programmé au Luxor, il a été déplacé à l’Essigfabrik en raison d'une demande conséquente, là où Ice Nine Kills
Ice Nine Kills


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(INK) s’était déjà produit en 2018. Malgré l’augmentation de la capacité d’accueil, le sold-out a été atteint sans problème, l’assurance de vivre une soirée mouvementée ayant probablement motivée les troupes. Il faut dire qu’avec INK, l’écoulement abondant d’hémoglobines et de sueurs est garanti.

A peine entré dans l’enceinte des festivités, nous nous dépêchons d’aller au stand de produits dérivés pour ramener à la maison un t-shirt souvenir de la tournée, tradition oblige. Manque de chance, après 30 minutes d’attente, nous apprenons qu’il n’est plus possible d’en obtenir, celui-ci ayant été victime de son succès. Ne plus avoir d’articles avant le début de la première partie nous laisse perplexes et déçus, nous composerons avec. Pour en rajouter une couche, le prix des articles proposés est plus onéreux sur place qu’en cas d’achat via le site internet du groupe, un comble. Nous avons connu des débuts de soirée plus agréables.

Avant d’en découdre avec la bande de tuteurs en série, il faut d’abord passer par l’épreuve de la première partie dirigée par Awake the Dreamer
Awake the Dreamer


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Awake the Dreamer
Awake the Dreamer


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est une formation de post-hardcore/metalcore suédoise venue promouvoir son premier long effort, Damaged Souls, qui sortira le 20 septembre 2019. Nous découvrons la formation pour la première fois en live et dès les premières notes, le son gras et lourd qui s'en dégage capte notre attention. A ce son pesant s’ajoute la voix principale et puissante de Max Andrén, le vocaliste principal. Il est cependant regrettable que la voix secondaire claire qui l’accompagne, mission dévolue à Benjamin Turesson, soit faiblarde et par moment fausse.

Désireux se chauffer le public à blanc, Awake the Dreamer
Awake the Dreamer


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envoie ses breakdowns dévastateurs à tour de bras. Les cassages de nuques en règle se succèdent, tout comme le mosh pit qui aura duré presque l’entièreté du set, à savoir trente petites minutes. Il s’agit bien de notre seul regret ; mais pourquoi réduire la prestation de la première partie à un laps de temps si court ?



Après quinze petites minutes de pause, nous sommes prêts à entamer le plat principal Ice Nine Kills
Ice Nine Kills


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. Dès que les premières notes de The American Nightmare résonnent, l’Essigfabrik se transforme en une fournaise dans laquelle nous sommes balancés de droite à gauche ; la soirée s’apparente à une épreuve physique à laquelle nous nous adonnons avec plaisir. L’endroit est assez exigu au regard du public présent, de sorte qu’il faut jouer en permanence des coudes pour survivre aux avant-postes. Un endroit à la capacité plus importante aurait pu (du ?) être envisagé.

La setlist du soir se compose de neuf titres de l’excellent The Silver Scream (2018) et de quatre pistes d’Every Trick in the Book (2015). Les tubes s’enfilent comme des perles à un collier. Savages, Thank God It's Friday, Communion of the Cursed etc. sont entonnés à l’unisson par une affluence dont le jeune âge n’a d’égal que leur fougue.



Ink, récemment amputé de Justin Morrow qui s’en est allé rejoindre les rangs de Motionless in White
Motionless in White


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, reste une valeur sûre en concert. L’énergie dégagée est folle, Spencer Charnas marche sur la foule et toutes les chansons sont entonnées en chœurs sans exception. Les costumes et accessoires de films d’horreur ne manquent pas au rendez-vous : l’assassinat à la Psychose, le requin des Dents de la mer ou encore le siret à la Georgie de Ricky Armellino et le ballon rouge rappelant Ca.

Pour contrebalancer la chaleur étouffante et l’exiguïté des lieux, la sécurité distribue des bouteilles d’eau qui circulent de l’avant de la scène pour atteindre le fond de la salle. On apprécie le geste qui démontre que l’organisation est soucieuse des fans.



Vers 21h55, après le seul It is the End en guise de rappel, Ice Nine Kills
Ice Nine Kills


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nous quitte de façon assez abrupte, sans mot particulier ; nous restons plongés dans l’obscurité quelques minutes, nous demandant si un dernier rappel peut être espéré ou non. Malheureusement, ce ne sera pas le cas. Terminer la soirée si tôt un samedi nous laissera des regrets.

Si l’on met de côté la fin brutale et le manque de prise en considération de la popularité du groupe (salle petite, produits dérivés épuisés bien avant le début et la première partie), INK a rempli le contrat qui lui été assigné, à savoir assurer une prestation intense qui ne vous laisse pas respirer une seule minute. A coup sûr, nous guetterons leur prochaine venue dans nos contrées avec attention.


Remerciements à Frank de Petting Zoo Propaganda pour l'invitation.

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AUTEUR : Renaud
Amateur de musique métal aux goûts éclectiques, il a rejoint l'équipe en vue de chroniquer diverses sorties d'album. Tu auras peut-être l'occasio...
Amateur de musique métal aux goûts éclectiques, il a rejoint l'équipe en vue de chroniquer diverses sorties d'album. Tu auras peut-être l'occasion de le croiser lors d'un concert à l'A.B., au Reflektor ou en festival. N'hésite pas à lui fait part de ton avis et des idées qui te viennent à l'esprit lors de la lecture de ces chroniques, il ...
Amateur de musique métal aux goûts éclectiques, il a rejoint l'équipe en vue de chroniquer diverses sorties d'album. Tu auras peut-être l'occasion de le croiser lors d'un concert à l'A.B., au Reflektor ou en festival. N'hésite pas à lui fait part de ton avis et des idées qui te viennent à l'esprit lors de la lecture de ces chroniques, il t'en sera reconnaissant....
Amateur de musique métal aux goûts éclectiques, il a rejoint l'équipe en vue de chroniquer diverses sorties d'album. Tu auras peut-être l'occasion de le croiser lors d'un concert à l'A.B., au Reflektor ou en festival. N'hésite pas à lui fait part de ton avis et des idées qui te viennent à l'esprit lors de la lecture de ces chroniques, il t'en sera reconnaissant....
Amateur de musique métal aux goûts éclectiques, il a rejoint l'équipe en vue de chroniquer diverses sorties d'album. Tu auras peut-être l'occasion de le croiser lors d'un concert à l'A.B., au Reflektor ou en festival. N'hésite pas à lui fait part de ton avis et des idées qui te viennent à l'esprit lors de la lecture de ces chroniques, il t'en sera reconnaissant....

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