Reportage

Asphyx fête la sortie de Necroceros à distance

Hengelo (Metropool), le 23-01-2021

Dimanche 24 janvier 2021



Asphyx
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ne lésine pas sur les moyens pour la promotion de son très bon nouvel album, Necroceros. Très visibles dans la presse et sur le net, les Hollandais annoncent dans ce contexte leur intention de jouer un concert faisant office de 'release show'. Soit un type d'événement qu'on a l'habitude de voir ces dernières années, mais, évidemment, la pandémie est passée par là et cette fois c'est bien en version 'livestream' qu'il nous faudra célébrer les dix bougies sur le grand gâteau des albums d'Asphyx
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La manière d'appréhender un tel événement digital reste à l'heure actuelle dépendante de chacun. Pour bon nombre d'entre-nous, la pilule n'est pas encore passée et il reste trop douloureux de regarder un concert en ligne, même dans ces conditions où l'on sait que, clairement, aucun public ne pouvait être au rendez-vous. D'autres ont maintenant fait leur deuil de la chose live et attendent patiemment le jour où l'on pourra reprendre notre sortie préférée. Cette fois, j'ai tenté de m'immiscer dans cette deuxième catégorie en jouant le jeu du livestream. Ainsi, et même si la video reste disponible sur Youtube le week-end de sa diffusion, j'ai décidé de vivre l'événement dans les conditions du direct.

La communication pré-show était claire : un lien unique, un rendez-vous à 20h30 et un début du concert à 21h. Lorsque je me connecte vers 20h40 nous sommes 700 personnes présentes virtuellement dans la salle du Metropool d'Hengelo, qui n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai sur ce format. Une boucle video censée nous faire patienter avant le début du show nous rappelle le visuel de Necroceros ainsi que le lien pour acheter du merch' ou faire un don au groupe : une démarche devenue habituelle dans cette situation - rappelons au passage que la diffusion de ce soir est gratuite. Tic-tac, l'horloge se rapproche des 21h et le nombre de connexions grimpe : nous sommes plus d'un millier de metalheads connectés au moment fatidique. Serions-nous tous devenus ponctuels ?

En guise de première partie, nous avons alors droit à quinze minutes de présentation du concert de ce soir, inclus interview du groupe, du producteur, des artistes en charge de la pochette ou du merch. Sympa et fédérateur, mais des minutes qui seront probablement zappées par tous ceux qui regarderont en replay ce weekend.



Alors qu'on commencerait presque à regarder sa montre, le show démarre enfin par une vue plongeante sur un groupe qui a enfin repris ses marques sur une grande scène, tout en nous évitant de contempler le vide qui fait probablement face à eux. Les lights, à dominantes vertes, nous rappelant évidemment les couleurs de Necroceros.

Point positif : le son. Plutôt épais, il nous donne ce goût du live, même si évidemment rien ne remplacera jamais la sensation réelle d'un gros son enveloppant et des basses qui remuent les tripes. Quiconque doté d'un bon casque ou d'un bon équipement à domicile doit se faire plaisir ce soir, quitte à contraster avec ce que doit ressentir le groupe qui, lui, ne peut que deviner ce qui se passe chez chacun. En espérant que cela ne sonne pas trop creux sur place...

Chose promise, chose due, Asphyx
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se lance donc dans l'interprétation de Necroceros en entier, ce qui procure ce curieux sentiment d'entendre déjà les versions live de morceaux que nous venons de découvrir en format studio. The Sole Cure is Death et Molten Black Earth permettent en tout cas de démarrer ce concert sur les chapeaux de roue, même si le chant du grand Martin s'avère un peu juste. A partir de Mount Skull on se prend en tout cas au jeu : vas-y monte le son !

S'offrant une première coupure, le groupe nous explique alors qu'il s'agit là de son premier livestream. Apparaissant détendus tout au long de la soirée, difficile de dire ce que ressentent réellement les gaillards quant à ces conditions mais on sent quand-même une très grande envie de bien faire et surtout de faire plaisir. C'est ainsi que Martin nous explique que quelques vieilleries seront envoyées çà et là, à commencer par ce fameux Death the brutal way. Comme il nous dit : go crazy at home !

Tiens, c'est vrai ça, bonne question : je serai curieux de savoir qui moshe à fond derrière son écran, qui s'est posé tranquillement dans son canap' une bière à la main, voire qui suit d'un oeil tout en faisant autre chose... Une question que se pose probablement le groupe également, Martin en faisant même un clin d'oeil pour introduire le super et futur classique The Nameless Elite - l'occasion de se rendre compte aussi que Necroceros n'est pas joué dans l'ordre de son tracklisting officiel.



Toujours aussi sympa, Martin n'oublie pas non plus de remercier les personnes ayant rendu possible le show de ce soir. Il est vrai que certains moyens ont été mis en oeuvre, à commencer par quelques effets fumi ou pyro. Pour autant, le groupe a tenu à en faire un événement gratuit, considérant que tout le monde n'a pas 10 balles à dépenser pour un concert virtuel, mais appréciant tout support que chacun pourra donner au travers du merch' ou de la campagne créée pour l'occasion.

La deuxième moitié de ce concert spécial se suit avec autant de plaisir que la première : on retient notamment Botox Explosion, dédié aux greedy surgeons, ainsi que le bien-nommé Deathhammer : il n'y a pas à dire, on aimerait quand-même se retrouver vraiment dans cette salle, là maintenant et tout de suite ! La vraie reprise des concerts sera déchainée.

Après In Blazing Oceans et Yield or Die vient déjà, le morceau titre final de Necroceros, qui s'apprécie aussi bien que son pendant album d'ailleurs. Généreux, Asphyx
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nous a même réservé deux autres conclusions de choix avec les classico-jouissifs The Rack et Last One On Earth. Alors oui, le livestream ne remplacera jamais un vrai concert. En partant du principe qu'on finira par sortir de cette crise, tout juste peut-on se dire que si ce format perdure à l'avenir il s'agira avant tout d'un complément aux 'vrais' événements (un peu comme le faisaient déjà certains festivals). Cela étant, merci à Asphyx
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d'avoir tenté avec ses propres moyens de changer notre quotidien d'un triste week-end de janvier. La conclusion revient d'ailleurs à Martin : Be safe evereybody, hope to see you again soon.




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