Reportage

Ice Nine Kills et Spiritbox : affiche estivale à la Rockhal

Esch-sur-Alzette (Rockhal), le 02-06-2022

Vendredi 3 juin 2022



Ce deuxième jour d’un mois de juin qui va enfin rouvrir la saison des festivals est marqué par l’étape luxembourgeoise de la tournée d’Ice Nine Kills
Ice Nine Kills


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, agrémentée ce soir par la présence de rien de moins que Spiritbox
Spiritbox


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. De quoi former une belle affiche qui attire une foule plutôt dense pour remplir plus que correctement le club de la Rockhal. Pour l’anecdote, on s’étonnera presque à ce niveau de la file d’attente qui se forme devant le merch' (quasi perpendiculaire à celle devant le bar) peu de temps après l’ouverture des portes et qui mettra un certain temps à se désemplir…

Invisions
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démarre ainsi son set devant un parterre déjà assez copieux. Avec eux, on rentre à plein dans le thème stylistique de la tête d’affiche de la soirée. Soit du Metalcore moderne assez dansant dotés de riffs pas spécialement inventifs mais bien agencés … et de surtout beaucoup de basses (a priori samplées ?). Le tout soutient des refrains chantés voire doublés, même si de gros growls à la mode deathcore sont aussi au programme. Si le contenu ne me fera pas m’en relever la nuit, impossible de nier la très bonne réaction d’un public qui a déjà l’air chaud et qui réagit sans problème aux demandes d’interactions du chanteur, le prenant volontiers au mot quand il nous rappelle qu’on est tous là pour s’amuser. Logique.

Coqueluche de quelques médias, notamment outre manche, ayant fait d’Eternal Blue un des albums de l’année 2021, Spiritbox
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est en fait le nouveau groupe de Mike Stringer et Courtney LaPlante, anciennement Iwrestledabearonce
Iwrestledabearonce


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. Bien produit et arrivant au bon moment sur une scène Metal qui semble de plus en plus friande du style assez mixte proposé par le groupe, Spiritbox
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se fait assez évidemment remarquer grâce à l’apport détonnant de Courtney au chant. Un contenu qui prend très bien studio et dont on reste curieux quant au rendu live. Verdict ? Dès le premier morceau, on se voit rassuré par la prestation livrée ce soir. Bien sûr, on retrouve le gros son auquel on s’attendait mais qui sert un ensemble abouti d'où se dégage le chant clair très réussi de Courtney… même si elle n’a bien sûr pas oublié ses growls d’antan . Ainsi, après une intro presque mid tempo (Circle With Me) c’est le plus remuant Hurt You qui prend le relais avant un Yellowjacket moins évident à aborder jusqu’à ce refrain très entraînant.
Très communicative avec le public, Courtney s’interroge sur la part du public résidant effectivement au Grand-Duché, nous remercie d’avoir fait le déplacement ce soir malgré l’offre pléthorique de concert en ce mois de juin et nous parle parfois des compos du groupe, ainsi Constance, décrit comme un morceau spécial pour eux, ou Holly Roller (leur première démo), joué en fin de set avant l’inévitable Eternal Blue en clôture, éponyme de l’album qui se sera évidemment taillé la part du lion dans la setlist. Un concert pas exempt de tout reproche (notamment l’un ou l’autre temps mort en milieu de set) mais qui s’avère extrêmement prometteur pour l’avenir manifestement radieux de Spiritbox
Spiritbox


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.

Actifs depuis déjà une quizaine d’années, Ice Nine Kills
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semblait avoir accédé juste avant la pandémie à un certain statut et commençait à remplir des salles d’une belle taille. Le monde post Covid semble rester tout aussi accueillant pour nos fans d’horreur, en atteste ces nombreux tshirts à leur effigie et une foule conquise d’avance, même si certaines personnes ont déjà quitté les lieux. Étant bien loin d’être un spécialiste du groupe, j’aborde ce concert avec une relative fraîcheur, contrebalancée par ma relative indifférence à leur style de Metalcore, peut-être trop moderne pour mes vieilles oreilles.
Qu’à cela ne tienne, Ice Nine Kills
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sait manifestement proposer des concerts façon spectacle, et l’ennui n’est pas près de pointer le bout de son nez. Dès l’intro très cinématographique, on comprend ce qui nous attend, à savoir 13 scénettes qui seront autant d’occasion d’assister à de (faux) meurtres perpétrés par Spencer Charnas (chant) sous une bande son évidemment composée par le groupe et où l’album Welcome To Horrorwood se voit le plus représenté.

Force est de constater que la mayonnaise prend bien : les décors, les accessoires (machette, hache, costumes,…), les vidéos d’arrière plan (souvent siglée IX) forment un tout très cohérent qui pourrait un peu détonner avec le Metalcore très mélodique interprété par le groupe mais qui, en fait, fonctionne plutôt bien. C’est que les passages parfois plus brouillons ou simplistes sont toujours recadrés par les refrains hyper puissants de la bande, rarement prise en défaut à ce niveau.
Indéniablement divertissant, voilà donc un show bien rôdé, laissant place à peu de temps mort, et qui sait aussi mettre le public à contribution, lui qui n’attend que ça. Best crowd of this tour nous dira d'ailleurs Spencer… difficile de savoir si ce message est sincère, en tout cas l’ambiance - et surtout le spectacle - étaient au rendez-vous.

Remerciements à la Rockhal
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