Reportage

25 Years Touch and Go - Day 2

Chicago (Hideout), le 09-09-2006

Vendredi 27 octobre 2006

Le samedi était le jour avec l'affiche la plus costaude. Du muscle toute la journée ! Et aussi quelques reformations pas piquées de vers.
La journée commence en Italie avec Uzeda
Uzeda
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. Très bon concert de ce vieux groupe curieusement emblématique du son noise de Chicago et du producteur Steve Albini dont on va reparler plus loin ! Le quatuor italien présente son nouvel album Stella. Cela n'a rien à voir avec Jean-Luc Fonck ! Ici, ce sont des sons de guitare triturée qui accompagnent une section rythmique implacable pendant que s'époumone avec charme une chanteuse à la voix grave. L'alchimie fonctionne à merveille et le groupe reçoit un très bon accueil. La palme du second degré revient à la reformation de Pegboy. On ressent en effet directement le poids des années vécues par ce groupe punk mélodique. Ils ont quelques difficultés à bouger et avoir beaucoup d'énergie. Heureusement, le chanteur a beaucoup d'humour et n'arrête pas de s'insulter devant le public. 'Je suis gros', 'je suis vieux, laid et stupide', etc….. Enfin, ça fait plaisir de voir un groupe sans prise de tête !
Le label fête ses 25 ans et cela se sent quant à la moyenne d'âge sur scène. Des vieux succèdent à d'autres vieux. Avec The Ex
The Ex


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, c'est la hollande qui se déplace aux Etats-Unis. Comme toujours, leur prestation fut impeccable et très bien accueillie. Un mélange de noise, de rock et des petites impros qui en font un des ensembles les plus jouissifs encore en activités.
Killdozer quant à eux jouent la carte du malsain à outrance. Blues urbain apocalyptique accompagné de vocaux graves et sombres aux thèmes noirs (on passe de viols en violence et autres joyeuseté) qui envahit l'audience. Cela donne envie de replonger dans les albums même s'ils jouent de manière un peu je m'enfoutiste avec un son pourave. Mais cela accompagne bien leur musique.
La prestation suivante à faire décoller le volume fut celle d'un groupe mythique : Negative Approach
Negative Approach


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. C'est du punk hardcore vieille école avec tout ce qui va avec : morceaux joué à 100 à l'heure, vitesse et énergie drastique. Quelle contraste avec Pegboy. Un groupe d'après moi aussi fondamental qu'à pu l'être Black Flag. A ne pas rater s'ils tournent encore (je sais qu'ils seront en Angleterre en décembre).
Scratch acid était le projet qui a donné naissance à The Jesus Lizard ! Plus mythique, tu crèves ! C'est donc un rock noise joué jusqu'à l'os qui nous attend ! David Yow, un des meilleurs chanteurs live qu'il m'ait été donné de voir, semble calmé. Il n'a pas l'air arrangé alors qu'en général lorsqu'il tournait avec The Jesus Lizard, il était dix fois plus ivre que Michel Daerden en soirée électorale. Le bonhomme est donc plus calme, mais sa présence reste bien hypnotique, tout comme la musique qui l'accompagne. Ce fut encore un pan de l'histoire du rock qui défila devant nous.
La meilleure prestation du festival était encore à venir avec Man or Astro-Man ?
Palme du meilleur humour. Palme du meilleur trip aussi (grosso modo, ils se prennent pour des martiens descendus sur terre. Point de vue musical, on a un surf rock sixties bien pêchu au son rêche. Et ça défile pendant 45 minutes à fond les manettes. Jusqu'au final apocalyptique avec jet de batterie et appareil émettant des rayons à la star trek. Le groupe ne joue plus beaucoup, ce qui justifie ce jet de batterie ! D'ailleurs j'ai passé le concert suivant à côté d'un type qui avait ramassé la grosse caisse de Man or Astro-man ? Le chançard. Enfin, ce n’est pas pratique à transporter non plus.
Big black est un des fondamentaux pour les amateurs de rock noise industriel. Et on y retrouve donc Steve et trois gaillards. Ils sont également pas mal âgés et ça se sent. Ça joue au ralenti ! Mais ça fait plaisir d'entendre quelques bons vieux classiques de leur répertoire. Ce fut plus un happening qu'un concert, le groupe jouant une bonne vingtaine de minute avant de laisser la place à la formation actuelle de Steve : Shellac
Shellac


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. On connait ce trio fondé avec Todd Trainer à la batterie et Bob Weston à la basse. Que dire si ce n'est que leur prestation fut à la hauteur de ce qu’ils font habituellement: un rock tendu comme une trique. Par contre, c'est moins tendu entre les morceaux. Le groupe joue à domicile et cela se sent. Beaucoup d'humour marquera leurs interventions entre les morceaux. Voilà qui clôture une bien belle journée musicale.
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