Reportage

Welcome to the Japanese New Music Festival

Bruxelles (Magasin 4), le 14-10-2014

Jeudi 16 octobre 2014

"Welcome to the Japanese New Music Festival", ça on l'aura bien entendu 15 fois ce mardi soir au Magasin 4 à l'occasion de la venue d'Atsushi Tsuyama, Makoto Kawabata et Tatsuya Yoshida, trois des cinq membres du collectif de musiciens/bruitistes/expérimentalistes japonais baptisé Acid Mothers Temple
Acid Mothers Temple


Clique pour voir la fiche du groupe
. Musiciens/bruitistes/expérimentalistes japonais??? Rien qu'en sachant ça, on se doutait que la soirée allait s'annoncer spéciale! Sur papier, l'affiche du Magasin 4 annonce pas moins de 8 projets, qui pourraient chacun laisser croire qu'ils sont l'oeuvre d'un groupe différent, mais en réalité, tout ce qui aura été proposé sur scène l'aura été par les trois mêmes musiciens. Entre génie et folie, nos trois extraterrestres venus du Pays du Soleil Levant ont donc de quoi étonner, surtout si on les découvre pour la première fois. Et, cerise sur le gâteau, le hangar du 51b de l'Avenue du Port était plus que bien garni pour l'occasion.




Sur le coup de 20h, la salle est plongée dans l'obscurité. Seul, le batteur nippon propose, en guise de hors-d'oeuvre, une prestation accompagnée d'autres instruments enregistrés. Chétif et concentré, le mec balance une sorte de metal prog comme pourrait le faire Dream Theater
Dream Theater


Clique pour voir la fiche du groupe
. Impressionnant, surtout quand on imagine le travail de répétition qu'un tel exercice demande! Mais un gros quart d'heure plus tard, non sans s'être un peu égaré de son thème principal, l'homme est rejoint par ses deux acolytes de la soirée. Debout, ils s'approchent des micros, et annoncent en chœur "Welcome to the Japanese New Music Festival". Le ton est donné!

La suite de la soirée ne sera qu'une succession de passages expérimentaux, parfois audibles, parfois moins, comme en témoigne ce (très long) solo de guitare proposé en guise deuxième morceau. Les cordes sont torturés soit avec un archet ou des onglets métalliques et le résultat laisse en effet assez dubitatif et en fait fuir certains vers le comptoir. Mais qui dit expérimental et japonais peut pour le moins s'attendre à quelque chose de très particulier et ça, ce n'est pas les Acid Mothers Temple
Acid Mothers Temple


Clique pour voir la fiche du groupe
qui nous contrediront. Entre un récital pour chant et flûtes à bec et un solo de fermeture éclaire accompagné d'une rythmique produite grâce au déclencheur d'un vieil appareil photo reflex, le trio se laisse complètement aller dans l'aventure sonore. S'assumant totalement et ne manquant pas d'humour, nos trois amuseurs pousseront même l'expérience jusqu'à entamer un chant en canon dont la justesse aurait certainement pu altérer la météo clémente qu’annonçait pour les jours suivants. Mais ça aussi, ils l'assument. Dans la salle, beaucoup sont agglutinés devant la scène et scrutent les moindres faits et gestes des trois Jap's. D'autres, par contre, préfèrent prendre du recul, mais une chose est sûre, personne ne reste indifférent face à ce qu'il voit sur scène. C'est clair, des oiseux pareils, on n'en croise pas tous les jours!

En point d'orgue de la soirée, nos trois olibrius offrent une dernière prestation décousue, mais plus abordable que ce qu'ils ont proposé plus tôt. En huitième et dernier acte, les voilà lancés dans le volet dédié aux Acid Mothers Temple
Acid Mothers Temple


Clique pour voir la fiche du groupe
. Entre psyché et instruments torturés, les Japonais impressionnent et terminent la soirée de la même manière qu'ils l'avaient commencée, c'est-à-dire en qualité. Welcome to the end of the Japanese New Music Festival, clap de fin après un rappel et quelques envolées supplémentaires, nos Jap's s'en retournent avec le sentiment du devoir accompli et nous auront prouvé, une fois encore, qu'en guise d'expérience, le Japon n'a pas fini de nous étonner.
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE